L' Agence internationale de l’énergie met à jour ses projections pour le climat

Pour limiter la hausse de la température mondiale à +1,5°C et ainsi protéger la planète et les populations des effets du réchauffement climatique, l’Agence internationale de l’énergie a exposé dans une feuille de route intitulée « Net Zero by 2050 » les actions à mettre en place pour y parvenir. En 2023, l’agence met à jour ses projections. On vous explique tout.

Atteindre la neutralité carbone à horizon 2050

Les chiffres sont formels : la température moyenne annuelle mondiale ne cesse d’augmenter depuis ces dernières décennies, comme l’indique le graphique ci-dessous.

Or, le réchauffement climatique engendre des effets de plus en plus néfastes sur l’environnement et les populations : augmentation du nombre de sécheresses, d’incendies, d’inondations, de périodes de canicule. Les mécanismes de précipitations et d’évaporation changent aussi, les glaciers fondent et le niveau de la mer s’élève. Tous ces facteurs ont pour effet de réduire la quantité d’eau douce disponible et la liste continue…

Pour éviter des conséquences irréversibles sur le climat, et donc les populations, les scientifiques expliquent qu’il faut parvenir à limiter l’augmentation de la température mondiale à +1,5°C. C’est l’objectif fixé par les Accords de Paris et donc l’objectif qui dicte la politique mondiale en matière de gestion des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de réduire les émissions de GES, responsables du réchauffement climatique.

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Le saviez-vous ?

Selon Météo France, 2022 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis 1900 (date de début des relevés). Sur toute l’année, la température a atteint 14,5°C en moyenne (contre 13,32°C en 1994).

Les projections de l’Agence internationale de l’énergie en 2021

Dans sa feuille de route intitulée « Net Zero by 2050 », l’Agence internationale de l’énergie (AIE) expose les actions à mettre en œuvre par les pays du monde entier pour atteindre l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050 et ainsi limiter la hausse de la température mondiale à +1,5°C.

Accélérer le développement des énergies renouvelables (et notamment le solaire et l’éolien), développer l’électrification du secteur du transport, réduire (jusqu’à supprimer totalement) l’utilisation des énergies fossiles comme le charbon, le pétrole ou encore le gaz naturel : autant de solutions efficaces pour atteindre l’objectif fixé.

Dans sa feuille de route de 2021, l’AIE envisageait les scénarios ci-dessous, avec comme référentiel, les chiffres de l’année 2020 :

  • 33,9 Gt de CO² sont émis au niveau mondial ;
  • 5 % des ventes de voitures sont des véhicules électriques ;
  • L’énergie solaire photovoltaïque et l’éolien représentent presque 10 % du mix de production d’électricité ;
  • Le pétrole, le gaz naturel et le charbon représentent 60 % du mix de production d’électricité, etc.

Dans la feuille de route 2021, les projections de l’Agence internationale de l’énergie pour 2030 étaient les suivantes :

  • 21,1 Gt d’émissions de CO² au niveau mondial ;
  • 60 % des ventes de voitures sont des véhicules électriques ;
  • L’énergie solaire photovoltaïque et l’éolien permettent de produire 1020 GW d’électricité ;
  • La demande de charbon baisse de 50 % par rapport au niveau de 2020 ;
  • Sortie définitive du charbon pour les pays développés, etc.

Enfin, les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie pour 2050 : 

  • Atteinte de la neutralité carbone ;
  • 60 % des ventes de voitures sont des véhicules électriques ;
  • L’énergie solaire photovoltaïque et l’éolien permettent de produire 70 % de l’électricité mondiale ;
  • Les énergies renouvelables permettent de produire 90 % de l’électricité mondiale totale, etc.

Mise à jour 2023 de la feuille de route Net Zero Emissions by 2050

Depuis la parution de la feuille de route Net Zero Emissions by 2050 en 2021, de nombreux changements sont intervenus, venant bouleverser les prévisions de l’AIE. Parmi ces événements : la crise énergétique engendrée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. 

Ainsi, en 2022, les quantités de CO² émises par le secteur de l’énergie a atteint un nouveau record avec 37 Gt de CO² émis, ce qui représente 1 % de plus que le niveau d’avant-pandémie. 

Dans son rapport annuel de 2023, l’Agence internationale de l’énergie annonce que le chemin vers l’augmentation à +1,5°C se rétrécit mais que l’objectif peut encore être atteint si les efforts nécessaires pour y parvenir sont fournis par les pays concernés. 

En effet, même si les émissions de CO² n’ont pas diminué en 2022, l’Agence internationale de l’énergie rappelle que le développement des énergies renouvelables et l’augmentation du nombre de véhicules électriques au niveau mondial sur ces deux dernières années sont encourageants. 

Voici, ci-dessous, la feuille de route mise à jour en 2023 par l’AIE, à horizon 2050.

Concrètement, voici les nouvelles projections de l’Agence internationale de l’énergie pour parvenir à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5°C : 

  • D’ici 2025 : pas de lancement de nouveaux projets incluant le recours aux énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) ;
  • D’ici 2030 : tripler les capacités en matière d’énergies renouvelables, doubler les améliorations obtenues grâce à l’efficacité énergétique, réduire le recours au méthane et aux carburants fossiles de 75 %, toutes les nouvelles industries lourdes doivent être 100 % zéro émission ;
  • D’ici 2035 : les émissions de GES des pays développés ont diminué de 80 %, celles des pays émergents de 60 % ;
  • D’ici 2050 : la production d’énergie au niveau mondial est issue à 90 % des énergies renouvelables, les capacités nucléaires ont doublé, la consommation d’énergie est 50 % électrique et chaque année : 1,7 Gt de CO² sont absorbées.
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