L’amortisseur électricité pour les PME : une aide pour réduire le prix de l’énergie
Lancé en 2023, l’amortisseur électrique permet de plafonner le prix de l’électricité pour les entreprises de moins de 250 salariés avec un compteur électrique d’une puissance supérieure à 36 kVA. C’est le cas de la grande majorité des petites et moyennes entreprises. Cette aide permet de ramener le prix annuel moyen de l’électricité à 180 € / MWh, hors taxes et hors tarif d’acheminement (TURPE) sur la moitié de la consommation de la PME.
Prenons un exemple. Une PME a signé un contrat à un prix de 430 €/MWh. Sur 50% du volume, on applique l’amortisseur électricité à 180 €/MWh. Cela permet une baisse de 250 €/MWh sur cette partie de la consommation, prise en charge par l’Etat. Sur le volume total de consommation, cela permet de ramener le prix à 305 € / MWh.
Pour demander cette aide, il suffit à l’entreprise de renvoyer une attestation sur l’honneur à son fournisseur d’énergie. Elle s’appliquera entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2023.
Comment profiter du bouclier tarifaire ?
Le bouclier tarifaire est réservée aux petites TPE avec un profil « Tarif Bleu », c’est-à-dire disposant d’un compteur d’une puissance inférieure ou égale à 36 kVA. La plupart des PME ne peuvent pas en profiter.
Le guichet d’aides
En plus de l’amortisseur électricité, certaines PME sont éligibles aux critères au guichet d’aide au paiement des factures d’électricité et de gaz. C’est le cas lorsque :
- Votre budget d’énergie constitue 3 % ou plus de votre chiffre d’affaires de votre en 2021, après application de l’amortisseur.
- Votre facture d’électricité, avant l’application de l’amortisseur électricité, a subi une augmentation de plus de 50 % par rapport au prix de 2021.
Pour demander cette aide, il faut déposer un dossier sur la plateforme impots.gouv.fr en fournissant les documents suivants :
- vos factures d’énergie pour la période de demande ;
- Votre RIB
- le fichier de calcul téléchargeable le site des impôts
- une déclaration sur l'honneur dûment remplie.
Période de facturation |
Date de l’ouverture du guichet |
septembre et octobre 2022 |
19 novembre 2022 |
novembre et décembre 2022 |
Du 16 janvier 2023 et le 31 mars 2023 |
janvier et février 2023 |
20 mars 2023 et le 31 mai 2023 |
Mars et avril 2023 |
17 mai 2023 et le 31 juillet 2023 |
juillet et août 2023 |
18 septembre 2023 et le 30 novembre 2023 |
septembre et octobre 2023 |
20 novembre 2023 et le 31 janvier 2024 |
novembre et décembre 2023 |
17 janvier 2024 et le 31 mars 2024 |
Si vous remplissez les conditions d’éligibilité, vous pouvez cumuler l’amortisseur électricité et le guichet d’aide.
L’étalement des factures d’électricité
Enfin, les PME qui font face à des difficultés de trésorerie peuvent également étaler leur factures d’électricité sur plusieurs mois. Pour cela, elles doivent se mettre en lien avec leur fournisseur d’électricité. Celui-ci peut alors leur proposer un échelonnement des paiements sur l’année. Cette mesure concerne également la fourniture de gaz.
La Prime Énergie, une aide à rénovation énergétique ouverte aux PME
Les kWh les moins chers sont forcément ceux que l’on ne consomme pas. Pour aider les PME à mieux maîtriser leur facture d’énergie, les fournisseurs de gaz et d’électricité ainsi que les vendeurs de carburants proposent une prime énergie. Mise en place dans le cadre des Certificats d’Economies d’Energie (CEE), cette aide est ouverte à toutes les PME.
Ce dispositif permet de financer des travaux d’amélioration de la performance énergétique des locaux. Cela passe par :
- L’isolation des bureaux ;
- La réfection du chauffage ;
- Le changement de la ventilation ;
- La mise en place d’équipements moins énergivores (amélioration des systèmes réfrigérants, relamping, etc.)
Sur le long terme, cela permet à l’entreprise de réduire ses factures et de s’engager dans la sobriété énergétique.
Pour déterminer les travaux à mener, vous pouvez réaliser un audit énergétique de vos locaux professionnels. Cette prestation doit être réalisée par un diagnostiqueur certifié. Elle peut être financée jusqu’à 60 % pour les moyennes entreprises, 70 % pour les petites entreprises par l’Ademe (l’Agence de la transition écologique).