Tout savoir sur la consommation électrique d’une imprimante 3D

La bureautique et l’informatique représentent environ 4% de la facture d’électricité d’un ménage en France. Parmi les objets que l’on utilise parfois on trouve l’imprimante 3D. Pratique, cette imprimante spécifique permet d’imprimer de petites sculptures en résine. Si elle est source d’amusement, nombreux sont ceux qui se demandent son impact sur la facture d’électricité. Quelle est la consommation d’électricité d’une imprimante 3D ? Alpiq vous explique comment la calculer.

Comment calculer la consommation électrique d’une imprimante 3D ?

Comme l’ensemble des objets électriques, la consommation d’une imprimante 3D se mesure en kWh. Elle dépend de la puissance de l’imprimante ainsi que de la durée d’utilisation annuelle. Pour la calculer, on utilise la formule suivante : 

(Nombre d'heures de fonctionnement) x (Nombre de jours de fonctionnement à l’année) x (Puissance de l'appareil en watts) / 1000

Pour un usage domestique, une imprimante 3D présente une puissance moyenne de 70 watts en fonctionnement. 

Admettons qu’elle soit utilisée 2 heures par semaine. L’année présente 52 semaines. 

On procède donc au calcul suivant : 

2 heures x 52 semaines x 70 watts / 1000 = 7,28 kWh

Dans notre exemple, l’imprimante 3D consomme 7,28 kWh d’électricité par an. A celà, il faut ajouter la consommation électrique de l’ordinateur qui commande l’imprimante.

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Bon à savoir

Pour trouver les indications sur la puissance de votre imprimante 3D, vous pouvez vous reporter au manuel du fabricant. Pensez à regarder la puissance nécessaire selon le mode utilisé et la température nécessaire pour chauffer le plastique.

Consommation d’une imprimante 3D : quelle montant sur la facture d’électricité ?

Afin de déterminer l'impact de l’utilisation de l’imprimante 3D sur la facture d'électricité, nous devons multiplier la consommation annuelle en kWh par le tarif de l'électricité de votre contrat.

Pour continuer à illustrer le propos, on utilise le tarif réglementé de l'électricité d'EDF, fixé par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Ce tarif fait office de boussole des prix pour les consommateurs. En option base, il est porté à 0,2062 € le kWh depuis le 1er février 2023, après application du bouclier tarifaire.

Calculons maintenant l'impact sur la facture d'électricité :

7,28 kWh x 0,2062 € ≈ 1,50 €

L’imprimante 3D avec un usage modéré représente 1,50 € sur la facture d’électricité à l’année. Elle ne fait donc pas partie des appareils les plus énergivores de la maison.

Imprimante papier ou imprimante 3D qui consomme le plus ?

C’est difficile à dire. En effet, on l’a dit la consommation va avant tout varier selon l’usage et la puissance des appareils. 

D’après le site belge Energie+, édité en lien avec l’Université de Louvain-la-Neuve, « une imprimante laser (type A4) absorbe, en moyenne, une puissance de 278 W; une imprimante à jet d’encre (type A4), une puissance de 53 W. ». En France, il y a fort à parier que les modèles d’imprimantes sont similaires qu’en Belgique. 

Avec une durée d’utilisation similaire, une imprimante 3D consomme donc un peu plus qu’une imprimante à jet d’encre et bien moins qu’une imprimante laser. Toutefois, il faut savoir que les temps d’impression en 3D restent souvent bien plus longs que l’impression sur le papier.

Bon à savoir

Les imprimantes papiers sont souvent équipées d’un mode veille. Lorsque vous ne les utilisez pas, pour faire des économies d’énergie, pensez à les débrancher. Selon l’Ademe, débrancher les appareils en veille permet de réduire jusqu’à 15% la consommation électrique annuelle de votre logement (hors chauffage et eau chaude).

Quid des imprimantes 3D pour les entreprises et l’industrie ?

Les imprimantes 3D d'application industrielle sont souvent plus imposantes et plus précises. Elles présentent des gammes de puissance parfois supérieures à 600 watts par laser. Leur consommation électrique annuelle est donc bien plus élevée que celle des petites imprimantes domestiques.

Cependant, elles peuvent s’avérer très utiles pour du prototypage ou pour la production d’objets voire d’infrastructures ou de logements. Dans le domaine des énergies renouvelables, les applications sont nombreuses. Par exemple, le groupe General Electric utilise désormais les techniques d'impression 3D industrielle pour fabriquer ses modèles d’éoliennes offshore.

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