1. Une météo plus clémente
Un des premiers éléments à prendre en compte est le climat. Les hivers plus doux observés ces dernières années ont directement réduit la demande en chauffage, principale utilisation du gaz chez les particuliers. En 2023, la France a connu des températures hivernales nettement au-dessus des normales saisonnières. Moins de froid, c’est moins de chaudières en fonctionnement, et donc une diminution de la consommation.
2. Une sobriété énergétique en progression
La sobriété énergétique n’est plus seulement une nécessité économique ; elle s’inscrit désormais comme une priorité sociétale et environnementale.
Chez les particuliers, des écogestes simples comme abaisser le thermostat connecté, isoler les logements, ou limiter l’utilisation des chauffages d’appoint se sont multipliés, encouragés par des campagnes de sensibilisation et des aides à la rénovation énergétique telles que MaPrimeRénov’ et la Prime CEE.
Dans l’industrie, de nombreux acteurs ont opté pour des solutions d’efficacité énergétique. Les grands consommateurs de gaz (chimie, métallurgie, verre) ont soit réduit leurs activités, soit investi dans des équipements moins énergivores. Depuis 2021, la consommation des industriels a chuté de près de 18 %.
3. L’effet des prix : un choc économique
En 2022, le marché européen du gaz a été bouleversé par la guerre en Ukraine et la réduction drastique des livraisons de gaz russe. Les prix ont explosé, atteignant un sommet historique de 121 €/MWh selon l’indice TTF néerlandais . Ce choc a poussé consommateurs et entreprises à adopter des comportements de sobriété.
En 2023, bien que les prix soient revenus à des niveaux plus bas (autour de 22 €/MWh), l’impact de cette flambée reste visible. Les entreprises ont rationalisé leurs procédés industriels, et les ménages ont pris des mesures pour réduire leur consommation. Ces ajustements sont devenus des habitudes, contribuant à la baisse structurelle de la demande.
4. Une transition énergétique en marche
L’un des moteurs majeurs de cette baisse est la montée en puissance des énergies renouvelables. Le gaz naturel, une énergie fossile, est peu à peu remplacé par des sources plus propres.
Le rôle clé du gaz renouvelable
La production de biométhane, un gaz vert issu de la décomposition des matières organiques, connaît une véritable montée en puissance. Alors qu’elle ne représentait qu’une fraction insignifiante de la consommation totale il y a quelques années, elle pourrait atteindre 20 % d'ici à 2030 et 45 % en 2035, selon GRDF.
Cette transition s’explique aussi par le développement de technologies innovantes comme la pyrogazéification (transformation de biomasse sèche) et la gazéification hydrothermale (traitement de biomasse humide). Ces solutions promettent de rendre le gaz renouvelable encore plus accessible et compétitif.
5. Le recul du gaz pour produire de l’électricité
En 2023, la consommation de gaz dans les centrales thermiques françaises a fortement diminué (-40 % par rapport à 2022). Cette baisse s’explique par le retour en service de nombreux réacteurs nucléaires après des travaux de maintenance en 2022. Moins de besoin de gaz pour compenser la production d’électricité, donc une consommation totale en recul.
6. Une tendance européenne et mondiale
La baisse de la consommation de gaz n’est pas un phénomène isolé. À l’échelle européenne, la demande a chuté de 20 % en deux ans, selon l’IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis).
Cette réduction est en partie liée à des mesures fortes comme le programme européen "Fit for 55", qui vise à réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. L’Europe a aussi diversifié ses sources d’approvisionnement en privilégiant le gaz naturel liquéfié (GNL) importé par bateau.
7. Un avenir moins dépendant du gaz
Les projections pour les prochaines années confirment cette tendance. La consommation de gaz pourrait encore baisser de 30 % d’ici 2035 en France, notamment grâce à des équipements plus performants et une montée en puissance du gaz renouvelable.
Quelles perspectives pour l’avenir ?
Pour les ménages, cette tendance à la baisse apporte son lot d’avantages. En effet, une consommation plus faible signifie des factures réduites, surtout en période de prix volatils.
Toutefois, malgré cette baisse spectaculaire, les gestionnaires de réseaux, comme GRTgaz, anticipent une stabilisation de la consommation de gaz en France dans les prochaines années. L’objectif est d’atteindre une consommation d’environ 282 térawattheures (TWh) d’ici 2035, contre près de 400 TWh en 2023. Pour cela, des efforts supplémentaires seront nécessaires, notamment en matière d’efficacité énergétique et de développement des gaz renouvelables.
GRDF, de son côté, a installé des compteurs connectés chez 11 millions de foyers. Ces appareils permettent de mieux suivre la consommation et d’aider les utilisateurs à la réduire.
Cependant, même si la consommation diminue, il est important de garder un maximum de clients raccordés au réseau. Sinon, les coûts d’entretien des infrastructures risqueraient de faire grimper les factures.
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