Remplacer une chaudière gaz : quelles alternatives ?
Pour remplacer un dispositif de chauffage au gaz, il existe différentes alternatives plus respectueuses de l’environnement. Quelles sont-elles ?
La chaudière biomasse
Selon l’Ademe, le bois est l’énergie de chauffage la moins chère. C’est pourquoi, il peut être intéressant de remplacer sa chaudière gaz par une chaudière biomasse. Ce système peut assurer la production d’eau chaude sanitaire et le chauffage. Il fonctionne à l’aide de :
- Granulés de bois, des petits cylindres de sciure de bois compactée, appelés également « pellets » ;
- Ou de bûches de bois.
Pour plus d’autonomie, il est souvent plus simple d’opter pour une chaudière à granulés. Ce chauffage central s’accompagne d’un silo et d’un réservoir qui permet d’alimenter le foyer. À l’inverse, la chaudière à bûches implique un chargement manuel.
Côté prix, comptez :
- environ 15 000 € pour une chaudière à pellets ;
- entre 4000 € et 8000 € pour une chaudière à bûches.
Quel que soit le modèle choisi, il viendra se greffer sur le circuit de chauffage en place. Vous n’aurez pas besoin de changer les émetteurs de chaleur (plancher chauffant ou radiateurs à eau).
La pompe à chaleur air-eau
Comme la chaudière biomasse, la pompe à chaleur (PAC) air-eau permet d’assurer la production d’eau chaude sanitaire et le chauffage. Pour fonctionner, elle puise les calories de l’air extérieur pour les transformer en chaleur. Elle peut ainsi faire monter en température l’eau du circuit de chauffage qui arrive jusqu’aux radiateurs.
Selon l’Ademe, il faut prévoir un budget de 65 € TTC à 90 € TTC par m² chauffé. Pour une maison de 100 m2, vous devrez débourser entre 6 500 € et 9 000 € pour vous équiper.
Ce système de chauffage est très performant. Il permet de réaliser jusqu’à 40% d’économies d’énergie par rapport à une chaudière au gaz naturel.
La pompe à chaleur géothermique
Le chauffage géothermique puise les calories du sol pour chauffer le logement. Pour cela, elle induit la mise en place de capteurs thermiques dans le sol. On distingue deux types de pompage :
- le captage horizontal. Les capteurs sont enterrés à une profondeur comprise entre 60 cm et 120 cm. Cela implique un grand jardin. Le réseau de capteurs doit couvrir une surface supérieure ou égale à 1,5 la surface du logement. Ainsi pour chauffer 100 m2, il faudra 150 m2 de terrain à minima.
- Le captage vertical. Les capteurs sont enterrés à plus de 100 m de profondeur. Ils vont puiser l’énergie des sols ou des nappes phréatiques. Il faudra demander une autorisation à la Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) pour procéder au forage géothermique.
Cet appareil représente un investissement. Une PAC géothermique coûte entre 15.000 € et 25.000 €.
Le système solaire combiné (SSC)
Le système solaire combiné (SSC) est un dispositif de chauffage solaire. Grâce à des panneaux solaires thermiques installés en toiture, il peut produire une grande partie de l’eau chaude sanitaire et du chauffage d’un logement. En fonction de la région d’installation, il peut couvrir entre 60% et 80% des besoins du ménage.
Pour compléter, il faut l’associer à un chauffage d’appoint ou un poêle à bûches ou à granulés. Ce système prendra le relais lors des jours de mauvais temps.
Le prix d’un SSC oscille entre 13 500 € et 19 000 €. À cela s’ajoute le prix du système complémentaire. Par exemple, pour un poêle à bûche, il faut dépenser 800€ environ.
Quelles aides à la rénovation pour remplacer sa chaudière à gaz ?
Pour engager les consommateurs à opter pour un mode de chauffage écologique, le gouvernement a mis en place des aides pour les travaux de rénovation énergétique. Quelles sont ces aides ?
La Prime CEE
Lancée dans le cadre des Certificats d’économie d’énergie (CEE), la prime énergie permet de prendre en charge des travaux dans un logement construit depuis plus de 2 ans. Il peut s’agir d’une résidence principale ou secondaire.
Tous les ménages peuvent y prétendre. Le montant dépendra des travaux menés et des revenus du foyer.
MaPrimeRénov’
Cumulable avec la Prime CEE, MaPrimeRénov' fait partie des aides de l'ANAH (Agence Nationale de l’Énergie). Ouverte à tous, elle finance des travaux dans une résidence principale construite depuis plus de 15 ans. Son montant dépend également du revenu fiscal de référence du ménage.
Depuis le 15 avril 2022, le barème de MaPrimeRénov’ a été relevé de 1000 € pour remplacer une chaudière gaz ou une chaudière fioul par un dispositif plus vert comme une PAC ou une chaudière à bois. Ce barème bonifié sera maintenu jusqu’au 31 décembre 2022.
L’Éco-prêt à taux zéro
L’Éco-prêt à taux zéro (Éco-Ptz) est un crédit bancaire avec un taux d’intérêt 0%. Il peut monter jusqu’à 50 000 € et est remboursable sur en 20 ans. Il sert à financer des travaux de rénovation dans un logement principal construit depuis plus de 2 ans. Il est cumulable avec la Prime CEE et MaPrimeRénov’.
Le chèque énergie
Réservé aux ménages modestes, le chèque énergie présente un montant compris entre 48 € et 277 €. Cette subvention peut servir à payer une facture d’électricité, de gaz, de fioul ou de bois. Il peut aussi être utilisé pour régler en partie des travaux de rénovation (isolation, chauffage, etc.).
La TVA à taux réduit
Sur les travaux de rénovation thermique, les artisans appliquent un taux de TVA à 5,5%. Il concerne la main-d’œuvre, mais aussi l’achat du matériel.
MaPrimeRénov' Sérénité
MaPrimeRénov’ Sérénité est une aide destinée aux ménages modestes. Elle permet de financer des bouquets de travaux induisant un gain d’efficacité énergétique d’au moins 35% pour le logement. Elle peut donc servir à financer l’isolation d’un logement, associée au remplacement d’une chaudière à gaz.
Elle peut prendre en charge jusqu’à 50 % du montant des travaux HT, dans le cadre d’un chantier d’un budget maximal de 30 000 €. De ce fait, elle est plafonnée à 15 000 €.
Depuis le mois de juillet 2022, MaPrimeRénov' Sérénité et les CEE peuvent se cumuler. Cela vise à minimiser le reste à charge pour les ménages.