Parc d’énergies renouvelables en
France : état des lieux

La loi climat 2019 fixe pour la France un objectif de 33 % d’énergie produite à partir d’énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale brute d’énergie à horizon 2030. Pour ce faire, elle doit développer son parc d'énergies renouvelables. Découvrez quel est l’état du parc actuel et quelles sont les perspectives de développement. 

Quelles répartitions des énergies renouvelables dans le parc de production ?

En 2024, le parc de production d’électricité installé représentait 155,5 GW à fin décembre, toute filière confondue. Cela représente une hausse de 6,7 GW par rapport à 2023.

Le parc nucléaire représentait 61,4 GW, suivi par :

  • Le parc hydraulique (25,7 GW) ;
  • Le solaire (24,3 GW) ;
  • L’éolien terrestre (22,9 GW) ;
  • Le gaz (12,6 GW) ;
  • Le fioul (3 GW) ;
  • Le thermique renouvelable et déchets (2,3 GW) ;
  • Le charbon (1,8 GW) ;
  • L’éolien en mer (1,5 GW).

(Source : Bilan électrique RTE 2024)

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Les énergies renouvelables : deuxième source de production d’électricité en France

D’après le Bilan électrique RTE 2024, la France a produit cette année-là 539 TWh d’électricité, le plus haut niveau de production depuis 2019. Cette énergie a été produite grâce à des sources différentes. 

Ainsi, en 2024, le mix énergétique français de production d’électricité se décomposait de la façon suivante : 

  • 361,7 TWh d’énergie nucléaire, soit 67 % de la production totale ; 
  • 150 TWh d’énergies renouvelables, soit 27,8 % de la production totale. Ce qui représente une production record, avec une production issue de l’hydraulique exceptionnelle (75,1 TWh) et une hausse soutenue de la production solaire et éolienne (71,6 TWh en 2024, contre 45,8 TWh en 2019) ;
  • 20 TWh d’énergies fossiles, soit 3,7 % de la production totale. C’est le niveau de production le plus bas depuis les années 1950. 

Les énergies vertes constituent donc la deuxième source d’approvisionnement en électricité du pays. 

Évolution du niveau de production des EnR par filière

En 2024, la production d’électricité décarbonée n’a jamais été aussi élevée, grâce notamment au redressement de la filière nucléaire, mais aussi au développement des EnR. 

Un record de production hydraulique

En 2024, les centrales hydrauliques ont permis de produire 75,1 TWh d’électricité, soit une hausse historique de 28 % par rapport à 2023. C’est le niveau de production le plus élevé depuis 2013. 

Ce record de production s’explique principalement car l’année 2024 a été l’une des dix années les plus pluvieuses depuis 1959.

La production hydraulique a représenté 13,9 % de la production totale d’électricité en France en 2024, ce qui fait de l’hydraulique la deuxième filière de production d’électricité, derrière le nucléaire et la première filière EnR.

Une production éolienne qui baisse ou évolue peu

La production éolienne terrestre a reculé en 2024 : 42,8 TWh contre 48,9 TWh en 2023 (soit une baisse de plus de 12 %).

Cette baisse est essentiellement due à un déficit de vent au cours de l’année 2024 par rapport à l’année précédente, mais aussi à des épisodes de prix négatifs. En effet, au cours de l’année 2024, l’offre a été plus importante que la demande à certaines périodes, entraînant un prix de l’électricité négatif sur les marchés de gros. 

Or, dans un contexte de prix négatifs, les installations qui bénéficient d’un complément de rémunération et celles qui ne bénéficient pas de soutien (comme c’est le cas pour les installations éoliennes terrestres), sont incitées à stopper leur production. 

En revanche, le parc éolien en mer a progressé et la production a doublé entre 2023 et 2024 pour atteindre 4 TWh en 2024.

Bon à savoir

Les capacités du parc éolien en mer se développent en France depuis 2011, pour répondre aux exigences de la procédure de mise en concurrence lancée par la commission nationale du débat public ou CNDP et devraient continuer de s’intensifier d’ici 2035.

Une production solaire photovoltaïque en forte hausse

En 2024, malgré des conditions météorologiques défavorables, la production solaire photovoltaïque a battu un nouveau record en atteignant 24,8 TWh, soit une hausse de +10 % par rapport à 2023.

Pour la première fois en 2024, la production d’électricité photovoltaïque a dépassé la production thermique fossile. 

Il faut dire que la filière photovoltaïque est celle dont les capacités installées ont connu la plus forte progression en 2024, avec une hausse de 5 GW au cours de l’année.

Au 31 décembre 2024, les capacités installées de la filière thermique renouvelable et déchets (bioénergies) était de 2,3 GW et la production d’électricité issue de cette filière s’élevait, pour l’année 2024, à 10,5 TWh (seuls trois quarts de cette production sont d’origine renouvelable, selon la réglementation en vigueur).

La production du thermique renouvelable et déchets s’est stabilisée depuis 2021, ce qui reste cohérent avec les objectifs visés dans le cadre du projet de loi de programmation pluriannuel de l’énergie (PPE). 

Après avoir dressé un panorama complet du parc renouvelable français en 2024, voyons maintenant comment celui-ci devrait évoluer dans les prochaines années.

Quelle perspectives de développement pour le parc renouvelable français ?

En matière de développement du parc renouvelable, la PPE (la feuille de route énergétique de la France, encadrée par le code de l’énergie et la loi climat 2019), stipule les actions prioritaires à mettre en œuvre en matière d’énergie pour la France à horizon 2035. 

Le développement des EnR est l’un des piliers de la PPE et prévoit notamment de : 

  • Continuer à développer l’électricité photovoltaïque : de 54 à 60 GW d’ici 2030 ;
  • Augmenter les capacités de l’éolien offshore pour viser 18 GW de puissance installée en 2035 ;
  • Maintenir le rythme actuel pour l’éolien terrestre avec 1,5 GW/an ;
  • Développer de la chaleur renouvelable avec un objectif de production de 280 TWh en 2030.

(Source : Stratégie française pour l’énergie et le climat Programmation pluriannuelle de l’énergie (2025-2030, 2031-2035) – Novembre 2024).

Le développement des EnR fait pleinement partie des objectifs définis dans le but d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. D’autres mesures phares sont également prévues en parallèle mais l’énergie occupe une place prépondérante dans la stratégie de la France. En 2022, la part des émissions de gaz à effet de serre due à l’utilisation de l’énergie représentait encore 73 % (Source : Citepa, format CCNUCC, mars 2024).  

Nul doute que la place des EnR dans le mix énergétique français va encore évoluer durant les prochaines années.

Bon à savoir

Pour contribuer à la transition énergétique, il est également possible de souscrire une offre d’électricité verte. Chez Alpiq, nous vous proposons de choisir le pourcentage d’énergies renouvelables que vous voulez ajouter à votre contrat (0 ou 100 %).