Les fermes solaires

Une ferme solaire ou ferme photovoltaïque est une grande étendue sur laquelle on implante des panneaux solaires pour produire de l’électricité. Ces panneaux sont composés de cellules photovoltaïques, en grand nombre.

Les modules sont fixés de plusieurs manières et peuvent être appliqués sur support inclinable ou bien installés au sol. Pour obtenir cette qualification de ferme solaire, ces panneaux doivent produire de l’électricité en grande quantité et couvrir bien souvent plusieurs hectares afin d’augmenter le rendement de l’installation, la centrale solaire.

Grâce à l’énergie solaire, au rayonnement, les cellules photovoltaïques des panneaux produisent un courant continu. Celui-ci passe par un onduleur et devient un courant alternatif. Dès lors, il peut être injecté sur le réseau d’Enedis.

Aux portes d’un projet de loi adopté sur l’énergie renouvelable, les fermes solaires s’avèrent prometteuses.

Bien souvent, les fermes solaires sont implantées sur des zones abandonnées, comme des friches industrielles, ou bien sur des champs inexploités. Les propriétaires de ces terrains sont donc autorisés à défricher ces derniers pour les réutiliser en faveur de la production d’énergie.

Cependant, il est de rigueur de s’assurer que ces terrains ne sont pas situés sur une réserve naturelle. Bien souvent, on constate que les fermes solaires se font sur des sols artificialisés, ce qui permet de les valoriser, comme d’anciennes carrières.

Une ferme solaire sur un terrain agricole

Quand une centrale solaire et une activité agricole se rencontrent sur un même terrain, on parle de projet agrivoltaïque. Dans ce cas, les panneaux solaires permettent notamment de protéger certaines cultures, comme les arbres fruitiers par exemple, des intempéries, notamment la grêle ou le gel.

L’association la plus intéressante dans ce type de projet, le pâturage ! En effet, si le terrain est assez grand pour accueillir les bêtes et la centrale, les animaux broutent leur herbe et les panneaux solaires leur font de l’ombre.

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), “le développement du photovoltaïque dans les exploitations agricoles contribue largement à l’atteinte de l’objectif de 40 % d’énergies renouvelables dans la production d’électricité d’ici 2030”. Les travaux de l’Agence visent notamment les impacts sur les sols, la rentabilité des centrales, les conséquences économiques potentielles, les interactions entre les productions énergétiques et alimentaires, mais aussi les impacts éventuels sur les territoires et l’environnement.

Avec ces études, l’ADEME a identifié les couplages idéaux concernant l’énergie solaire et l’agriculture.

Pour aller plus loin : ces projets, qu’ils soient agrivoltaïques ou d’intérêt potentiel pour l’agriculture, permettraient dès lors de trouver un équilibre entre rendement agricole et production d’électricité, notamment par la protection contre les intempéries ou bien par l’implantation de panneaux sur le matériel telle que les granges ou les serres.

Vous l’aurez compris, tout le monde n’est pas en mesure de posséder une ferme solaire, car elle ne rentre pas en compte dans l’autoconsommation des particuliers. En effet, la première des conditions à remplir est la taille du terrain à exploiter.

De plus, pour prétendre à l’installation d’une ferme solaire au sol, un terrain doit être plat, dégagé, et compter, de manière générale, plusieurs hectares. De même, il est préférable que ce dernier puisse être clôturé, et bien évidemment, son exposition à l’ensoleillement doit être maximale. Enfin, dernier point, mais pas des moindres, l’implantation de la ferme solaire doit se faire à proximité du réseau national de distribution, un des acteurs du marché de l’énergie, afin d’être raccordée à ce dernier sans encombre.

Lors d’appels d’offres, dans le plus grand nombre des cas, ce sont des terrains non exploitables pour d’autres usages qui sont présentés. Bien souvent, on retrouve dans les lauréats des lieux arides, des friches industrielles, des terres polluées ou bien d’anciennes terres agricoles.

La réglementation apporte de même quelques obligations. Parmi elles, vous devez notamment vous assurer que ni l’urbanisme ni les autorités ne s’opposent au projet, mais que tous y sont favorables. Le terrain que vous souhaitez exploiter ne doit pas se trouver à proximité d’un monument historique ni sur une réserve naturelle. Enfin, il faut que le terrain ne soit soumis à aucune servitude.

Depuis plusieurs années, l’énergie solaire est en expansion, car plusieurs atouts viennent jouer en sa faveur : 

• une énergie propre sans rejet de gaz à effet de serre ;
• des frais d’exploitation relativement faibles ;
• pas d’émissions sonores, en comparaison par exemple avec des parcs d’éoliennes ;
• la centrale solaire peut exploiter un terrain pollué ou dégradé ;
• bon nombre de composants de panneaux solaires sont recyclables.

Si l’énergie solaire a de nombreux avantages, elle conserve tout de même quelques inconvénients : 

• la ferme solaire produit de manière intermittente et elle reste dépendante de manière générale d’un système de stockage (batterie, hydrogène, air comprimé, etc.)
• l’installation d’une ferme solaire est très coûteuse ;
• bien souvent, le projet requiert des démarches administratives longues et contraignantes.