Impact de la climatisation sur l'environnement

Les périodes de canicule augmentent, c’est un fait. Chaque année, l’équipement des ménages français en climatisation augmente de même, passant de 14% en 2016 à 25% en 2020 selon l’Ademe. Il en va de même au sein des entreprises, et la climatisation est responsable de presque 5% des émissions du secteur du bâtiment. De fait, la question se pose : quel est l’impact de la climatisation sur l’environnement ?

Des équipements de climatisation de plus en plus nombreux

Depuis quelques années maintenant, on peut constater que les vagues de chaleur sont plus longues et plus fréquentes. De fait, plus de foyers et d’entreprises se sont équipés de dispositifs de climatisation.

Une étude de l’Ademe démontre que la population équipée d’un climatiseur est passée de 14% en 2016 à 25% en 2020. Dans les ménages non équipés au moment de l’étude, un quart déclarait qu’ils s’équiperaient dans les deux prochaines années.

Cette même étude met plusieurs points en avant, notamment les disparités entre les différents équipements et les habitations ou lieux de travail : 

  • les climatiseurs mobiles souvent usités en appartement,
  • des pompes à chaleur ou climatisation réversible se trouvent dans les maisons individuelles,
  • les groupes de froid sont présents dans les immeubles et certains bureaux.
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En quoi la climatisation est-elle polluante ?

Si le fonctionnement d’un climatiseur reste sensiblement le même, pomper de l’air chaud pour restituer de l’air frais, les différents équipements sont variés. De fait, voyons ensemble comment ce système de refroidissement peut être polluant.

Bon à savoir

L’air frais est produit par un changement de phase réalisé par un liquide frigorigène (ou fluide réfrigérant) comme ceux que l’on peut trouver au sein d’un frigo, et il participe à la destruction de la couche d’ozone.

Une contribution au réchauffement climatique

En rejetant l’air chaud qui a été pompé dans nos intérieurs, les climatiseurs réchauffent les rues. Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie, la température des villes peut augmenter de 0,5°C actuellement à 2°C d’ici à 2030 si la situation ne change pas.

Une autre chose à prendre en compte, et non négligeable, la climatisation émet des gaz à effet de serre pendant qu’elle fonctionne. On entre alors dans un cercle vicieux : plus la température augmente, plus on est tentés d’allumer la climatisation, et plus on réchauffe l’atmosphère par l’émission de divers gaz.

Les fluides réfrigérants

Les climatiseurs fonctionnaient avec une première génération de chlorofluorocarbures, dénoncée au milieu des années 90 pour cause de la destruction de la couche d’ozone. Cependant, leur utilisation en tant que matière première dans la production de produits chimiques destinés à les remplacer reste autorisée.

Par ailleurs, les gaz réfrigérants actuels, les hydrofluorocarbures ne sont pas néfastes pour la couche d’ozone. En revanche, ils ont des composés nocifs pour le climat, jusqu’à plusieurs milliers de fois plus réchauffants que le CO2 et devenant alors un polluant affectant tant l’eau que le sol.

Si ces fluides sont de manière générale en circuit fermé, plusieurs causes peuvent être à l’origine de leurs émissions : 

  • la fabrication,
  • la maintenance,
  • des fuites lors de l’utilisation de l’appareil de climatisation,
  • la fin de vie de l’appareil.
Bon à savoir

Selon l’Ademe, les fluides frigorigènes en 2025 devraient représenter plus de 5 millions de tonnes d’équivalent CO2, la climatisation automobile représentant environ 30% de ces émissions.

Une surconsommation énergétique

Comme vous le savez sans doute, un climatiseur a besoin d’électricité pour fonctionner. Cependant, cette dernière n’est pas toujours issue d’énergie renouvelable, et il se trouve qu’elle représente jusqu’à 2000 térawattheures en 2021 et est à l’origine d’environ un milliard de tonnes d’émission de CO2, alors que les émissions de gaz à effet de serre dans le domaine de la production d’énergie atteint un niveau record. Les climatiseurs, chaque année, sont à l’origine de pics de consommation en période caniculaire.

La surconsommation d’énergie causée par l’utilisation des climatiseurs peut provoquer, entre autres, des coupures d’électricité, comme cela a été le cas à plusieurs reprises aux États-Unis.

Bon à savoir

Il existe aujourd’hui, grâce à certaines évolutions technologiques, des systèmes de climatisation moins polluants, comme la climatisation solaire ou la climatisation par évaporation par exemple.

Des gestes simples et efficaces à adopter selon l’Ademe

La climatisation ne pourra pas disparaître, puisque les épisodes de canicule sont grandissants et plus fréquents. En revanche, il serait bon de limiter son utilisation pour limiter l’impact qu’elle a sur le réchauffement climatique.

Pour ce faire, des améliorations sont en cours, tant au niveau de l’équipement de climatisation que des bâtiments eux-mêmes, mais les comportements des utilisateurs ont une part importante dans la réduction de l’impact.

De fait, l’Ademe propose notamment : 

  • une limitation du recours à la climatisation avec une amélioration des bâtis,
  • l’entretien annuel des appareils de climatisation par un professionnel, même si en entretien régulier de la part du propriétaire de l’appareil est nécessaire,
  • bien choisir son équipement de climatisation,
  • avoir une utilisation sobre et modérée de la climatisation afin de réduire la consommation d’énergie.

De nombreux éco-gestes vous permettront de garder votre intérieur au frais sans recourir à la climatisation de manière automatique, car il est bon de savoir quand l’allumer. De même, s’il est recommandé de ne pas dépasser les 8°C d’écart entre la température intérieure et la température intérieure, la climatisation ne devrait pas, selon l’Ademe, être sollicitée en dessous des 30°C à l’extérieur.

Bon à savoir

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