Quelques chiffres sur le marché de l’énergie en France
En France, en 2020, le secteur de l’énergie représente 2 % de la valeur ajoutée et 25 M d’euros dans le déficit commercial. Les ménages dépensent quant à eux près de 1602 € en moyenne pour l’énergie de leur logement, ce qui correspond à presque 9 % de leur budget global en moyenne (chiffres 2019).
Aujourd’hui, la France importe la quasi-totalité des énergies fossiles qu’elle consomme et la production nationale primaire d’énergie représente un peu plus de la moitié de l’approvisionnement.
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Le mix énergétique français
Pour alimenter chaque consommateur en énergie selon ses besoins, la France utilise différentes ressources énergétiques, c’est ce qu’on appelle le mix énergétique (aussi appelé bouquet énergétique).
Concrètement, le mix énergétique correspond à la répartition entre les différentes sources d’énergie mises à la disposition d’un pays pour satisfaire les besoins de sa population : consommateurs particuliers, professionnels, etc.
En 2020, la consommation d’énergie primaire de la France était répartie de cette façon :
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40 % de la consommation d’énergie primaire est issue du nucléaire ;
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28,1 % du pétrole ;
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15,8 % du gaz naturel ;
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12,9 % des EnR (4,4 % biomasse solide / 2,4 % hydraulique / 1,6 % éolien / 1,3 % biocarburants / 1,3 % pompes à chaleur / 1,9 % autres) ;
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2,5 % du charbon ;
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0,8 % de déchets non renouvelables.
Le bois-énergie représente la quasi-totalité de la biomasse solide et reste la principale source d’énergie renouvelable consommée en France.
Le bilan énergétique de la France
En 2020, la France a produit 1423 TWh d’énergie primaire alors qu’elle en a consommé 2650 TWh. La production 2020 est en baisse de presque 9 % par rapport à 2019. Ces chiffres s’expliquent principalement par le recul de l’énergie nucléaire en 2020. En effet, la fermeture de la centrale de Fessenheim ainsi que les retards pris dans les maintenances de plusieurs centrales nucléaires ont eu un impact direct sur la production d’énergie primaire sur la période.
Il faut savoir qu’encore aujourd’hui, 75 % de la production d’énergie primaire en France est issue du nucléaire.
L’extraction d’énergies fossiles a quant à elle fortement diminué.
En revanche, la production d’énergie issue du renouvelable est en hausse ces dernières années. En 2020, la production primaire d’énergies renouvelables (EnR) représente 322 TWh et est principalement issue du biomasse (à hauteur de 34 %), de l’hydraulique renouvelable (19 %) et de l’éolien (13 %).
Concernant la consommation d’énergie primaire, 2020 a connu une baisse historique qui s’explique par la crise sanitaire et les différents confinements mis en place par le gouvernement français. Elle s’élevait à 2650 TWh en 2020 (données corrigées des variations climatiques). La consommation d‘énergie primaire n’a cessé de progresser jusqu’en 2005, atteignant même un pic de 3155 TWh à cette période. Depuis, elle diminue légèrement. L’évolution de cette consommation varie selon le type d’énergie.
Ainsi, depuis 1990, la consommation de pétrole et de charbon a baissé respectivement de 27 % et 72 %. La consommation du gaz naturel a quant à elle augmenté de 44 %, celle du nucléaire de 15 % et celle des énergies renouvelables a plus que doublé.
Énergies primaires et énergies finales : quelle différence ?
Lorsque l’on parle d’énergie, on en distingue deux types :
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Les énergies primaires : disponibles à l’état naturel, elles peuvent être utilisées quasiment sans transformation dès qu’elles sont extraites. C’est le cas par exemple du gaz, du bois, du charbon, du pétrole, de l’uranium, mais aussi du soleil, du vent, de l’eau… ;
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Les énergies secondaires : obtenues après transformation, c’est le cas notamment de l’électricité qui est obtenue par exemple par fission nucléaire ou combustion d’une énergie fossile.
L’énergie finale quant à elle constitue l’énergie qui est délivrée aux consommateurs finaux, elle peut être primaire ou secondaire, selon si elle est utilisée dans son état naturel ou transformée. L’énergie finale est donc l’énergie consommée par les clients comme par exemple :
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Le carburant disponible à la pompe à essence ;
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L’électricité ou le gaz acheminé au domicile ;
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L’énergie hydraulique qui découle de l’utilisation de l’eau ;
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L’énergie éolienne qui provient de la force du vent ;
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L’énergie solaire qui est produite grâce aux rayonnements du soleil, etc.
Il faut savoir que pour pouvoir mesurer l’impact des différentes ressources énergétiques il est d’usage de convertir l’ensemble des consommations en énergie primaire. Pour cela, on utilise des facteurs de conversion. Par convention, le facteur est égal à 1 pour les énergies primaires (et le gaz naturel), il s’élève à 2,58 pour l’électricité. Ce qui permet de tenir compte de l’impact de sa transformation.
Concrètement, cela signifie que pour produire 1 kWh d’électricité finale, il aura fallu prélever 2,58 kWh d’énergie primaire dans la nature. Alors qu’1 kWh de gaz « final » équivaut lui à 1 kWh d’énergie primaire.