Hausse de l’électricité prévue le 1er février 2023
Le marché de l’énergie, et plus particulièrement celui de l’électricité, connaît une explosion des prix sans précédent. Le bouclier tarifaire mis en place pour l’année 2022 par le gouvernement a d’ores-et-déjà permis de limiter l’impact de cette hausse sur le pouvoir d’achat des Français. Toujours dans cet objectif, les pouvoirs publics ont décidé d’étendre ce bouclier tarifaire pour 2023, mais dans une moindre mesure.
Le prix de l’électricité augmentera donc de 15 % à compter du 1er février 2023.
Concrètement, cela entraînera forcément une hausse des factures d’électricité pour les clients : à hauteur de 240 € par an en moyenne pour les ménages chauffés à l’électrique (cette augmentation aurait atteint 2160 € sans le bouclier).
Le gouvernement annonce qu’aucun rattrapage de cette disposition ne sera supporté par les ménages en 2024 et que le manque à gagner par les énergéticiens sera pris en charge par l’État.
Hausse de 4 % du prix de l’électricité au 1er février 2022
Dans un contexte de flambée exceptionnelle des prix de gros sur le marché de l’électricité, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) avait proposé aux ministres de l’énergie et de l’économie une augmentation de + 44,5 % HT (soit 35,4 % TTC) du prix de l’électricité pour les clients particuliers à partir du 1er février 2022. Cette proposition était la conséquence directe de la forte augmentation du prix du gaz (et du CO2) et de la disponibilité limitée du parc nucléaire français cet hiver.
Mais en vertu de la loi de finances 2022, les pouvoirs publics ont refusé la proposition de la CRE et ont plafonné la hausse du prix de l’électricité à 4 % TTC en moyenne. Concrètement, cette augmentation correspond donc à une hausse de 38 € TTC annuels sur la facture d’électricité des ménages français. L’augmentation aurait été de 330 € si le gouvernement n’avait pas pris de mesure particulière et accepté la proposition de la CRE.
Ce bouclier tarifaire a pu être mis en place grâce notamment à deux éléments essentiels :
- Une baisse, à son seuil minimal, de la Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), ramenée à 1 €/MWh pour les clients particuliers ;
- Une hausse du volume d’électricité issue du parc nucléaire et vendue à bas coût par EDF à ses concurrents : les fournisseurs alternatifs, qui peuvent ainsi répercuter cet avantage sur le prix pratiqué au consommateur final.
Hausse de 0,48 % du prix de l’électricité au 1er août 2021
Au 1er août 2021, les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE), aussi appelés « tarifs bleus d’EDF », avaient déjà augmenté à hauteur de + 0,47 % TTC en moyenne (+ 1,05 % HT, soit + 1,34 €/MWh). L’augmentation se décomposait ainsi :
- + 0,48 % TTC pour les clients particuliers (soit + 1,08 % HT ou + 1,37 MWh) ;
- + 0,38 % pour les clients professionnels (soit + 0,84 % HT ou + 1,10 MWh).
Cette hausse représentait une augmentation d’environ 4 €/an sur la facture d’un client particulier et d’environ 6 €/an pour un client professionnel.
Retrouvez notre nouvelle grille tarifaire : grille tarifaire actualisée
Les tarifs bleus d’EDF s’adressent aux clients particuliers et à certains professionnels dont la puissance souscrite est inférieure ou égale à 36 kVA.
Pourquoi le prix de l’électricité augmente ?
Le prix de l’électricité n’a cessé d’augmenter ces dix dernières années. Il faut savoir que, pour proposer une hausse du prix de l’électricité, la CRE analyse l’ensemble des facteurs qui peuvent avoir un impact sur les différents coûts de l’électricité, et entraîner, de fait, une augmentation du prix pour les consommateurs finaux.
Pourquoi le prix de l’électricité a augmenté au 1er février 2022 ?
Concernant la proposition de hausse du prix de l’électricité au 1er février 2022, la CRE avait tenu compte des éléments suivants :
- La situation de reprise économique sur le plan mondial suite à la sortie de crise sanitaire qui a entraîné une forte demande en énergie et donc une hausse des prix du gaz en Europe (essentiellement due à un ralentissement dans les approvisionnements provenant de Russie) ;
- L’indisponibilité d’une partie importante du parc de réacteurs nucléaires en France ;
- La forte hausse des prix des quotas de CO2 en Europe.
Pourquoi le prix de l’électricité a augmenté au 1er août 2021 ?
La hausse du prix de l’électricité au 1er août 2021 s’explique pour trois raisons principales :
- Compenser l’augmentation du nouveau tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité suite à l’entrée en vigueur du TURPE 6 au 1er août 2021 (ce qui représente une hausse de 0,33 % TTC sur les TRVE) ;
- Prendre en compte la hausse de la contrepartie financière reçue par les différents fournisseurs d’électricité concernant la gestion des clients pour le compte du gestionnaire du réseau (Enedis) (ce qui représente une baisse de 0,07 % TTC sur les TRVE) ;
- Remettre à jour la composante de rattrapage des montants qui n’ont pas encore été couverts en 2019 pour le solder en 2 ans comme la CRE l’avait annoncé (ce qui représente une hausse de 0,21 % TTC sur les TRVE).
Depuis le 1er juillet 2011, et pour une durée de 15 ans, l’ARENH permet à tous les fournisseurs alternatifs sur le marché de l’énergie, d’accéder à l’électricité produite par les centrales nucléaires du fournisseur historique EDF à un prix régulé. Les volumes d’ARENH souscrits par ces derniers ne doit pas excéder 100 TWh sur une année, ce qui représente environ 25 % de la production totale du parc nucléaire historique.
Pourquoi le prix de l’électricité a-t-il augmenté au 1er février 2021 ?
Selon la délibération n°2021-08 de la CRE du 14 janvier 2021 portant proposition des tarifs réglementés de vente d’électricité, la hausse du prix de l’électricité en février 2021 était liée à 4 éléments distinctifs :
- La hausse du coût de l’approvisionnement en électricité et en garanties de capacité à hauteur de + 0,7 % TTC, et ce, hors écrêtement de l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique « ARENH » ;
- L’augmentation du coût du complément d’approvisionnement en énergie et en garanties de capacité suite à l’écrêtement de l’AREHN à hauteur de + 0,6 % TTC ;
- L’évolution des coûts de commercialisation d’EDF liée à la crise sanitaire : soit - 0,2 % TTC pour les clients particuliers et + 0,9 % TTC pour les clients professionnels ;
- Le rattrapage du décalage entre les tarifs et les coûts sur les années 2019 et 2020 lié à la crise sanitaire et à la hausse des impayés.
En 2021, la CRE a proposé aux ministres de l’énergie et de l’économie une nouvelle hausse du prix de l’électricité. Cette augmentation s’élevait en moyenne à + 2,17 % HT, soit 2,71 € / MWh ou + 1,74 % TTC et se décomposait ainsi :
- Pour les clients particuliers : + 1,61 % TTC, soit + 1,93 % HT ou 2,42 € / MWh ;
- Pour les clients professionnels : + 2,61 % TTC, soit + 3,23 % HT ou 4,02 € / MWh.
Le TURPE 6 vient remplacer l’ancien TURPE et intègre désormais dans son coût global les différents investissements d’Enedis en matière d’énergies renouvelables et notamment le financement des nouveaux raccordements liés à l’installation de site de production d’énergie renouvelable ou encore les coûts de R&D.
Comment est calculée l’augmentation du prix de l’électricité ?
En France, conformément à l’article L.337-6 du code de l’énergie, les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) sont proposés par la CRE selon la méthodologie appelée « par empilement des coûts ». Par exemple, pour définir la hausse du prix de l’électricité du 1er février 2022, la CRE a pris en compte la situation de crise énergétique que le pays traverse actuellement.
Généralement, avant de faire sa proposition d’augmentation aux ministres de l’énergie et de l’économie, la CRE a également auditionné un certain nombre d’acteurs sur le marché :
- Les associations de consommateurs ;
- Les fournisseurs alternatifs ;
- Les fournisseurs historiques (EDF et les entreprises locales de distribution -ELD-) ;
La DGEC (Direction générale de l’énergie et du climat) et la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).
Chez Alpiq, nous vous proposons un prix de l’électricité HT avec une remise fixe par rapport au tarif réglementé de vente. Concrètement, même en cas de hausse du prix de l’électricité, vous avez la garantie de toujours payer votre électricité moins chère que le tarif bleu d’EDF.