Quelles sont les spécificités d’un logement en classe C du DPE et comment l’optimiser ?

Avant de faire le point sur la classe C, rappelons-nous ce qu’est DPE (diagnostic de performance énergétique). Il s’agit d’une fiche technique mettant en valeur les performances de votre logement via un code couleur et des lettres. Il se compose alors de deux parties, la consommation d’énergie du logement et ses émissions de gaz à effet de serre. Mis en place en 2006 pour lutter contre les passoires thermiques, il a été réévalué et rendu plus précis en 2021. Il fait donc maintenant partie du diagnostic technique et est obligatoire dans le cadre d’une mise en vente ou en location d’un logement.

Qu’est-ce qu’un DPE classe C ?

Il faut dire qu’en France, les classes DPE les plus répandues sont les classes D puis les classes C. En effet, les classes B représentent moins de 4 % du parc, et les classes A, moins de 2 %. En revanche, les classes D représentent 32 % et  les classes C suivent par 24 % du parc immobilier de France. Ces proportions devraient changer dans les prochaines années, car le gouvernement est en lutte contre les passoires thermiques et compte bien les éradiquer de la vente et de la location d’ici à 2034. Les logements concernés sont donc les classes E, F et G.

Le DPE de classe C, s’il n’est pas parfait, reste une étiquette très correcte pour votre logement et laisse ce dernier en dehors des sanctions légales. 

Vous l’aurez compris, vous n’avez pas besoin de travaux de rénovation pour un logement classé C, sauf si vous souhaitez bien évidemment atteindre la classe B, ou mieux, la classe A. Le DPE de votre foyer sera donc composé d’une étiquette énergie (qui met en avant la consommation) et l’étiquette climat (qui met en évidence les émissions de gaz à effet de serre).

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Quelles sont la consommation et les émissions de gaz d’une classe C au DPE ?

Si les logements de classe C peuvent consommer jusqu’à trois fois plus d’énergie qu’une habitation de classe A, ils restent néanmoins performants de manière générale. De fait, ce dernier n’entre pas dans les bâtiments dits de basse consommation, mais les dépenses énergétiques restent maîtrisables et maîtrisées. La classe C du DPE donne à votre logement la promesse d’un endroit confortable et fait de ce dernier un atout commercial pour sa vente ou sa mise en location.

Pour prétendre à la classe C du DPE, votre appartement ou maison doit avoir une consommation annuelle se tenant entre 110 et 179 kilowattheures par mètre carré et ses émissions de gaz à effet de serre ne doivent pas dépasser les 30 kg de CO2 ou équivalent par mètre carré.

Focus sur les futures interdictions du DPE

C’est en 2021 que le DPE a été revu, dans le cadre de la loi Climat et résilience, afin de lutter contre les passoires thermiques et les logements jugés indécents. Ainsi, des interdictions ont été prévues afin que chaque locataire ou futur propriétaire ait l’assurance d’un logement confortable. Pour ce faire, voici le calendrier des interdictions graduelles : 

  • 2023 : interdiction de mise en location de certains logements classés G ; 
  • 2025 : l’interdiction se prolonge à tous les logements de classe G ;
  • 2028 : elle passe aux logements classés F ;
  • 2034 : les logements classés E au DPE ne pourront plus être proposés à la location.
Bon à savoir

Un audit énergétique sera obligatoire dès le 1er janvier 2025 pour tout logement classé E, F ou G pour la mise en vente de celui-ci.

Vous n’avez pas la classe C et souhaitez l’atteindre ?

Si vous possédez un bien immobilier de classe DPE D ou E, vouloir atteindre la classe C semble envisageable. Pour ce faire, le plus pertinent est de faire réaliser un audit énergétique par un professionnel agréé. Cela vous permet d’avoir une analyse complète de votre habitation, allant de l’isolation au système de ventilation en passant par l’isolation et le système de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire.

L’audit énergétique permet donc d’identifier les failles de votre logement et vous aide ainsi à prioriser les travaux. S’il y en a plusieurs sortes, mieux vaut opter pour une rénovation globale.

Vous l’aurez compris, il faut pour atteindre une étiquette C entreprendre le renfort de votre isolation, qu’elle soit des combles, des sols et planchers, des murs ou encore des boiseries, mais aussi le changement potentiel de votre système de chauffage. D’ailleurs, vous pouvez penser à vous diriger vers les systèmes fonctionnant à l’énergie verte comme les panneaux solaires, le poêle à granulés ou encore la pompe à chaleur. Enfin, le passage sur une VMC double flux est pertinent.

Y a-t-il des aides pour les travaux à effectuer ?

Dans l’idée de supprimer les passoires thermiques du parc immobilier locatif français tout en améliorant la performance des bâtiments, les pouvoirs publics ont mis en place un système d’aides pour vos travaux. Celles-ci comprennent notamment : 

  • MaPrimeRénov’ qui peut venir vous seconder dans le financement de vos travaux de rénovation et dont le Parcours Accompagné est dédié à la rénovation d’ampleur ;
  • Le dispositif des certificats d’économies d’énergie ;
  • Les aides locales et régionales dont vous pouvez peut-être bénéficier : n’hésitez pas à vous rapprocher de votre mairie pour en connaître la nature et le montant ;
  • La TVA à taux réduit dans certains cas ; 
  • La prime bonus de sortie de passoire thermique si votre logement est à un DPE F ou G au départ de vos travaux et que ces derniers lui permettent de quitter ce statut.
Bon à savoir

Le montant des aides dépend bien souvent de vos revenus et de la région dans laquelle votre logement est implanté.

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