Que signifie la classe E du DPE ?
Le premier but du DPE est d'informer le propriétaire d’un logement sur la performance énergétique de son logement et son impact écologique. Effectivement, il se base sur deux critères : la consommation énergétique de ce dernier et ses émissions de gaz à effet de serre qui ne sont plus aujourd’hui considérées comme une simple information. De fait, dégager une grosse dose de CO2 ou équivalents peut aujourd’hui faire baisser la note globale du DPE de votre logement.
Dans le cas d’un logement classé E, la consommation annuelle doit se situer entre 250 et 329 kilowattheures par mètre carré et les émissions de gaz à effet de serre ne doivent pas dépasser les 70 kg de CO2 et équivalent par mètre carré.
Quelle consommation pour un logement classé E ?
Bien évidemment, la consommation d’un logement peut varier par l’intervention de plusieurs facteurs tels que la structure du bâtiment, sa date de construction, les conditions météorologiques de la région dans laquelle il est implanté, etc.
La classe E est dans les dernières, car elle démontre que le logement a de nombreuses failles, et ce, dans les cinq postes principaux pris en compte dans le DPE : chauffage, production d’eau chaude, ventilation, isolation et éclairage. Depuis l’analyse de ces postes, le DPE a pour but d’informer le propriétaire, le futur propriétaire ou le locataire d’un logement sur l’estimation de dépenses à venir, notamment en ce qui concerne la facture d’énergie.
Vous l’aurez compris, un logement classé E peut entraîner des factures importantes, mais qui peuvent varier en fonction de l’énergie utilisée, notamment pour le chauffage, car les fluctuations du prix du gaz, du fioul, etc., jouent un rôle déterminant.
Afin de réduire la consommation et gagner en confort, il est fortement recommandé aux détenteurs d’un DPE classe E de faire des travaux de rénovation afin de sortir de ce statut. Si les rénovations chiffrent, il faut savoir que les factures d’énergie quant à elles peuvent baisser drastiquement.
Un DPE de classe E n’est pas définitif et il est tout à fait possible de passer dans les classes supérieures avec des travaux qui amélioreront la performance du logement.
Quelle est la place d’un logement classé E sur le marché immobilier en France ?
La note E peut faire perdre de la valeur à votre logement quand vous décidez de le mettre en vente. Pour la vente de votre bien, vous devrez alors consentir à baisser le prix ou réaliser des travaux pour faire sortir ce dernier de cette classe énergétique. Par ailleurs, il est important de savoir qu'en plus d’un DPE, un logement de classe E oblige son propriétaire à faire réaliser un audit énergétique en complément lors de la vente.
Le DPE est devenu opposable. Cela signifie que si une erreur s’est glissée dans celui-ci, l’acheteur peut le contester et se retourner contre le vendeur pour une étiquette erronée (noté D au lieu de E, par exemple).
En ce qui concerne la location d’un logement classé E, il faudra être prudent. Le gouvernement, dans sa lutte contre les passoires thermiques, compte bien les interdire à la location d’ici à 2034. Qu’est-ce que cela implique ? En tant que propriétaire, n'hésitez pas à penser aux travaux de rénovation pour gagner une classe supérieure, car dès la date butoir passée, vos locataires seront en droit de les exiger, et vous pouvez être pris au dépourvu.
D’ailleurs, lorsque le classement atteint la note E, vous pouvez penser à une rénovation globale qui pourrait alors vous permettre de gagner en confort et en performance.
Les logements classés G ou F seront interdits à la location dès 2025 pour les premiers, et en 2028 pour les deuxièmes. Vous l’aurez compris, l’idéal est donc de monter à minima en classe D avant 2034.
Des travaux pour accéder à une note supérieure du DPE ?
Il est vrai que parler de travaux, c’est bien, mais vous en dire un peu plus, c’est mieux. Alors, les travaux énergétiques les plus prisés dans le but de monter de classe énergétique sont bien souvent :
- l’isolation thermique, qu’elle concerne la toiture, les murs, les combles, les sols, les planchers et les menuiseries, notamment un changement de vitrage pour passer sur du double ou du triple ;
- le changement du système de chauffage pour aller vers un équipement moins énergivore et plus respectueux de l’environnement, comme une pompe à chaleur ou encore une chaudière biomasse par exemple ;
- avoir recours aux énergies renouvelables peut être un vrai plus. Pour ce faire, pensez peut-être à l’installation de panneaux solaires ;
Y a-t-il des aides pour les rénovations du logement ?
Les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs dispositifs pour inciter les Français à faire des rénovations afin de rendre plus attractif et confortable le parc immobilier locatif dans l’hexagone. Ainsi, vous pouvez trouver :
- MaPrimeRénov’ qui accompagne les propriétaires dans un bouquet de travaux de rénovation permettant un gain de 35 % d’énergie. Le dispositif Parcours accompagné vous permet de mettre en place des travaux d’ampleur, de rénovation globale ;
- les certificats d’économie d’énergie auxquels vous pouvez prétendre en vous rapprochant de votre fournisseur d’énergie, et ce dernier vous fera une proposition qui peut varier du bon d’achat à la réduction de facture, etc. ;
- en fonction de votre région, certaines collectivités proposent une aide supplémentaire : n’hésitez pas à vous rapprocher de votre mairie pour faire le point sur ce à quoi vous avez droit, tant au niveau de l’aide que de son montant ;
- la TVA à taux réduit pour certaines installations ;
- l’éco-prêt à taux zéro.
Bon à savoir
Faites des économies de même en changeant de fournisseur. Vous pouvez en effet y gagner. Alpiq vous propose une offre personnalisable avec une remise sur le prix du kilowattheure par rapport au tarif réglementé.