Prix, étapes et conseils pour l’installation d’un insert

Les anciennes cheminées à foyer ouvert tendent à disparaître, et ce, à des fins écologiques. En effet, vous en avez peut-être entendu parler, la législation va petit à petit interdire ce mode de chauffage. Pour pallier cela, pourquoi ne pas penser à l’installation d’un insert de cheminée ? Vous pourrez alors conserver tous les bienfaits du feu de bois et gagner en efficacité énergétique, le tout en toute sécurité. Le prix et les étapes d’une installation d’insert, c’est par là, Alpiq vous dit tout !

Un insert de cheminée, comment ça marche ?

Les cheminées à foyer ouvert ont un rendement d’environ 15 % contre 75 % pour un foyer fermé. De fait, l’efficacité est plus grande et vous avez un impact bien moins grand sur l’écologie. De même, ce gain vous permet de faire des économies puisque le besoin en appoint est moins important.

Ainsi, lorsque vous avez un insert, en plus de vous plier aux futures normes, vous avez une installation de chauffage agréable, homogène et écologique. L’air ambiant entre par le bas de l'appareil et est chauffé par le feu. Ensuite, il est redistribué dans les différentes pièces reliées au système par le biais de grilles qui sont bien entendu prévues à cet effet. Vous bénéficierez toujours de la chaleur que diffuse la paroi de l’insert par rayonnement.

Les avantages et inconvénients d’un insert de cheminée

En plus d’une efficacité augmentée, l’insert vous permet de faire une installation rapide pour avoir une baisse de votre consommation d’énergie qui se répercute sur votre facture d’électricité ou de gaz, une amélioration de votre confort thermique et une meilleure sécurité par la fermeture du foyer. Enfin, vous gardez le choix du combustible (bûches, pellets, etc.) et vous pouvez prétendre à des aides pour budgétiser votre projet.

Si l’installation d’un insert de cheminée fait quelque peu perdre du charme à la flambée traditionnelle de la cheminée à foyer ouvert, il vous permet cependant de chauffer mieux et plus, avec par exemple l’installation d’un répartiteur.

Côté inconvénients, on peut en citer quelques-uns avant de se lancer dans le projet d’installation, notamment le prix assez élevé de certains modèles dès qu’on entre dans les gammes très performantes, le tubage du conduit qui est à prévoir, car la température du foyer fermé est supérieur à celle du foyer ouvert, et un entretien régulier est à prévoir par un professionnel, notamment pour éviter tout risque d’incendie ou d’intoxication au monoxyde de carbone.

Bon à savoir

Au même titre qu’une cheminée classique, un insert demande un ramonage des conduits. Il est obligatoire, ne serait-ce que pour les assurances, et vous coûtera entre 60 et 120 €. 

Insert encastrable ou à foyer fermé, quelle différence ?

L’insert de cheminée encastrable est prévu lorsqu’il y a déjà le bâti d’une niche. En effet, ce choix est souvent pris dès lors qu’une ancienne cheminée à foyer ouvert est présente, car l’insert prend directement sa place entre les murs de la cheminée. Le tubage quant à lui est bien souvent invisible dans le sens où il s’installe dans l’ancien conduit de cheminée. Cela est bien souvent envisagé dans le cadre d’une rénovation de cheminée traditionnelle.

Dans le cas de la construction d’une cheminée, l’insert à foyer fermé est quasi obligatoire. Son fonctionnement sera le même qu’un insert encastrable, mais le coffrage dans lequel il sera apposé aura bien souvent une forme plus contemporaine.

Vous pourrez trouver un insert encastrable dans une fourchette moyenne entre 1500 et 4500 €, hors pose, contre une fourchette entre 1000 et 3500 € pour un insert à foyer fermé.

Les prix des inserts de cheminée

En plus de l’appareil seul, il faudra en effet prévoir des frais supplémentaires concernant : 

  • le tubage de la cheminée qui se compte au mètre linéaire (de 150 à 300 € pour un tube à double paroi avec isolation comprise dans ce dernier et entre 75 et 150 € pour un tube simple paroi sans isolation, pose comprise);

  • s'il n’y en a pas chez vous, il faudra de même prendre en compte l’installation de la sortie de fumée sur votre toiture. Il s’agit d’une opération sans grande ampleur, mais elle peut se chiffrer entre 700 et 2400 € selon qu’elle est en préfabriqué, maçonnée ou encore équipée d’un dispositif anti refoulement;

  • enfin, la pose d’un chapeau de cheminée, afin de conserver l’étanchéité de cette dernière, vous coûtera entre 100 et 500 € en fonction de la taille, du modèle, mais aussi de la main-d’oeuvre selon que vous passez par un fumiste, un couvreur ou un ardoisier, par exemple.

Les différences qui feront varier le prix

La pose d’un insert par un professionnel est facturée en moyenne à 500 € auquel il faut ajouter la pose éventuelle du conduit, ce qui amène l’opération totale à une fourchette entre 1000 et 2000 € si l’installation du tubage est complète.

En revanche, d’autres éléments, pas moins importants, vont faire varier le prix…

Bûches ou granulés

Si l’insert à bûches se retrouve plus proche de l’esthétisme d’un feu de cheminée, il doit être rechargé à la main, environ tous les trois quarts d’heure, et son rendement est inférieur à celui d’un insert à granulés (ou pellets). Le coût du bois en revanche est plus bas que celui des pellets.

Le modèle d’insert de cheminée à pellets est plus performant et surtout plus autonome. En effet, le rechargement ne s’effectue que tous les deux à trois jours.

La grande différence entre les deux réside dans le prix du combustible, mais surtout, dans l’utilisation. En effet, un insert à bûches sera plutôt réservé pour le chauffage d’appoint, qui ne concerne qu’une pièce, alors que le modèle à pellets peut quant à lui servir de chauffage principal si votre logement fait moins de 100 m2.

Simple ou double combustion pour son insert ?

Les inserts à double combustion sont les plus performants du marché. Ils ont un système pour brûler une deuxième fois les gaz de combustion avant de les rejeter dans le conduit de fumées. Pour cela, l’insert dispose d’un mécanisme qui injecte de l’oxygène par le haut de l’appareil afin de rediriger les fumées vers le foyer de combustion. Ayant deux arrivées d’air, l’insert à double combustion promet une meilleure efficacité au niveau du chauffage, mais il faut compter en moyenne 300 € de plus pour un appareil équipé de ce dispositif par rapport à une combustion classique. Ainsi, si vous souhaitez utiliser votre insert en système de chauffage, ce dernier sera acheminé par des gaines de ventilation.

Il existe aussi des modèles dits “insert bouilleur” ou hydro qui permettent un branchement au système de chauffage de la maison pour remplacer le chauffage central, en se raccordant à vos radiateurs ou votre système de plancher chauffant.

Ne perdez pas de vue que l’installation, aussi performante soit-elle, sera d’autant efficace avec une bonne isolation du logement afin d’éviter toute déperdition de chaleur.

Convection naturelle ou forcée ?

Si la cheminée dispose d’une bonne circulation d’air, notamment en étant située au centre d’une pièce, la distribution d’air chaud se fait par convection naturelle qui permet la diffusion homogène et agréable de la chaleur produite au sein de la pièce.

En revanche, s’il y a plusieurs pièces à chauffer, un système de propulsion mécanique peut se mettre en place. En effet, pour dépasser les cloisons, etc., le mécanisme est alimenté à l’électricité, et on parle alors de convection ou de ventilation forcée.

Les matériaux qui composent votre insert

L’efficacité de votre insert et son prix dépendent des matériaux qui composent le foyer de combustion. Chacun de ces matériaux à sa propre capacité d’inertie, ce qui définit sa capacité à restituer la chaleur emmagasinée dans ce dernier. De la plus faible inertie à la plus forte, on recense la vermiculite, l’acier, la chamotte et la fonte.

Bon à savoir

Il ne faut pas confondre le foyer de combustion et l’habillage de l’insert. Ce dernier peut être en acier peint, en brique, en céramique ou encore en pierre. 

Y a-t-il des aides pour faire installer un insert ?

Les inserts sont aujourd’hui obligatoires dans la construction de cheminées neuves. Dans le cadre de la transition énergétique, l’équipement de chauffage par insert de cheminée peut ouvrir droit à des aides telles que : 

Pour prétendre à ces aides, n’oubliez pas de faire appel à un artisan certifié RGE (reconnu garant de l’environnement) et n’hésitez pas à faire réaliser plusieurs devis avant votre choix définitif afin de comparer au mieux les tarifs appliqués dans votre secteur.