Quelle pompe à chaleur choisir ?

Selon le baromètre Qualit’ENR 2022, les pompes à chaleur font partie des systèmes les plus installés par les Français en matière d’équipements de chauffage écologique. Il faut dire que ce dispositif permet de bénéficier d’énergies renouvelables pour chauffer son logement à moindre coût. Toutefois, pas toujours facile de savoir vers quel type de pompe à chaleur (PAC) se tourner. PAC air-eau, air-air ou géothermique, quelle pompe à chaleur choisir pour mon logement ? Alpiq fait le point avec vous.

Les différents types de pompe à chaleur

Pour faire le bon choix en matière de pompe à chaleur, il convient d’abord de faire le point sur les différents types d’appareils qui existent. On distingue : 

  1. La pompe à chaleur air-eau. Elle récupère les calories de l’air extérieur pour faire monter en température un circuit de chauffage qui arrive jusque dans vos émetteurs de chaleur (radiateurs ou plancher chauffant). 
  2. La pompe à chaleur air-air ou pompe à chaleur réversible. Cette PAC aérothermique récupère les calories de l’air extérieur pour les chauffer et les souffler à l’intérieur du logement ; 
  3. La pompe à chaleur géothermique, qui utilise les calories des sols (PAC sol-eau) ou des nappes phréatiques (PAC eau-eau) pour faire monter en température un circuit de chauffage. 

Chaque pompe à chaleur dispose d’avantages et d’inconvénients. En cela, certaines sont plus adaptées que d’autres selon les caractéristiques du logement à équiper.

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La pompe à chaleur air-eau : idéale dans les régions tempérées

La PAC air-eau est un système de chauffage central. Il peut venir se greffer sur le circuit existant en remplacement d’une chaudière fuel ou d’une chaudière à gaz. Écologique, elle permet à un ménage de faire jusqu’à 75% d’économies d’énergie sur la facture de chauffage. 

Un équipement abordable

La pompe à chaleur air-eau fait partie des dispositifs de chauffage à énergies renouvelables les plus économiques à l’achat. Comptez 11 000 € pour équiper une maison de 110 m2. À titre de comparaison, une chaudière biomasse coûte environ 15 000 €.

Bon à savoir

Pour freiner les freins à la rénovation énergétique, il existe des aides financières. Le prix de la PAC peut être diminué par des aides à la rénovation énergétique comme MaPrimeRénov’ ou la Prime CEE (Certificats d’Économies d’Énergie).

Un rendement qui diminue l’hiver 

Si la pompe à chaleur est très efficace, il faut savoir que son rendement diminue tout de même l’hiver. Pour rappel, le rendement de la pompe à chaleur correspond à l’énergie produite par la PAC par rapport à l’énergie consommée. 

Il est mesuré à l’aide du COP (Coefficient de Performance). Le COP constructeur est déterminé en laboratoire sur la base d’une température extérieure de 7°C. Ainsi, une PAC avec un COP de 3 consomme 1 kWh et produit 3 kWh de chauffage pour 7°C de température extérieure. 

En hiver, le mercure peut descendre en dessous de 7°C. Elle doit donc consommer plus pour atteindre la température de consigne intérieure. Si la température descend très bas, en dessous de 15°C, par exemple, elle peut s’arrêter de fonctionner. Elle est donc plus adaptée aux climats tempérés.

La pompe à chaleur géothermique : un chauffage pour les climats froids

La pompe à chaleur géothermique est moins sujette aux variations de la température extérieure. En effet, sous le sol, la température est moins changeante. C’est l’avantage du chauffage par géothermie. Par exemple, dans les nappes phréatiques, la température est toujours comprise entre 8°C et 12°C. 

C’est donc un appareil plus performant et adapté aux climats de montagne ou du Nord de la France. Toutefois, elle implique des travaux plus importants et présente un prix plus élevé. 

Des travaux importants 

L’installation d’une PAC géothermique implique le recours à un forage. Les capteurs peuvent être enterrés : 

  • Entre 60 cm et 120 cm sous le sol. Si vous voulez opter pour des capteurs horizontaux, il faudra donc avoir un terrain assez grand, avec une dimension moins 1,5 fois supérieure à la surface à chauffer ; 
  • Sous le sol. Les capteurs verticaux peuvent être enterrés jusqu’à 100 m2. Il faut donc une autorisation de forage de la direction régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) pour pouvoir la poser. 

Un budget plus élevé  

Les travaux de forage impliquent un surcoût. Il faut prévoir entre 12 800 € et 15 500 € pour l’achat et la pose de cet appareil. Là encore, des aides à la rénovation énergétique peuvent venir réduire le montant du chantier.

La pompe à chaleur air-air : à choisir en résidence secondaire.

Enfin, la pompe à chaleur air-air contrairement aux deux autres n’est pas un système de chauffage central. Elle souffle de la chaleur dans les pièces équipées d’une unité intérieure. Ce chauffage par ventilo-convection n’est pas toujours agréable. De ce fait, elle n’est pas préconisée comme système de chauffage principal. 

Un système qui fait office de climatisation 

La PAC air-air a davantage sa place dans une maison secondaire occupée surtout en été.  En effet, cette climatisation réversible peut produire du froid. Elle permet donc de vous protéger contre la canicule dans les régions les plus chaudes.

Bon à savoir

Outre des performances de chauffage moyennes, la pompe à chaleur air-air n’est pas éligible à la majorité des aides à la rénovation. Les ménages devront donc supporter un coût d’achat et d’installation important, entre 5 000 € et 11 000 €.

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