Energies renouvelables dans les pays en développement : 5 exemples

Dans un rapport publié en octobre 2023, l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA) a souligné la nécessité d'accélérer le développement des énergies renouvelables dans les pays en développement, pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. Toutefois, certaines économies émergentes semblent s’illustrer en matière de transition énergétique. Costa Rica, Paraguay, Chine, Kenya et Oman, découvrez 5 exemples de pays en développement qui ont engagé en profondeur le déploiement des énergies renouvelables.

Le Costa Rica : un pays en développement 100% alimenté en énergies renouvelables

Petit pays d’Amérique centrale, le Costa Rica réussit à produire 99,99% de son électricité à partir d’énergies renouvelables. Pour cela, le pays capitalise sur ses importantes ressources naturelles. Doté d’un climat tropical, grâce à l’abondance des pluies, le Costa Rica dispose de 14 barrages hydroélectriques qui représente près de 75% de son mix électrique. 

En outre, terre de volcans, cet Etat a développé des centrales géothermiques pour produire de l’électricité. 5 usines permettent d’assurer environ 12% de sa production électrique. 

Enfin, le développement de l’éolien lui permet également de s’engager dans la transition énergétique. Les éoliennes permettent de couvrir environ 10% de ses besoins en électricité.

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Bon à savoir

Pas besoin d’aller jusqu’au Costa Rica pour consommer de l’électricité propre. Pour soutenir le développement des énergies renouvelables en Europe, vous pouvez souscrire une offre d’électricité verte. Chez Alpiq, nous vous laissons la main pour vous permettre de décider le pourcentage d’énergies renouvelables que vous voulez ajouter dans votre contrat.

Le Paraguay, un pays qui a tout misé sur l’hydroélectricité

Situé en plein cœur de l’Amérique latine, le Paraguay produit la totalité de son électricité grâce à des barrages hydroélectriques et ce depuis déjà 2013. Sa grande force, le barrage d’Itaipu à la frontière avec le Brésil, qui permet d’alimenter plus de 90% du pays. Parmi les plus grands exportateurs d’électricité au monde, il peut fournir de l’énergie à ses voisins, l’Argentine et le Brésil. 

Mais le Paraguay a tout de même tout intérêt à diversifier son mix.  En effet, comme l’explique l’IRENA, « Le changement climatique faisant peser une incertitude sur la fiabilité de son parc hydroélectrique actuel. ». Le pays doit donc désormais chercher d’autres sources renouvelables comme l’énergie solaire, dont il dispose d’un important gisement. 

La Chine : premier producteur d’énergies renouvelables dans le monde

Selon la BP « Statistical Review of World Energy », la Chine représente 28,4% de la production d’énergie renouvelable dans le monde. En cela, elle se positionne comme numéro 1 mondiale devant l’ensemble des pays d’Europe (25,4%) et l’Amérique du Nord, à savoir les USA, le Canada et le Mexique (21,2%). 

Avec un développement rapide, l’Empire du Milieu a réussi à multiplier par trois ses capacités en matière d’éolien en passant d’environ 50 GW en 2011 à plus de 310 en 2023. Côté solaire, même constat. L’essor est fulgurant. Inexistant en 2011, la Chine dispose désormais de 228 GW en 2023.

Malgré ses importants efforts en matière d’énergies renouvelables, la Chine reste également première en matière d’énergies fossiles. Elle constitue à elle seule plus de 50% de la production mondiale de charbon, hydrocarbure particulièrement polluant. Et, la tendance n’est pas prête de s’inverser. Rien qu’en 2022, le gouvernement chinois a voté la construction d'une centaine de centrales électriques au charbon ! Cette augmentation du nombre de projets de centrales thermiques à charbon remet en cause l’objectif de neutralité carbone de la Chine en 2060.

Le Kenya, un mix électrique à plus de 90% vert

Partagé entre énergie géothermique et énergie hydraulique, le Kenya fait partie des pays d’Afrique avec le mix énergétique parmi les plus verts. Comme l’explique le Fonds Monétaire International (FMI), « environ 95 % de l’électricité du réseau national proviennent de sources renouvelables, les puits géothermiques en fournissant à eux seuls entre un tiers et la moitié ». 

En effet, la vallée du Grand Rift dispose d’importantes sources de chaleur souterraines qui permettent de produire de l’électricité. Son potentiel géothermique lui permet de demander des financements climatiques à l’international pour développer l’électrification du pays. Un moyen de lutter contre d’autres fléaux environnementaux. « Plus l’accès à l’électricité se généralise ou plus la population peut utiliser des équipements de cuisson propres, plus la déforestation et la consommation de charbon de bois reculent » fait savoir Henry Paul Batchi Baldeh, le directeur du Département du développement des systèmes électriques de la Banque africaine de développement.

L’accès à l’électricité est donc un véritable enjeu pour le Kenya. Et, aujourd’hui, il progresse à grand pas. En 2022, déjà 77% de la population kényane avait accès à l’électricité, contre 50% en moyenne dans le reste de l’Afrique subsaharienne. D’ici 2030, le gouvernement local espère que l’ensemble de la population puisse disposer d’électricité.

Le sultanat d’Oman : nouveau leader régional sur les énergies renouvelables ?

Etats pétroliers, les pays du Moyen-Orient sont encore très largement utilisateurs d’hydrocarbures. C’est notamment le cas du sultanat d’Oman, dont le gaz naturel représente environ 95% de l’électricité du pays. Toutefois, cet État a pris l’engagement d’atteindre le zéro émission nette d’ici 2050 conformément aux exigences de l’Accord de Paris. 

Pour réduire son empreinte carbone, le pays mise avant tout sur le développement de l’hydrogène vert. Il veut produire : 

  • 1 million de tonnes d'hydrogène par an d'ici 2030, 
  • 3,75 millions par an d'ici 2040 
  • 8,5 millions par an d'ici 2050. 

 Dans cette optique, le sultanat a décidé d’investir 140 milliards de dollars dans cette industrie. Une décision qui le place parmi les pays les plus en avance de la zone en matière de transition énergétique.  « Sur la base des projets qui existent actuellement, le leadership d’Oman est très clair, bien que d’autres pays comme l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis investissent eux aussi dans les énergies vertes » met en avant Paolo Frankl, directeur du rapport et chef de la division des énergies renouvelables de l’AIE.

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