Qu’est-ce qu’une maison à énergie positive ?

Également appelée “bâtiment à énergie positive” ou BePos, la maison à énergie positive est une maison autonome et indépendante. Cette construction est basée sur un principe : produire entièrement l’énergie qu’elle consomme, et plus encore. 

Comment est-ce possible ? Et bien les maisons à énergie positive sont d’abord construites en minimisant au maximum leur impact sur l’environnement. D’autre part, leur agencement veille à limiter les déperditions énergétiques. Enfin, elles sont entièrement alimentées par des sources d’énergie renouvelables : énergie éolienne, énergie solaire, géothermie, etc. 

Le bilan énergétique de ces maisons écologiques se calcule sur un an et prend en compte différents postes de consommation (chauffage, ventilation, éclairage, électroménagers, etc.). En effet, il est nécessaire que le bâtiment produise un surplus d’énergie sur une année au minimum pour être considéré “à énergie positive”. Autrement, il s’agit simplement d’une maison autonome ou passive.  

Quelle différence entre maison positive, maison passive et maison BBC ? 

Maison à énergie positive, maison passive, maison basse consommation (BBC)... Comment différencier ces constructions ? 

• Tout d’abord, la maison positive repose sur l’autosuffisance en produisant plus d’énergie qu’elle ne consomme. Les bâtiments BePos correspondent à la norme RE 2020, la réglementation environnementale en vigueur pour les constructions de maison individuelle. 
• D’un autre côté, la maison passive (ou BePas) est un logement peu énergivore, dont les besoins énergétiques se régulent simplement par la bonne exposition de la maison ou son architecture, minimisant ainsi les consommations. 

Enfin, les bâtiments à basse consommation énergétique (ou maisons BBC) ont une faible consommation d’énergie, qu’il s’agisse du chauffage, de l’eau chaude sanitaire (ECS) ou de l’éclairage.

Dans une maison à énergie positive, non seulement les consommations énergétiques doivent être basses, mais ces dépenses doivent être compensées par une production d’énergie plus importante. En somme, le logement positif assure ses besoins ainsi que ceux des habitants. Mais comment cela fonctionne-t-il ? Voici les principaux éléments à respecter pour construire une maison à énergie positive. 

L’emplacement de la maison 

L’implantation de la maison est primordiale pour se convertir à énergie positive. En effet, pour que la maison soit économe en énergie, rien ne doit être laissé au hasard. Ce type de logement utilise l’énergie inépuisable du soleil pour se chauffer, avec des panneaux solaires photovoltaïques ou simplement grâce aux apports calorifiques gratuits provenant des rayons UV. Pour cela, il faut bien réfléchir à l’orientation de la maison, son exposition au soleil mais aussi au vent (protégée du vent, la maison se refroidira moins rapidement). Il faut aussi anticiper l’agencement des pièces, à l’intérieur de la maison. 

L’isolation 

L’isolation thermique d’une maison à énergie positive doit être très performante pour ne laisser passer aucune déperdition de chaleur ou pont thermique. Pour construire une maison BePos, on privilégie alors une isolation écologique avec des matériaux biosourcés (le bois, le liège, le chanvre, la paille, etc.). 

Le chauffage et l’eau chaude sanitaire 

Concernant le système de chauffage et de production d’ECS, la maison positive repose sur des appareils fonctionnant aux énergies renouvelables. On privilégie alors des installations telles qu’un système solaire combiné (panneaux solaires thermiques reliés à un ballon de stockage), que l’on peut coupler à une pompe à chaleur ou un poêle à bois.

L’éclairage

Pour l’éclairage d’une maison positive, on privilégie la lumière naturelle (d’où l’importance d’une bonne exposition) afin de moins consommer en électricité. Pour les luminaires intérieurs, on privilégie des équipements à basse consommation, comme les ampoules LED. 

La récupération d’eau de pluie

L’eau fait partie des ressources dites vertes mais pas inépuisables. Il faut donc économiser l’eau au maximum, pour la planète mais aussi pour réduire les consommations. Ainsi, une maison à énergie positive peut compter sur un récupérateur d’eau de pluie. Cette eau peut être réutilisée à l’intérieur du logement hors consommation (chasse d’eau, laver les sols…) ou pour l’arrosage du jardin. 

Le mode de vie des habitants

Pour qu’une maison soit à énergie positive, il faut évidemment que les occupants de celle-ci adaptent leurs habitudes de vie. En adoptant des écogestes au quotidien (éteindre les lumières en quittant une pièce, prendre des douches rapides…), on réduit les consommations.

Respectueuse de l’environnement, la maison à énergie positive présente d’autres bénéfices, mais également quelques points négatifs. Voyons ensemble quels sont-ils. 

Les avantages 

Avec une maison à énergie positive : 

• vous réduisez votre impact environnemental, grâce à l’utilisation des énergies renouvelables, et avancez sur le chemin de la transition énergétique ; 
• vos factures énergétiques diminuent considérablement grâce aux économies faites en produisant votre propre énergie ; 
• vous pouvez vendre le surplus de production que vous réalisez grâce aux panneaux photovoltaïques à des fournisseurs (prix de rachat fixé par les pouvoirs publics) ; 
• en cas de vente, vous pouvez revendre votre maison positive relativement facilement, ce type de logement se faisant encore rare.

Les inconvénients

Malgré ses avantages, voici les points négatifs de la maison à énergie positive : 

• un fort ensoleillement est nécessaire pour que la maison fonctionne, étant donné qu’elle repose en grande partie sur l’énergie solaire pour se chauffer et produire de l’électricité ; 
• de diverses compétences sont requises à la construction d’un tel bâtiment et peu d’entreprises sont capables de mener à bien le chantier dans son entièreté, ce qui implique des travaux plus complexes que pour une maison classique ; 
• le coût d’une maison positive est élevé, qu’il s’agisse de sa construction ou de son achat. Néanmoins, des aides financières peuvent soutenir un tel projet, telles que l’Éco-Prêt-à-taux-zéro, par exemple.