Comment garantir l’étanchéité entre la toiture et la cheminée ?

Quand on parle de cheminée entre collègues ou amis, on ne voit souvent que la partie agréable du chauffage au bois, près des flammes. Or, une cheminée ne s’arrête pas à cela, et elle comprend le foyer (ou encore âtre, ou insert), l’avaloir qui aspire les fumées vers le conduit d’évacuation, le conduit lui-même qui remonte vers le toit et la souche, qui elle, vient s’apposer sur la sortie de toit et détient un chapeau, sa couverture.

La souche est de fait la partie extérieure, visible sur le toit, et c’est avec elle qu’il faudra travailler l’étanchéité, pour que l’eau ne s’infiltre pas entre son pied et le toit.

Plusieurs choses sont à prendre en compte ici, car une mauvaise étanchéité peut fragiliser l’entière construction de votre cheminée et fragiliser sa structure jusque dans votre pièce à vivre. La cheminée peut être beaucoup moins résistante, notamment aux vents violents, et demander par la suite des travaux de rénovation importants et coûteux.

De plus, si des infiltrations viennent à avoir lieu entre votre souche et le toit, ces dernières couleront le long du conduit et pourraient bien attendre vos murs. En plus d’entraîner une humidité constante, cela va faire augmenter vos factures, car vous serez dans l’obligation de chauffer plus pour compenser l’humidité ambiante.

Il faut prendre en compte plusieurs éléments, et ne pas hésiter à faire le point sur leur état pour vous assurer du bon fonctionnement de ces derniers.

Le conduit de cheminée

L’idéal quand un souci apparaît au niveau du conduit de votre cheminée est de faire appel à un maçon-couvreur. Ce dernier pourra vérifier l’état général de la structure, qu’il n’y ait pas de fuites supplémentaires et intervenir au besoin au niveau de la souche et de votre toiture.

La souche

Elle est posée sur la charpente par laquelle elle est raccordée au conduit isolé de votre cheminée et le protège ainsi des différentes problématiques météorologiques comme la pluie ou la neige, mais aussi des objets pouvant provoquer une obstruction, tel que le branchage d’une nidification par exemple.

L’étanchéité se fait alors au raccordement entre la souche et le toit par ce qu’on appelle le solin. Ce dernier est une pièce, le plus souvent en aluminium, en plomb et/ou en inox, qui vient renforcer la jonction entre les deux éléments. Dans les constructions anciennes, il pouvait être fait avec du ciment ou du mortier, ce que l’on appelle alors un solin maçonné.

Il se peut alors, avec le temps et les intempéries, que le solin ait été fissuré. Il ne faut alors pas hésiter et le faire réparer avec des bandes d’étanchéité, voire le changer. Le maçon-couvreur pourra, là aussi, faire le point sur l’état de la structure, vous conseiller, et aussi intervenir au besoin pour retirer le solin abîmé, le changer s’il le faut ou encore le renforcer avec des bandes d’étanchéité.

Les différents types de souches de cheminée

Les sorties de toit peuvent donc être rondes, rectangulaires, carrées, en acier inox, en pierre, en terre cuite ou en ardoise.

Les souches de cheminées préfabriquées sont bien souvent adaptables à toutes les inclinaisons de toit, avec un système de réglage. La souche métallique quant à elle est légère et peut être installée sans travaux de maçonnerie, contrairement à la sortie de toit maçonnée qui sera réalisée avec l’intervention d’un professionnel.

C’est la norme NF DTU 24.1 qui encadre tous les travaux de réfection ou de construction des conduits d’évacuation de fumées. Vous l’aurez deviné, c’est donc de cette dernière qu’il faut vous préoccuper pour l’installation ou la rénovation de votre cheminée.

En ce qui concerne la sortie de toit, la norme veut que : 

• l’orifice de la cheminée soit à la hauteur du faîtage si la pente de toit est forte, et qu’il ait un dépassement d’au moins 40 cm si la pente est faible ; 
• la souche n’ait aucun obstacle qui la dépasse sur une distance d’un rayon de huit  mètres ; 
• l’orifice de la cheminée sur un toit-terrasse dépasse d’un mètre l’acrotère de ce dernier.