Qu’est-ce que l’autoconsommation ?
L’autoconsommation peut être définie comme le fait de produire et de consommer sa propre électricité.
Généralement, on parle d’autoconsommation (individuelle) lorsqu’un ménage installe des panneaux photovoltaïques chez lui. Panneaux qui permettent de transformer l’énergie solaire en électricité, directement utilisable par les équipements électriques de son logement.
Dans un contexte de crise énergétique où les prix de l’énergie ont flambé et les risques de coupures considérablement augmenté, de plus en plus de ménages ont décidé de passer à l’autoconsommation.
Selon les chiffres d’Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution public, 795 393 installations photovoltaïques ont été installées en autoconsommation individuelle en 2022, contre 1 429 670 en 2023 (soit une hausse de plus de 79 %). Et la tendance à la hausse semble se poursuivre car on compte déjà 494 490 installations à la fin du premier trimestre 2024.
L’autoconsommation collective n’est pas en reste puisqu’elle comptabilise 259 opérations à la fin du 3ème trimestre 2023 contre 149 sur toute l’année 2022, 77 en 2021, et seulement 6 en 2018.
Mais le développement massif de l’autoconsommation, si elle présente son lot d’avantages, présente aussi des limites. C’est toutefois ce qu’indique RTE, le gestionnaire du réseau de transport dans l’un de ses communiqués. On fait le point.
L’autoconsommation (clients particuliers et professionnels compris) représente 9 % de la puissance totale installée en matière de photovoltaïque (soit 1300 MW sur 14 700 MW raccordés au réseau à la fin de l’année 2022). L’autoconsommation permet alors de produire 1 TWh sur les 440 TWh de consommation électrique globale.
Les avantages de l’autoconsommation
Le principal avantage du déploiement massif de l’autoconsommation en France est qu’elle participe au développement des énergies renouvelables (EnR). Cela permet, non seulement de participer à la transition énergétique et de lutter contre les effets néfastes du réchauffement climatique, mais aussi de faciliter l’atteinte des objectifs de la France en matière de développement des EnR (pour rappel, en 2020, la France était le seul pays européen à ne pas avoir atteint l’objectif de 23 % de part d’EnR dans son mix énergétique, fixé par l’Union européenne).
L’autoconsommation va aussi permettre de couvrir en partie une demande croissante d’électricité dans les années à venir. RTE estime à +35 % la hausse de la consommation électrique en France à horizon 2050.
Enfin, produire leur propre électricité permet aux ménages de réaliser des économies importantes. RTE estime entre 11 et 17 c€ par kWh le coût de production photovoltaïque (incluant la prime pour l’installation de panneaux solaires).
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Les limites de l’autoconsommation face à la crise énergétique
Si l’autoconsommation apporte une partie des réponses en matière de décarbonation, d’allègement du réseau et d’une meilleure maîtrise du budget énergie des ménages ; elle soulève aussi certains points d’attention, mis en exergue par RTE.
Selon le gestionnaire, l’électricité photovoltaïque couvre entre 30 % et 40 % des besoins en électricité d’un ménage. En réduisant leur consommation, les ménages réduisent aussi le montant de leur facture. Or, une partie du montant de la facture des clients particuliers sert à financer la maintenance et la gestion des réseaux de transport et de distribution. RTE exprime alors la nécessité future de rééquilibrer le financement des réseaux face à la hausse de l’autoconsommation.
Aussi, si de nombreux ménages équipés de panneaux solaires sont en mesure de décaler une partie de leur consommation en journée, l’autoconsommation ne permet pas pour autant d’optimiser le dimensionnement du système électrique car, l’hiver, les besoins en fin de journée seront toujours aussi importants (et ne pourront pas être compensés par l’autoconsommation).
Le développement de l’autoconsommation ne doit pas non plus se faire au détriment de l’efficacité et de la sobriété énergétique. Par exemple, pour réduire la consommation énergétique d’un logement et donc participer à la transition énergétique, de nombreux ménages réalisent des travaux de rénovation énergétique en améliorant notamment l’isolation de leur logement. Mais ces travaux d’isolation représentent, comme l’installation de panneaux solaires, un budget conséquent pour les ménages, qui ne peuvent pas tout financer à la fois. Or, opter pour l’autoconsommation ne devrait pas être un frein à l’amélioration des performances énergétiques d’un logement.