Qu’est-ce que la puissance crête d’un panneau solaire ?

Vous envisagez d’investir dans une installation photovoltaïque pour produire votre propre électricité verte ? Mais vous êtes un peu perdu concernant la puissance de l’installation dont vous avez besoin. La puissance d’un panneau solaire s’exprime en puissance crête. On vous explique tout dans cet article.

Qu’est-ce que la puissance crête ?

La puissance crête, exprimée en Wc (Watt-crête) ou kWc (Kilowatt-crête), est une unité qui permet de mesurer la puissance maximale d’un panneau solaire.

Il s’agit d’une donnée théorique, évaluée en laboratoire dans des conditions très spécifiques, appelées « STC », pour « Standard Test Condition ». 

Concrètement, la puissance crête est obtenue dans des conditions optimales que sont :

  • Un coefficient air-masse de 1,5. Aussi appelé coefficient de masse d’air, il dépend de l’épaisseur d’atmosphère traversée par les rayons du soleil ;
  • Une température de surface des cellules photovoltaïques du panneau de 25°C ;
  • Une irradiance solaire de 1000 W/m². L’irradiance solaire correspond à la puissance du rayonnement solaire par unité de surface. C’est pour cela qu’elle s’exprime en Watts par mètres carrés.

Étant donné que la puissance crête est obtenue dans des conditions optimales créées en laboratoire, il faut savoir que vous n’obtiendrez jamais une telle puissance dans des conditions « normales » d’utilisation. 

Cette mesure vous permet donc surtout de comparer la puissance d’un panneau solaire par rapport à un autre. Concrètement, plus la puissance crête d’un panneau solaire est élevée, plus le panneau est puissant.

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Conditions STC ou NOTC : quelles différences ?

Pour offrir davantage de visibilité aux consommateurs, les fabricants mesurent les mêmes indices de performance des panneaux qu’en STC, selon des conditions plus « réelles ». On parle alors de conditions NOCT (normal operating celle temperature).

Généralement, il s’agit des conditions suivantes : 

  • Un coefficient de masse d’air de 1,5 ;
  • Une température de surface des cellules photovoltaïques de 20°C ;
  • Une irradiance de 800 W/m² ;
  • Une vitesse de vent de 1 m/seconde.

À titre d’information, les valeurs mesurées en conditions NOCT ou STC sont les suivantes : 

  • Puissance nominale (Pmax ou Pmpp) : c’est la puissance maximale que le panneau peut atteindre dans un environnement donné ;
  • Tension à puissance maximale (Vmpp ou Vpp) : c’est la tension optimale aux bornes d’un panneau solaire pour laquelle le panneau peut tirer un maximum de puissance ;
  • Intensité à puissance maximale (Impp ou Ipp) : c’est l’intensité idéale pour un panneau qui fonctionne à pleine puissance ;
  • Tension en circuit ouvert (Vco ou Vco) : c’est la tension à vide d’un module photovoltaïque ;
  • Intensité de court-circuit (Icc ou Isc) : c’est l’intensité maximale du panneau, en cas de court-circuit (permettant d’éviter l’échauffement du panneau).

kwC, kW, kWh, ou kVA : quelles différences ?

Comme nous l’avons vu précédemment, la puissance crête s’exprime en Wc ou en kWc. Elle peut parfois être confondue avec d’autres types d’unités. On fait le point : 

  • Les kW (Kilowatt) : permettent d’évaluer la puissance d’un appareil électrique et donc sa capacité à délivrer une certaine quantité d’énergie ;
  • Les kWh (Kilowattheure) : permettent quant à eux de mesurer la quantité d’énergie consommée ou produite par un appareil électrique sur une période d’une heure. Par exemple, 1 kWh correspond à l’énergie consommée (ou délivrée) par un appareil d’une puissance de 1kW qui fonctionne pendant 1 heure ;
  • Les kVA (Kilovoltampère) : servent à mesurer la puissance apparente. Ils sont généralement utilisés pour déterminer la puissance maximale fournie par un compteur électrique à un instant t (et si cette puissance est dépassée, le compte disjoncte).

Quelle puissance crête choisir pour mon installation photovoltaïque ?

Maintenant que toutes ces mesures sont claires, vous vous demandez certainement quelle puissance crête choisir pour votre installation photovoltaïque ? 

Tout dépend de vos besoins et de votre projet.

Concrètement, plus la puissance crête de votre installation sera grande, plus vos capacités à produire de l’électricité seront élevées

Pour vous donner un ordre d’idée : 

  • Une installation d’1 kWc, soit entre 3 à 4 panneaux solaires en moyenne, vous permettra de faire de l’autoconsommation totale : c’est-à-dire de consommer la totalité de l’électricité que vous produisez grâce à vos panneaux, en couvrant une partie seulement de vos besoins en électricité ;
  • Une installation de 3 kWc, soit l’équivalent d’une douzaine de panneaux solaires, vous permettra de couvrir une bonne partie de vos besoins en électricité et, éventuellement, de revendre le surplus à EDF OA ;
  • Une installation de 6 kWc ou plus, soit plus de 20 panneaux, vous garantissent une grande quantité d’électricité produite et vous permettra non seulement de couvrir la plupart de votre consommation électrique (à condition de décaler au maximum votre consommation sur les périodes d’ensoleillement), mais aussi de revendre une bonne partie de votre production à EDF OA. C’est aussi l’option la mieux adaptée si vous souhaitez faire de la revente totale (sans autoconsommation donc).
Bon à savoir

Vous voulez faire poser des panneaux solaires dans votre logement pour consommer une électricité verte et réduire le montant de votre facture ? Pour aller plus loin dans votre démarche, souscrivez une offre d’électricité verte. Chez Alpiq, vous choisissez la part d’électricité verte dans votre contrat (de 0 % à 100 %). Et en plus, vous profitez d’un prix du kWh garanti moins cher que le tarif bleu d’EDF.

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