Que va-t-il se passer pour le marché de l’énergie dans les années à venir ?

Dans un monde où l’énergie est une ressource indispensable mais très émettrice de gaz à effet de serre, les pouvoirs publics sont obligés de réaliser de profonds changements dans leur stratégie en matière d’énergie. On vous explique ce qui va changer dans les années à venir.

L’énergie, une ressource indispensable pour aujourd’hui et pour demain

L’énergie est une ressource indispensable au quotidien, que ce soit pour se loger, se chauffer, se nourrir, se déplacer. Mais aussi indispensable pour l’économie pour alimenter les différents secteurs d’activité : l’industrie, l’agriculture, le transport, etc.

Or, la demande en énergie ne cesse de croître au fil des années et aujourd’hui la consommation d’énergie partout dans le monde n’a jamais été aussi élevée. Saviez-vous que la consommation d’énergie au niveau mondial a doublé en 40 ans (entre 1978 et 2019) ?

Cette hausse de la consommation d’énergie est directement liée à la hausse de la consommation globale qui implique aussi une augmentation de la production dans de nombreux secteurs d’activité. 

Le problème réside principalement dans le fait que ces différentes activités humaines émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre, très polluants. La combustion d’énergies fossiles, les procédés industriels, les élevages agricoles, le chauffage et la climatisation, entraînent par exemple une hausse de la concentration de GES dans l’atmosphère. Or, ce sont ces gaz à effet de serre qui sont responsables du réchauffement climatique et de tous les impacts néfastes qui en découlent (sécheresses, famines, inondations, etc.)

Et selon les prévisions, la consommation d’énergie devrait encore progresser dans les années à venir

RTE a par exemple estimé à +35 %, la hausse de la consommation d’électricité totale en France à horizon 2050, avec un taux de croissance annuel de l’ordre de +0,6 % en moyenne sur la décennie 2020, +1,1 % sur la décennie 2030 et +1,3 % sur la décennie 2040. 

L’évolution de la consommation totale d’électricité varie cependant selon le secteur d’activité. 

Par exemple : 

  • Le secteur de l’industrie risque de voir sa consommation d’électricité passer de 115 TWh à 180 TWh en 2050 (comparé à 2019) si l’on tient compte de l’augmentation de la production industrielle à venir et de l’électrification des procédés de fabrication ;
  • Le secteur du transport risque de voir sa consommation passer de 15 à 100 TWh avec la fin de la vente des véhicules thermiques et l’augmentation du nombre de voitures électriques dans le parc automobile français à horizon 2050 ;
  • Le secteur résidentiel quant à lui risque à l’inverse de voir sa consommation d’électricité diminuer et passer de 160 à 135 TWh en 2050, grâce notamment à la rénovation énergétique des logements et une meilleure efficacité des équipements de la maison.

(Source : https://assets.rte-france.com)

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Sortir des énergies fossiles et miser sur les énergies décarbonées

Comme nous l’avons vu, les besoins en énergie, et notamment en électricité, vont continuer de croître dans l’avenir. Pour autant, les enjeux en matière de transition énergétique sont clairs : il est indispensable de réduire les émissions de gaz à effet de serre et donc de ne plus avoir recours aux énergies fossiles

Le challenge est de taille car les énergies fossiles comme le charbon, le gaz naturel, ou encore le pétrole, représentaient encore presque 60 % du mix électrique mondial au 1er semestre 2023 (le charbon représentait à lui seul presque 36 %).

Source : connaissancedesenergies.org

La sortie des énergies fossiles ne sera alors possible qu’en activant deux leviers principaux : 

  • Poursuivre les efforts en matière de sobriété énergétique et ne consommer que l’énergie nécessaire ;
  • Développer les énergies qui n’émettent pas ou peu de GES : le nucléaire et/ou les énergies renouvelables (EnR) comme le solaire, l’hydraulique ou l’éolien par exemple. 

Les perspectives à horizon 2050

Dans le but d’éclairer le débat public ainsi que de guider les pouvoirs publics sur la stratégie à adopter en matière d’énergie, à l’avenir, le Gouvernement français a sollicité RTE (le gestionnaire du réseau de transport public) pour réaliser une étude sur les futurs énergétiques à horizon 2050. Le gestionnaire a exploré 6 scénarios différents avec des hypothèses communes :

  • 22 GW de capacités installées en hydraulique ;
  • 39 GW de capacités d’imports ;
  • Entre 0 et 3 GW de capacités installées en énergies marines ;
  • 2 GW de capacités installées en bioénergies ;
  • 8 GW en STEP.

Et selon une trajectoire de référence qui est la suivante : une électrification progressive et une ambition forte en matière d’efficacité énergétique, avec une consommation finale de :

  • 180 TWh pour l’industrie ;
  • 134 TWh pour le résidentiel ;
  • 113 TWh pour le tertiaire ;
  • 99 TW pour le transport ;
  • 50 TW pour la production d’hydrogène.

Voici les 6 scénarios de mix de production envisagés par RTE d’ici 2050 (en France) dans le cadre de cette étude.

Scénario n°1 : 100 % d’EnR

Ce scénario envisage une sortie du nucléaire totale d’ici 2050 tandis que le développement du solaire, de l’éolien et des énergies marines est poussé à son maximum.

Scénario n°2 : des EnR réparties sur le territoire

Ce scénario envisage un développement très important en matière d’EnR (et surtout du solaire) qui sont réparties de manière diffuse sur l’ensemble du territoire national. Ce scénario suppose une forte mobilisation des collectivités et des acteurs locaux. Les EnR représentent 87 % du mix de production (contre 13 % pour le nucléaire).

Scénario n°3 : des EnR centralisées dans des grands parcs

Ce scénario envisage un développement très important en matière d’EnR (toutes les filières) et l’installation de grands parcs éoliens sur terre et en mer. Les EnR représentent 87 % du mix de production (contre 13 % pour le nucléaire).

Scénario n°4 : relance basse du nucléaire

Ce scénario envisage la construction de nouveaux réacteurs nucléaires (conçus par paire sur des sites existants tous les 5 ans à partir de 2035), cumulée au développement des EnR sur un rythme soutenu. Les EnR représentent 74 % du mix de production (contre 26 % pour le nucléaire).

Scénario n°5 : relance affirmée du nucléaire

Ce scénario envisage la construction rapide de nouveaux réacteurs nucléaires (conçus par paire tous les 3 ans à partir de 2035, avec une montée en charge progressive). Les EnR continuent d’être développées, mais moins rapidement que dans les scénarios 1 à 4. Les EnR représentent 64 % du mix de production (contre 36 % pour le nucléaire).

Scénario n°6 : 50 % d’EnR et 50 % de nucléaire

Ce scénario envisage un mix de production qui repose à parts égales sur les EnR et le nucléaire. Les EnR représentent 50 % du mix de production (contre 50 % pour le nucléaire).

Bon à savoir

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