Comment fonctionne une éolienne offshore ?
Une éolienne permet de transformer l’énergie du vent en électricité.
On distingue deux principaux types d’éoliennes : les éoliennes offshore, implantées en mer et les éoliennes onshore, fixées au sol, sur la Terre.
Le principal avantage de l’éolien offshore, comparé à l’éolien onshore, est son exposition au vent. En effet, une éolienne en mer bénéficie des vents du large, c’est-à-dire, de vents plus forts et plus réguliers que sur Terre.
Le principe de fonctionnement d’une éolienne est simple : la force du vent fait tourner les pales de l’éolienne. La rotation des pales entraîne un générateur qui produit de l’électricité.
Dans le cas d’une éolienne offshore, l’électricité produite est acheminée via un réseau de câbles sous-marins, jusqu’à ce qu’on appelle une « sous-station » électrique. Cette sous-station électrique permet de transformer l’électricité de 66 kilovolts (KV) en 225 KV. L’électricité transformée en 225 KV rejoint ensuite le réseau terrestre grâce à un câble d’évacuation sous-marin. Elle transite via une jonction d’atterrage et rejoint le poste de raccordement électrique avant d’être distribuée dans les logements des Français via le réseau de distribution public d’électricité.
État des lieux du parc éolien en France
Dans le cadre de la loi Energie et Climat de 2019, la France s’est fixé l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. À même horizon, les énergies renouvelables devront représenter 40 % de la production électrique du pays.
Pour atteindre ces objectifs, la France mise sur différentes énergies renouvelables : le solaire, l’hydraulique mais aussi l’éolien.
L’éolien offshore, c’est-à-dire les éoliennes posées en mer, est un levier fort pour atteindre les objectifs que la France s’est fixés. À ce jour, 3 projets éoliens en mer sont en travaux et devraient être mis en service au plus tard d’ici 2024. Il s’agit des parcs éoliens offshore de :
- Saint-Brieuc (mise en service prévue pour fin 2023) ;
- Fécamp (mise en service prévue pour fin 2023) ;
- Courseulles-sur-Mer (mise en service prévue pour 2024).
Un parc éolien en mer est d’ores-et-déjà en service depuis la fin de l’année 2022 : il s’agit de celui implanté à Saint-Nazaire.
Voici, ci-dessous, la cartographie des projets éoliens offshore en développement sur les façades maritimes françaises.
Quelles sont les caractéristiques du parc éolien de Saint Nazaire ?
Le parc éolien de Saint-Nazaire est le premier parc éolien en mer actif, situé en France. Sa construction entre dans la feuille de route pour la transition énergétique du Pays de la Loire, adoptée en décembre 2016.
Dans le Pays de la Loire, en 2018, la production d’électricité d’origine renouvelable représentait 34 % des capacités totales installées (1364 Mégawatts -MW-). Grâce à l’exploitation du parc éolien de Saint-Nazaire, la production d’électricité d’origine renouvelable représentera 46 % des capacités totales.
Mises en place à partir de la mi-avril 2022, les 80 éoliennes du parc de Saint-Nazaire ont toutes été définitivement installées dès septembre 2022, pour un début d’activité du parc en fin d’année 2022.
D’une superficie de 78 km², ce parc éolien offshore se situe à une distance de 12 à 20 kilomètres de la côte et a été fixé sur une fondation de type « monopieux ».
La puissance unitaire de chaque éolienne est de 6 MW, ce qui représente une puissance totale du parc de 480 MW.
En janvier 2023, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire a permis de produire 180 000 Mégawattheures (MWh) d’électricité, soit l’équivalent de la consommation électrique de 850 000 personnes environ (contre l’équivalent de la consommation de 820 000 personnes en décembre 2022 et de 800 000 personnes en novembre 2022).
État d’avancement du parc éolien de Fécamp
La mise en service du parc éolien offshore de Fécamp, dont la base d’exploitation et de maintenance est située au port de Fécamp, est prévue dans le courant de l’année 2023.
Le parc, d’une superficie de 60 km², se compose de 71 éoliennes d’une puissance unitaire de 7 MW, ce qui représente une puissance totale de 497 MW. Une fois en activité, la production du parc devrait couvrir 60 % de la consommation d’électricité des habitants de Seine-Maritime, soit 830 000 habitants au total (380 000 foyers).
Les travaux de raccordement d’un parc éolien en mer sont généralement placés sous la responsabilité de RTE, le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité en France. Pour raccorder le parc éolien de Fécamp, RTE devra gérer l’installation d’une liaison double à 225 000 volts sous-marine, puis souterraine. Cette installation permettra d’acheminer l’électricité produite par les éoliennes du parc depuis le poste électrique situé en mer, vers les lieux de consommation du réseau terrestre.
État d’avancement du parc éolien de Saint-Brieuc
La mise en service du parc éolien en mer de Saint-Brieuc est prévue d’ici la fin de l’année 2023. Le parc se compose de 62 éoliennes d’une puissance unitaire de 8 MW, soit une puissance totale de 496 MW. Les turbines des éoliennes sont réparties sur une surface de 75 km², à une distance d’au moins 16 kilomètres des côtes bretonnes.
Les éoliennes sont disposées en 7 lignes de 3 à 4 éoliennes et sont espacées de plus de 1000 mètres les unes des autres.
La production attendue du parc s’élève à 1850 Gigawattheures (GWh), ce qui représente la consommation électrique de 835 000 personnes.
Comme nous l’avons vu précédemment, l’énergie produite par les éoliennes du parc de Saint-Brieuc est ensuite transformée et transférée vers la Terre grâce à une sous-station électrique. La construction et la gestion de cette sous-station implique de nombreux acteurs. Pour la sous-station de Saint-Brieuc par exemple, c’est la société Eiffage Métal qui est en charge de la construction des fondations et de la partie supérieure de la sous-station (celle qui héberge les équipements électriques et les transformateurs). Les travaux d’assemblage final et les tests de mise en service sont quant à eux réalisés par Engie Solutions. Tandis que l’électricité produite par les éoliennes et transformée sera ensuite acheminée sur Terre par RTE, grâce à des câbles d’export d’une tension de 225 000 volts.
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