Quelles sont les aides à la rénovation pour baisser le prix des travaux ?

Les travaux de rénovation sont essentiels pour réduire durablement la facture d’énergie ainsi que l’empreinte carbone de son logement. Toutefois, ces derniers ont un coût. Heureusement, de nombreuses aides financières existent et permettent de réduire les frais liés à votre projet. Quelles sont-elles ? Alpiq dresse la liste complète en 2023 !

MaPrimeRénov’

MaPrimeRénov’ est l’aide phare du gouvernement pour vous accompagner dans vos travaux de rénovation et faire baisser leurs prix. 

Qui peut en bénéficier ?

Cette prime est accordée à de nombreux bénéficiaires, sans conditions de revenus (toutefois les montants varient selon le niveau de ressources). Sont donc concernés : 

  • propriétaires occupants
  • propriétaires bailleurs ;
  • usufruitiers
  • titulaires (occupants et bailleurs) d’un droit réel conférant l’usage du bien etc.

Par ailleurs, cette aide à la rénovation concerne bon nombre de logements : 

  • résidence principale
  • logement construit depuis au moins 15 ans ;

Pour quels travaux ? 

Enfin, MaPrimeRénov’ couvre de multiples de travaux de rénovation différents, parmi lesquels : 

  • installation d’équipements de chauffage et d’eau chaude sanitaire : raccordement à un réseau de chaleur et/ou de froid, chauffe-eau thermodynamique, pompe à chaleur etc. ; 
  • isolation thermique : des murs, rampants, toitures, parois vitrées etc. ;
  • autres travaux : audit énergétique, ventilation double flux, dépose de cuve à fioul.

Attention : la plupart des travaux doivent être réalisés par un artisan Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) pour donner droit à la prime. Les seules exceptions sont : 

  • le raccordement à un réseau de chaleur et/ou de froid ; 
  • la dépose de cuve à fioul ; 
  • la protection des parois vitrées ou opaques contre le rayonnement solaire (uniquement pour l’Outre-mer) ; 
  • le forfait pour «Assistance à maîtrise d’ouvrage».

Et les montants ? 

Concernant les montants accordés, ils peuvent aller jusqu’à 10 000 euros pour une famille aux ressources très modestes qui investit dans : 

  • une chaudière bois à alimentation automatique (plaquettes, granulés) ; 
  • une pompe à chaleur géothermique ou solarothermique (dont PAC hybrides) ; 
  • un système solaire combiné (et dispositifs solaires pour le chauffage des locaux).

MaPrimeRénov’ Sérénité

MaPrimeRénov’ Sérénité est la prime dédiée aux travaux de rénovation globale, soit plusieurs travaux réalisés en même temps et permettant d’atteindre une efficacité énergétique supérieure. 

Voici les nombreux critères pour obtenir cette aide : 

  • être propriétaire occupant d’un logement de 15 ans
  • disposer de ressources modestes ou très modestes ; 
  • ne pas avoir bénéficié d’un éco-PTZ dans les 5 dernières années ; 
  • réaliser un audit énergétique préalable qui montre que les travaux vont permettre un gain énergétique d’au moins 35 %
  • être accompagné par un opérateur Mon Accompagnateur Rénov’, obligatoire depuis le 1er janvier 2023.

Si vous remplissez ces conditions, vous pourrez bénéficier d’une aide aux montants avantageux pour réduire les coûts de vos travaux : 

  • 50 % du coût des travaux pris en charge dans la limite de 17 500 euros (ménages très modestes) ; 
  • 35 % du montant des travaux pris en charge dans la limite de 12 250 euros (ménages modestes).

Sachant que le montant des travaux pris en compte est plafonné à 35 000 €, MaPrimeRénov’ Sérénité représente une jolie ristourne sur le coût du chantier.

Rénover son logement permet de réduire ses factures d’énergie. Pour aller encore plus loin, passez à une offre d’électricité moins chère ! Chez Alpiq, le prix du kWh est 4 % moins cher que celui du tarif réglementé.

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Les aides des fournisseurs d’énergie (CEE)

Autre type d’aide pour faire baisser le prix des travaux de rénovation : celles proposées par les fournisseurs d’énergie, certaines enseignes de grande distribution ou d’entreprises pétrolières. Ces primes énergie sont issues du dispositif des Certificats d’Economie d’Energie (CEE). Pour faire simple, les acteurs qui proposent ces primes sont “obligés” par l’Etat d’encourager les consommateurs à réaliser des économies d’énergie via des travaux de rénovation sous peine de recevoir une pénalité financière. 

Quels critères d’obtention ?

Les conditions d’obtention de ces primes énergie sont similaires à celles de MaPrimeRénov’ mais plus souple : 

  • être propriétaire occupant, propriétaire bailleur ou locataire ; 
  • d’une résidence principale ou secondaire construite depuis plus de deux ans ; 
  • pour des travaux permettant d’améliorer les performances énergétiques
  • réalisés par un artisan RGE.

Quels montants ? 

Par ailleurs, les montants diffèrent selon l’offre proposée par l’”obligé”. Toutefois, il existe des “coups de pouce” pour certains travaux : 

  • remplacement d’une chaudière aux énergies fossiles par un équipement fonctionnant aux énergies renouvelables : par exemple, 5000 euros accordés pour les ménages modestes qui troquent leur chaudière au fioul pour une chaudière biomasse performante ;

remplacement d’un chauffage aux énergies fossiles par un chauffage au bois labellisé Flamme verte : par exemple, 800 euros pour un ménage modeste qui troque son chauffage au charbon pour un chauffage au bois très performant.

Bon à savoir

les aides des fournisseurs d'énergie peuvent être cumulées avec un écrêtement de MaPrimeRénov’. Cela signifie que les montants cumulés ne doivent pas dépasser un certain pourcentage de la dépense totale. Cela permet néanmoins d’obtenir des devis pour ses travaux sensiblement inférieurs à ceux de départ.

Les aides des collectivités locales

En plus de MaPrimeRénov’ et des primes énergie des obligés, vous pouvez bénéficier d’aides de la part de votre propre région, département ou commune : il s’agit des aides des collectivités locales. Chacune d’entre elle possède ses propres critères et montants. Pour savoir si vous êtes concerné, contactez un conseiller France Rénov’. France Rénov’ est un guichet unique mis en place par le gouvernement pour aider gratuitement les particuliers à mieux se repérer dans la jungle des travaux de rénovation énergétique.

Le chiffre à retenir : 550 espaces conseils France Rénov’ existent en France.

Les incitations fiscales

Autre type d’aide pour réduire le coût des travaux : les incitations fiscales ou réductions d’impôt. Il en existe deux principales.

La TVA à taux réduit 

Rien de plus simple que la TVA à taux réduit pour faire baisser le montant des travaux : si vos travaux permettent d’améliorer, transformer, aménager ou entretenir votre logement, alors vous pouvez bénéficiez d’un taux de TVA réduit à 10 %. Pour des travaux d'amélioration de la performance énergétique, la TVA tombe à 5,5 %. La nature des travaux éligible est à retrouver dans l’article 18 bis de l’annexe IV au CGI.

Pour l’obtenir, il vous suffit de : 

  • signer une attestation qui confirme que votre logement a plus de deux ans et qu’il sert de résidence principale ou résidence secondaire au moment de la contractualisation avec l’artisan ; 
  • prouver que vous êtes bien propriétaire occupant, bailleur, syndicat, locataire, occupant à titre gratuit ou société civile immobilière ; 
  • obtenir une déduction directe sur la facture.

L’exonération de taxe foncière 

Il s’agit de l’une des aides à la rénovation les moins connues du marché ! Certaines collectivités locales peuvent proposer une exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) pouvant aller de 50 à 100 % pendant 3 ans.

Pour cela : 

  • le demandeur doit être propriétaire, occupant ou bailleur ; 
  • le logement construit avant 1989 et localisé dans une commune pratiquant cette exonération ; 
  • le montant total des dépenses pour les travaux de rénovation doit être supérieur à 10 000 euros l’année précédant l’année d’application de l'exonération ; 
  • le montant total des dépenses pour les travaux de rénovation doit être supérieur à 15 000 euros au cours des trois années précédant l’année d’application de l’exonération.

Les prêts

Enfin, dernier type d’aide pour encourager les travaux de rénovation : les prêts bancaires.

L’éco prêt à taux zéro

Aussi appelé éco-PTZ, il s’agit d’un prêt sans intérêt de remboursement pour les foyers ne disposant pas de trésorerie pour réaliser des travaux de rénovation énergétique. Le délai de remboursement est de 15 ans (20 ans pour l’éco-PTZ performance globale) et les plafonds accordés varient selon si il s’agit d’un seul travaux ou d’un bouquet de travaux

  • 1 action : 15 000 euros ; 
  • 2 travaux : 25 000 euros ; 
  • 3 travaux ou plus : 30 000 euros ; 
  • performance globale : 50 000 euros.

Le prêt avance rénovation 

Lancé le 1er janvier 2022, le prêt avance rénovation repose sur un fonds public, le fonds de garantie pour la rénovation énergétique (FGRE) qui couvre 75 % des travaux. Il permet de rembourser l’emprunt au moment de la vente ou de la succession du logement. Un dispositif très utile pour les ménages modestes n’ayant pas accès au crédit immobilier.

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