Le chauffage au bois est-il moins polluant ?

Savez-vous que le chauffage représente 66 % de la consommation énergétique globale d’un ménage ? D’où l’importance de choisir un mode de chauffage économique.

Or, selon l’ADEME (l'Agence de la transition écologique), le chauffage au bois est réellement économique, notamment comparé aux modes de chauffage au gaz ou à l’électricité.

Ainsi, remplacer une chaudière au fioul par une chaudière à granulés par exemple permet de réaliser une économie de 1200 € par an (pour une maison individuelle de 120 m² datant des années 1980 habitée par 4 occupants). 

À savoir qu’un ménage qui se chauffe au bois dépense en moyenne :

• Entre 48 et 78 €/MWh pour l’équipement et l’utilisation d’un poêle, d’une chaudière à bûches ou d’un insert ;
• Entre 73 et 103 €/MWh pour l’équipement et l’utilisation d’un système à granulés.

À titre de comparaison, le coût pour un chauffage électrique ou au gaz est de 84 à 154/MWh. 

Lorsque vous optez pour un mode de chauffage au bois, sachez qu’il existe de nombreux types d’appareils différents : 

• Le poêle à granulés : c’est l’un des appareils les plus performants et les moins polluants (à condition de choisir un modèle fiable et de bien le régler). Il se programme sur la journée et la semaine et gère lui-même l’alimentation en granulés en fonction de la température souhaitée ;
• Le poêle à bûches : il n’est pas piloté par régulation automatique, ce qui implique que la gestion des entrées d’air soit parfois complexe à gérer pour l’utilisateur et source de pollution. Pour qu’un poêle à bûches ne soit pas polluant, il est important de réunir deux conditions : il est indispensable d’utiliser du bois sec (20 % d’humidité maximum) et de faire fonctionner l’appareil à plein régime constamment (même la nuit) ;
• Le poêle à accumulation : il fonctionne avec des bûches et offre un très bon rendement (de 80 à 90 %), une très bonne autonomie ainsi qu’une bonne inertie thermique. Il est plus coûteux que le poêle à granulés ou le poêle à bûches mais est aussi plus performant. En revanche, il est lourd (de 500 kilos à plusieurs tonnes, il doit donc être installé sur un plancher solide) ; 
• La chaudière : elle est relativement performante et présente un bon rendement (notamment la chaudière à granulés). Elle émet moins de particules fines que les poêles à bûches et les inserts (à condition d’utiliser du bois sec comme combustible) ; 
• L’insert (ou foyer fermé) : il chauffe mieux qu’une cheminée et émet beaucoup moins de particules mais il reste malgré tout polluant. Pour éviter de polluer avec un insert il faut l’utiliser à plein régime, or, ce n’est généralement pas le cas et lorsque la combustion est incomplète les émissions de polluants sont très élevées ;
• La cheminée : c’est l’appareil le plus déconseillé car c’est aussi celui qui pollue le plus. Seuls 15 % du bois brûlé dans une cheminée sert réellement à chauffer le logement. Les autres 85 % partent dans les fumées et produisent des émissions de particules fines et des gaz polluants.

Bien que le bois soit une énergie renouvelable, utilisé en tant que combustible pour le chauffage, il peut se révéler être très polluant. Réalisée dans de mauvaises conditions, la combustion peut émettre des particules fines qui dégradent la qualité de l’air en fonction de : 

• La qualité du bois que vous utilisez ;
• La façon dont vous allumez et entretenez le feu ;
• L’ancienneté et l’entretien de votre appareil, etc.

Il est alors essentiel de bien choisir son mode de chauffage au bois afin de pouvoir chauffer son logement sans polluer. 

Pour disposer d’un chauffage au bois économique et écologique, optez pour un modèle de chauffage récent (à foyer fermé) et labellisé « Flamme verte 7 étoiles » (ou un équivalent).