Isolation : qu’est-ce que le cool roofing ?

Un concept déployé largement aux Etats-Unis qui consiste à déployer une peinture hautement réflective sur le toit d’un bâtiment, lui permettant ainsi de renvoyer les rayons du soleil. Ainsi, le toit absorbe moins de chaleur alors que l’on reconnaît aujourd'hui qu’environ 30 % des fuites énergétiques passent par les toitures.

Nous sommes bien obligés de constater que les pics de chaleur sont de plus en plus monnaie courante en France. Si certains optent pour la climatisation, relativement énergivore et polluante dans ses émissions, d’autres pensent au cool roofing. Il met en avant ce que l’on appelle l’effet albédo. Les Grecs y ont pensé il y a bien longtemps, puisque vous pouvez observer notamment les habitations blanchies à la chaux dans les Cyclades. L’effet albédo est donc la capacité d’un composant à réfléchir la lumière solaire. D’après plusieurs études, le cool roofing permet de limiter le transfert de chaleur vers l’intérieur du bâtiment dans lequel on aurait un gain de 6 ou 7°C.

Dans l'hexagone, le concept du cool roofing prend de l’ampleur et des start-up s’y sont par ailleurs consacrées. Vous pourrez découvrir Energycool ou bien Cool Roof France.

Quels sont ses atouts ?

Vous l’aurez compris, le but premier est de conserver le frais en appliquant une peinture réflective sur le toit du bâtiment. Cependant, le cool roofing a plusieurs atouts : 

• Une diminution des émissions polluantes et des économies d’énergie.
• Une prolongation de la durée de vie de la toiture. En effet, celle-ci étant moins exposée à la surchauffe de la surface et son étanchéité permet de garder les toits protégés des intempéries.
• Enfin, il y a une diminution des îlots de chaleur urbains, ce qui n’est pas négligeable pour une meilleure qualité de vie.

Le changement climatique est à ce jour au cœur de tous les débats. La lutte contre le réchauffement climatique fait sens et les différents gouvernements se penchent sur la question, notamment avec les textes de la transition énergétique.

L’installation d’un cool roof permet dans un premier temps de conserver en intérieur des températures maîtrisées sans avoir à passer par un système de climatisation. Mais si à cela s’ajoutait le rendement des panneaux solaires ? En effet, une installation photovoltaïque perd en rendement si la surface sur laquelle elle est apposée est trop chaude.

La température idéale au bon fonctionnement d’un panneau solaire est de 25°C. Au-delà, on estime que chaque degré supplémentaire fait perdre jusqu’à 0,5 % d'efficacité aux modules. Lorsque la température augmente, il y a une agitation thermique qui s’effectue dans les cellules photovoltaïques. La conséquence ? Si les panneaux sont prévus pour résister à la surchauffe, ils produisent cependant moins d’énergie.

De fait, un cool roof permet de descendre la température de la surface du toit qui peut atteindre les 80°C quand elle est en plein ensoleillement et ainsi en surchauffe. Avec le cool roofing, de manière générale, la chauffe de la surface ne dépasse pas les 40°C.

Cette température plus basse fait bénéficier les panneaux solaires d’un meilleur rendement. Cool roof et panneaux solaires semblent ainsi représenter un combo gagnant.

Si les matériaux posés pour la réalisation d’un cool roof permet de limiter la consommation d’énergie, notamment sur l’utilisation d’une climatisation, elle allège aussi la facture d’énergie. En fonction du contexte environnemental, de la situation géographique, de l’exposition du bâtiment, etc. l’économie d’énergie se situe entre 10 et 50%.

L'objectif actuel est bel et bien de limiter la consommation d’énergie. En plus des conseils utiles qu’Alpiq vous donne pour baisser cette consommation, le cool roofing pourrait être une solution pour limiter les rejet de chaleur des appareils de climatisation.