Puissance d’un compteur électrique : définition
Lorsque vous souscrivez une offre d’électricité, vous devez choisir un certain nombre d’options, selon vos habitudes de consommation. Au-delà du type d’offre (offre aux tarifs réglementés de vente ou offre de marché, offre à prix fixe ou à prix indexé), l’option tarifaire (tarif « Base » ou l’option « heures pleines/heures creuses »), il vous faudra également choisir la puissance souscrite au compteur.
La puissance souscrite au compteur détermine la puissance maximale de votre installation électrique. Concrètement, elle correspond à la quantité d’électricité que vos appareils électriques vont pouvoir consommer en instantané.
La puissance souscrite ne doit pas être confondue avec la puissance de raccordement. La puissance de raccordement correspond à la puissance maximale qui peut arriver sur votre compteur électrique depuis le réseau électrique, c’est une limite établie par le gestionnaire du réseau, Enedis, lors du raccordement du compteur électrique du logement au réseau public de distribution (dans le cas d’un logement neuf notamment). La puissance souscrite quant à elle est définie à la souscription d’un contrat d’électricité (ou modifiée en cours de contrat si besoin) et correspond à la limite que peut supporter votre compteur électrique pour alimenter vos équipements électriques simultanément. Par définition, la puissance souscrite est forcément inférieure ou égale à la puissance de raccordement.
Le saviez-vous ? Si vous disposez déjà d’un contrat d’électricité et que vous souhaitez vérifier quelle est votre puissance souscrite au compteur, vous pouvez retrouver cette information directement sur votre compteur électrique. Dans le cas d’un boîtier connecté par exemple, il vous suffit d’appuyer sur le bouton « + » comme si vous souhaitez faire la relève de votre compteur Linky.
Les différents types de puissance
Pour un client particulier, il faut savoir que la puissance souscrite au compteur peut varier entre 3 et 36 kVA, sachant que pour la grande majorité des clients, la puissance souscrite est souvent comprise entre 3 et 12 kVA.
Une puissance souscrite de 3 kVA
Souscrire une puissance au compteur de 3 kVA suffit généralement si vous logez dans un petit studio, chauffé au gaz (ou tout autre mode de chauffage, sauf l’électrique) et que vous n’utilisez l’électricité que pour l’éclairage et un nombre limité d’appareils électriques (réfrigérateur, multimédia).
Une puissance souscrite de 6 kVA
En France, la puissance la plus répandue dans les logements correspond à 6 kVA. Généralement elle est adaptée à des logements qui ne dépassent pas les 80 m², chauffés à l’électricité ou alors une maison ou un appartement plus grand, mais non chauffé à l’électricité.
Une puissance souscrite de 9 kVA
Souscrire une puissance de 9 kVA est souvent nécessaire dans des logements de grande taille (supérieurs à 100 m²), chauffés à l’électricité et équipés d’un nombre d’appareils électriques « classique ».
Une puissance souscrite de 12 kVA
Une puissance de 12 kVA peut s’avérer nécessaire dans les grands logements, chauffés à l’électrique, et souvent équipés de nombreux appareils électriques ou d’équipements électriques spécifiques et relativement énergivores (comme une borne de recharge pour véhicule électrique par exemple).
Les conséquences si je me trompe
Bien choisir la puissance souscrite à votre compteur est une étape essentielle car elle a un impact direct sur votre confort au quotidien ou sur votre facture d’électricité.
En effet, votre compteur électrique doit être capable d’alimenter tous les appareils électriques de votre logement qui fonctionnent en simultané (réfrigérateur, four, radiateurs, télévision, ordinateur, chauffe-eau, etc.). Or, si la puissance souscrite au compteur n’est pas suffisante, le disjoncteur sautera en cas de surtension électrique, entraînant alors une coupure de courant dans votre logement.
À l’inverse, si vous optez pour une puissance souscrite trop élevée, c’est-à-dire, une puissance souscrite supérieure à vos besoins en matière de consommation électrique simultanée, vous augmentez inutilement votre facture d’électricité. En effet, le prix de l’abonnement d’électricité (la partie fixe de votre facture) varie selon la puissance souscrite : plus la puissance souscrite est élevée, plus l’abonnement est cher. En souscrivant une puissance plus importante que ce dont vous avez réellement besoin, vous payez donc votre abonnement d’électricité plus cher pour rien.
De plus, il faut savoir que le changement de puissance souscrite est une prestation payante, facturée par Enedis. Donc si jamais vous ne souscrivez pas la bonne puissance pour votre logement dès le début et que vous souhaitez la modifier a posteriori, il vous faudra payer les frais de modification de puissance dont le montant est fixé par Enedis. Les tarifs varient selon votre cas (type de compteur, nécessité de faire intervenir un technicien Enedis ou non), par exemple :
- 3,76 € TTC, sous 1 jour ouvré (ou à une date souhaitée), pour la modification de la puissance d’un compteur Linky, réalisée à distance ;
- 38,18 € TTC, en délai standard, pour une modification de puissance d’un compteur traditionnel, incluant le réglage du disjoncteur (76,53 € TTC en délai express) ;
- 56,83 € TTC, en délai standard, pour une modification de puissance d’un compteur traditionnel, incluant le réglage du disjoncteur et le changement du compteur (95,01 € TTC en délai express) :
- 68,74 € TTC, en délai standard, pour une modification de puissance d’un compteur traditionnel, incluant le changement du disjoncteur et du compteur (107,09 € TTC en délai express) etc.
Si votre logement était équipé d’un compteur « classique » et que celui-ci a été remplacé par un compteur Linky, nouvelle génération, sachez que vous disposez d’un délai d’un an durant lequel vous pouvez modifier la puissance de votre compteur Linky gratuitement.
Bon à savoirVous souhaitez réduire le montant de votre facture d’électricité ? En souscrivant chez Alpiq, vous bénéficiez d’une remise de 4 % sur le prix HT du kWh d’électricité par rapport au tarif bleu d’EDF.
