Pics de consommation d’électricité pendant la canicule et impacts

En hiver comme en été, nos équipements électriques tournent à plein régime.

Des Français toujours plus équipés en climatisation

D’après une étude de l’Ademe, “les taux d’équipements en climatisation chez les ménages sont en constante augmentation, passant de 14% en 2016 à 25% en 2020.” Soit 350 000 unités vendues par an contre plus de 800 000 en 2020. En cause : les vagues de chaleur de plus en plus fortes et fréquentes dans l’Hexagone qui incitent toujours plus de ménages à investir dans une climatisation.

Une consommation d’électricité synchronisée

Le problème, c’est que si tous les propriétaires de climatisation en France allument leur appareil en même temps (c’est-à-dire en période de canicule), la demande en électricité explose : c’est le fameux pic de consommation électrique. 

Or, le rôle du gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) est d’assurer l’équilibre entre l’offre (la fourniture en électricité) et la demande (l’utilisation d’une climatisation) afin d’assurer l’approvisionnement en énergie pour tous. Ce dernier est toutefois compromis lorsqu’il y a une forte demande liée aux chaleurs estivales.

Concrètement, quels sont les risques encourus si le réseau est saturé ?

Coupure de courant par RTE ?

En cas de tensions extrêmes sur l’approvisionnement en électricité pendant les canicules, RTE se réserve le droit de couper momentanément le courant dans certaines villes : c’est ce qu’on appelle le délestage. L’entreprise met à disposition des particuliers une plateforme gratuite qui permet d’être alerté-e sur ces éventuelles coupures : il s’agit d’Ecowatt.

Si cela devait se produire chez vous en été, cela pourrait ainsi se traduire par l’impossibilité de : 

• faire un barbecue électrique dans votre jardin ; 
• nettoyer votre piscine avec un robot ; 
• vous rafraîchir en allumant la climatisation ou un ventilateur. 

Un black-out serait particulièrement problématique dans les services publics comme les hôpitaux ou les EPHAD, qui ont une consommation d'électricité importante pour faire fonctionner les appareils médicaux.  

Toutefois, rassurez-vous : le dernier délestage en France a eu lieu en 1978 et n’a duré que quelques heures !

Pic de pollution 

Le vrai risque en cas de pic de consommation d’énergie en été, c’est avant tout, le recours aux centrales thermiques pour produire plus d’électricité. En effet, 60 % de notre électricité est d’origine nucléaire. Toutefois, de nombreux réacteurs sont mis à l’arrêt en période de canicule pour des raisons de sécurité (refroidissement). 

Afin de soutenir la production, les centrales à charbon polluantes comme Saint-Avold ou Cordemais sont donc réquisitionnées, comme cela a été le cas cet hiver 2024. Or, ce mode de production de l’électricité est extrêmement polluant puisqu’il repose sur la combustion d’énergies fossiles, fortement émettrices de gaz à effet de serre.

Importations et perte de souveraineté

Enfin, le dernier enjeu en cas de pic de consommation pendant les périodes de canicule : c’est la souveraineté nationale. Si la France ne parvient pas à produire suffisamment d’électricité pour ses concitoyens, elle devra en importer. Le problème, c’est que c’est certainement également ce que vont être contraints de faire nos voisins européens. 

Or, qui dit forte demande sur les marchés de gros, dit hausse des prix du MWh. C’est le jeu de l’offre et de la demande. Ces tarifs élevés à l’approvisionnement peuvent être répercutés sur les factures des particuliers (marché de détail).

Afin de limiter les pics de consommation d’électricité pendant les vagues de chaleur (et ses impacts), Alpiq vous propose des solutions efficaces.

Le ventilateur, l’allié des économies d’énergie 

La climatisation est extrêmement énergivore : “en 2020, la consommation des climatiseurs du secteur résidentiel est évaluée à 4,9 TWh, dont 75% est issue des maisons individuelles”. Par conséquent, la climatisation a un impact sur l’environnement : elle est “responsable de près de 5% des émissions d’équivalent CO2 du secteur bâtiment.”

A l’inverse, un ventilateur consomme très peu d’électricité : seulement 54 kWh en moyenne par an pour une utilisation durant 12h par jour et 6 mois par an. En faisant tourner les pâles de votre ventilateur, vous réduisez les risques de coupure de courant et améliorez votre empreinte carbone !

La pompe à chaleur réversible : pour une alimentation moins gourmande en énergie

Saviez-vous qu’il existait une climatisation dite “écologique” ? Il s’agit de la pompe à chaleur réversible ou PAC air-air. Cet appareil permet de se chauffer en hiver et de se rafraîchir en été. Le tout, grâce aux énergies renouvelables : dans ce cas là, l’air ! L’électricité du réseau sert uniquement à faire fonctionner l’appareil (allumage, température, mode choisi etc.). La climatisation réversible est donc une alternative à la climatisation traditionnelle. 

Toutefois, l’énergie vraiment verte, c’est encore celle que l’on ne consomme pas !

Les gestes qui sauvent

Non, vous n’avez pas besoin de vous transformer en ermite pour éviter les pics de consommation en été. Il s’agit plutôt de sobriété énergétique : autrement dit, des éco-gestes qui permettent de réduire votre consommation, même en période caniculaire.

Par exemple : 

• décaler sa consommation en programmant le lancement de ses électroménagers pendant les Heures Creuses ; 
• installer des prises connectées qui permettent de couper l’alimentation de tous vos appareils électriques en un clic depuis votre smartphone ; 
• régler la température ambiante de la pompe à chaleur réversible à 8 degrés en dessous de la température extérieure pour éviter la surconsommation ; 
• maintenir son intérieur au frais en baissant les volets et en fermant les rideaux de façon à conserver la fraîcheur et éviter le recours à la climatisation ; 
• souscrire à une offre d’électricité verte afin de soutenir le développement des énergies renouvelables et réduire la part du nucléaire et des centrales thermiques dans le mix énergétique.