Quel est l’impact environnemental de la consommation de veille ?

Lorsqu’ils sont en veille, vos équipements électriques continuent de consommer de l’électricité, c’est ce qu’on appelle la consommation de veille. Quel est l’impact environnemental de cette consommation cachée ? Réponse dans cet article.

Que représente réellement la consommation de veille de vos appareils électriques ?

Selon l’ADEME, la consommation de veille (aussi appelée « consommation cachée ») des équipements électriques et électroniques d’un logement représente environ 15 % de la consommation électrique globale d’un ménage

Concrètement donc, si l’on tient compte des consommations moyennes calculées par le Médiateur de l’énergie (MNE) via son comparateur en ligne, on peut considérer que :

  • Un ménage équipé d’un compteur d’une puissance de 9 kVA et ayant souscrit un contrat d’électricité en option « Heures pleines/heures creuses » consomme en moyenne 6118 kWh par an. Sa consommation de veille s’élève alors en moyenne à 917,70 kWh annuels (6118 x 15/100) ;
  • Un ménage équipé d’un compteur d’une puissance de 6 kVA et ayant souscrit un contrat d’électricité en option « Base » consomme en moyenne 2229 kWh annuels. Sa consommation de veille est estimée à 334,35 kWh par an environ (2229 x 15/100).

À l’échelle de la France, si l’on tient compte de la consommation globale en 2023 qui s’élève à 445 TWh (source RTE), cela signifie que la consommation de veille peut représenter jusqu’à 15 % de cette consommation globale, soit 66,75 TWh.

C’est considérable quant on connaît les enjeux en matière de transition énergétique.

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Le saviez-vous ?

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Pourquoi faut-il limiter la consommation de veille des appareils électriques ?

En réalité, selon les experts, c’est la consommation globale en énergie qu’il faut réduire (et pas seulement la consommation de veille), de façon à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et limiter les effets néfastes du réchauffement climatique sur l’environnement et les populations.

Le 6ème rapport du GIEC publié le 20 mars 2023 confirme les tendances révélées jusqu’ici : les émissions de gaz à effet de serre ont réchauffé le climat à une allure sans précédent et la température à la surface de la Terre a augmenté de +1,1°C par rapport à la période préindustrielle. Et quels que soient les futurs scénarios, le GIEC estime que la température mondiale augmentera au minimum de +1,5°C, à horizon 2030.

Or, pour limiter la hausse de la température mondiale, il est essentiel de réduire considérablement les émissions de GES et même d’atteindre la neutralité carbone (zéro émission nette de CO²) d’ici 2030. Cela passe essentiellement par la baisse de la consommation d’énergie.

La Commission européenne impose de nouvelles règles

La plupart de la consommation de veille représente un « gaspillage » d’énergie. C’est une consommation qui a peu d’intérêt et qui peut être limitée sans entraver le confort des occupants d’un logement (hormis pour les appareils électriques qui ont besoin de rester en veille pour analyser certaines informations. Un lave-linge par exemple doit rester en veille pour pouvoir prévenir un éventuel dysfonctionnement ou une éventuelle fuite d’eau).

C’est d’ailleurs pour cette raison que la Commission européenne impose, depuis de nombreuses années déjà, des règles strictes en matière de conception des appareils électriques et électroniques. Les fabricants sont alors obligés de tenir compte de la consommation de veille, dès la fabrication de leurs équipements. 

Par exemple, en 2009, la Commission européenne a imposé la nécessité pour certaines catégories de produits (équipements audio, vidéo, fours à micro-ondes, jouets électriques notamment) de disposer d’un mode « veille » et d’un mode « arrêt ». Ces appareils doivent d’ailleurs passer automatiquement à un mode de faible puissance après un certain temps. 

Depuis 2013, les appareils électriques cités ci-dessus ne doivent pas consommer plus de 0,5 watt en mode veille ou à l’arrêt et pas plus de 1 watt s’il sont en veille mais qu’ils doivent afficher leur statut ou des informations spécifiques. 

Depuis 2017, les appareils en veille connectés à un réseau ne doivent pas consommer plus de 3 à 8 watts (selon le produit concerné). Le seuil est passé de 2 à 8 watts en 2019 (toujours selon la catégorie de produit).

Ces règles s’appliquent à un très grand nombre d’appareils différents : on compte environ 800 millions d’équipements électriques vendus chaque année au sein de l’Union européenne. La réduction de la consommation de veille de ces appareils devrait permettre de réduire la consommation d’électricité globale de 32,5 TWh par an à horizon 2030, soit l’équivalent de 4,6 millions de tonnes de CO² chaque année*.

En avril 2023, toujours dans l’objectif de réduire au maximum la consommation de veille des appareils électriques, la Commission a imposé de nouvelles règles en matière d’écoconception, applicables dès 2025 : 

  • À compter de 2025, les équipements ne devront pas consommer plus de 0,5 W en mode veille ou à l’arrêt ou 0,8 W en mode veille avec un affichage du statut (contre 1 watt depuis 2013) ;
  • Dès 2027, les équipements ne devront pas consommer plus de 0,5 W en mode veille, 0,3 W à l’arrêt ou 0,8 W en mode veille avec affichage du statut. Les appareils en veille connectés à un réseau quant à eux ne devront pas consommer plus de 2 à 7 W (selon le produit).

(La liste des appareils qui entrent dans le champ d’application a aussi été élargie à des équipements à moteur comme par exemple les stores et les rideaux à moteur).

Ces nouvelles règles devraient permettre de réaliser des économies considérables. En limitant la consommation de veille des appareils électriques, la Commission européenne prévoit une économie d’énergie supplémentaire avec une diminution de la consommation globale d’électricité de 4 TWh par an, ce qui représente une baisse des émissions de GES de 1,36 Mt d’équivalents CO² à horizon 2030.

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