Quels éco-gestes pour réduire son empreinte carbone ?

1 Français émet en moyenne 7 tonnes de CO2 équivalent par an. Or, pour respecter les objectifs fixés par l’Accord de Paris pour maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés, il faudrait réduire l’empreinte carbone de manière drastique. L’objectif ? Atteindre 2 tonnes de CO2 émis par an et par habitant, soit une baisse d’environ 80 % ! Qu’est-ce que l’empreinte carbone ? Comment la calculer ? Quels écogestes mettre en place ? Alpiq fait le point.

Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?

Selon l’Insee, l’empreinte carbone « représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages, des administrations publiques et des organismes à but non lucratif et les investissements), que les biens ou services consommés soient produits sur le territoire national ou importés ».

Plus concrètement, il s’agit de la mesure carbone de nos gestes quotidiens. Chaque jour, nous allumons la lumière, utilisons notre ordinateur, prenons une douche, prenons la voiture ou achetons de quoi manger, nous vêtir, etc. Toutes ces actions émettent des gaz à effet de serre (GES).

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Comment la calculer ?

L’empreinte carbone est unité de mesure de l’impact des activités humaines sur les changements climatiques. 

On vient calculer la quantité de gaz à effet de serre émise lors d’une action humaine, qu’elle soit individuelle ou collective. L’empreinte carbone est exprimée en CO2 équivalent (ou CO2e), ce qui permet de convertir tous les autres gaz à effet de serre en quantité de CO2.

On peut calculer l’empreinte carbone des :

  • Objets : leur cycle de vie, de fabrication, de recyclage (s’il est possible), etc.
  • Repas : la provenance et la saison des aliments, la quantité, si elle comporte des matières animales, etc. 
  • Trajets : le véhicule utilisé, le nombre de personnes transportées, le nombre de kilomètres parcourus, etc. 
  • Humains : leur manière de consommer, de voyager, de se chauffer, etc. 
  • Entreprises : si elles ont plus de 500 salariés, elles doivent effectuer un bilan carbone annuel
  • États : depuis la signature du Protocole de Kyoto en 1995, les pays doivent mesurer chaque année leurs émissions de gaz à effet de serre
Bon à savoir

On peut calculer cette empreinte avec l’outil mis en place par l’ADEME, l’Agence de la Transition Écologique, et l’ABC (Association Bilan Carbone) : Nos Gestes Climat.

La neutralité carbone comme ligne d’horizon 

Réduire son empreinte carbone va de pair avec atteindre la neutralité carbone, une « situation dans laquelle les émissions anthropiques de gaz à effet de serre dans l’atmosphère sont compensées par les éliminations anthropiques au cours d’une période donnée » selon le GIEC.

Bon à savoir

Le « zéro » émission n’est pas possible. Certaines activités dont on ne peut se passer émettent en effet forcément des GES : le méthane dans l’agriculture par exemple.

Réduire son empreinte carbone : les éco-gestes

Qu’est-ce qu’un éco-geste ? C’est un ensemble d’actions individuelles et quotidiennes qui permettent de diminuer notre impact sur l’environnement et ainsi réduire notre empreinte carbone. Ces petits gestes simples sont faciles à adopter.

1. Opter pour un fournisseur d’électricité verte

Les énergies renouvelables sont des énergies propres. Elles sont bien moins chargées en carbone que les énergies fossiles. A titre d’exemple, d’après l’Ademe, produire 1 kWh d’électricité avec du charbon émet 1060 grammes de CO2 contre 7 grammes avec une éolienne.

Le saviez-vous ?

Un contrat électricité verte n’est pas forcément plus cher qu’un contrat classique. Chez Alpiq, nous proposons de l’électricité issue des énergies renouvelables moins chère que les tarifs réglementés d’EDF.

2. Diminuer sa consommation d’énergie  

En faisant des économies d’énergie, on peut limiter notre impact sur la planète. C’est aussi un moyen de gagner en pouvoir d’achat. 

Pour réduire votre consommation d’électricité et de gaz, vous pouvez : 

  • Diminuer la température aux radiateurs de 1°C. Vous pourrez faire jusqu’à 7% d’économies sur la facture de chauffage ; 
  • Éteindre les appareils en veille. Cela peut induire jusqu’à 10% d’économies d’énergie ; 
  • Étendre le linge au lieu d’utiliser le sèche-linge, etc. 

Il ne s’agit que de quelques exemples. D’autres écogestes peuvent vous permettre de réduire votre consommation énergétique.

3. Installer des panneaux solaires en autoconsommation 

Un peu comme l’on peut produire et consommer les tomates du jardin, on peut consommer de l’électricité verte produite en autoconsommation. Pour cela, il suffit d’installer des panneaux solaires sur son toit. 

Le saviez-vous ?

Un logement avec des panneaux solaires photovoltaïques peut couvrir 30% à 50% de ses besoins en électricité.

4. Entamer des travaux de rénovation énergétique 

Selon l’Insee, l'empreinte carbone d'un logement en France représente 2,4 tonnes de CO2 par personne. Pour réduire ce chiffre, le plus efficace est d’entamer des travaux de rénovation énergétique. En améliorant l’isolation et en changeant de système de chauffage, on peut faire baisser sa consommation d’énergie. Selon la Fondation Abbé Pierre, un logement rénové induit jusqu’à 60% de consommation en moins.

5. Se déplacer à vélo 

Selon l’Ademe, en France, un trajet sur deux fait moins de 5 km de distance. Pour vous déplacer sur ces petits trajets, le mieux est d’opter pour une bicyclette. Ce moyen de transport est neutre en carbone. A l’inverse, la voiture thermique rejette presque un kilogramme de CO2 pour 5 km parcourus. 

En plus, vous irez plus rapidement à vélo. Un cycliste roule en moyenne à 15 km/h en ville contre 14 km/h pour une voiture !

6. Partir en vacances en train

Dans la même logique, pour les trajets longs, il faudra préférer le train. Celui-ci a un impact presque 10 fois inférieur à l’avion et 15 fois inférieur à la voiture thermique.

7. Manger végétarien et local

Réduire sa consommation de viande, c’est aussi réduire son empreinte carbone. Et oui, l’élevage demande plus d’énergie que les cultures. Comme l’explique la WWF, « produire 1 kg de viande de porc émet autant de CO2 que cultiver 80 kg de pommes de terre. » 

Pour limiter son bilan en GES, on troque les plats de viande pour les plats de légumes. Pour éviter les rejets de CO2 liés au transport, on privilégie l’agriculture locale et de saison.

8. Repenser consommation digitale

L’informatique durable est un ensemble de techniques visant à réduire l’impact environnemental du numérique sur la planète. En France, le secteur de l’informatique représente 2 % des émissions de GES, et risque d’atteindre les 7 % d’ici 2040. 

Parmi ces actions, on peut :

  • Supprimer et se désabonner des mails et newsletters inutiles ; 
  • Réduire la taille des pièces jointes ;
  • Réduire son temps passé sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche ;
  • Ne changer ses équipements numériques (ordinateurs, smartphones tablettes) que s’ils sont irréparables (et pas seulement obsolètes) ; 
  • S’il faut en changer, préférer l’occasion ou le reconditionné ;
  • Régler ses équipements en mode « économie d’énergie » et désactiver les options dont comme la géolocalisation, le wifi ou le Bluetooth dès qu’ils ne sont pas nécessaires
  • Imprimer que lorsque cela est vraiment indispensable, etc.
Bon à savoir

Les réseaux sociaux sont loin d’être neutres en CO2 mais tous n’ont pas le même bilan carbone. Selon le Ministère de l’économie le plus polluant est TikTok, avec un « niveau d'émission de près de 5 grammes équivalent CO2 par minute » contre 0,66 pour Youtube.

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