Comment isoler un appartement ?

L’isolation permet souvent de gagner en confort thermique et acoustique. C’est essentiel pour améliorer sa qualité de vie. 

Pour bien isoler un appartement contre le froid ou le chaud, il faut tenter de déterminer d’où viennent les pertes de chaleur. Selon l’Ademe, elles proviennent : 

• du toit pour 25 à 30%. C’est surtout le cas dans le cadre d’une maison individuelle. En copropriété, on peut penser que ce pourcentage est un peu moins important ; 
• des murs à 20% à 25% ;
• des fenêtres, entre 10 et 15% ; 
• du sol de 7% et 10%

Ces différentes zones sont à isoler pour réduire la facture de chauffage et gagner en confort thermique. 

L’appartement présente de nombreux avantages et notamment le fait qu’il est, la plupart du temps, en centre-ville. Mais cela peut occasionner des nuisances, notamment sonores. Bruits de la ville, bruit des voisins, bruit de pas ou de la télévision… Une mauvaise isolation phonique peut rapidement devenir un cauchemar. 

Sachez que la majorité des travaux d’isolation thermique auront un effet positif sur l’isolation acoustique. Isolation des murs, isolation des plafonds, des sols et changement de fenêtres, etc. Tout cela vous aide à rester au calme.

Pour engager une rénovation complète de l’isolation de l’appartement, il convient d’abord de faire un audit thermique. Ainsi, vous saurez quels sont les travaux à prioriser. En général, il convient d’isoler les murs, le plafond, les sols ainsi que les fenêtres et les portes. 

Isolation des murs

Dans un appartement, le plus simple est l’isolation des murs par l’intérieur. Vous pouvez limiter les nuisances en installant une plaque d’isolant directement contre la paroi. Si la surface dont vous disposez est grande vous pouvez également souffler un isolant entre une cloison et une contre-cloison. 

Pour éviter de perdre de l’espace, faites attention à l’épaisseur de l’isolant. Il varie en fonction des matériaux choisis. 

Isolation du plafond

Pour ne plus entendre les bruits de pas du voisin du dessus, vous pouvez isoler le plafonds. Plusieurs techniques s’offrent à vous. Vous pouvez opter : 

• pour des isolants en vrac soufflés par-dessus un faux plafond ; 
• ou bien pour des dalles facile à poser et peu épaisses, en liège par exemple.

En général, on privilégie la seconde solution pour ne pas rapetisser la pièce.

Isolation des sols

La chaleur a tendance à monter. En isolant le sol, vous pouvez donc vous protéger l’été de la chaleur venue des étages inférieurs. Pour isoler le sol, on plaque généralement un isolant fin directement sur le sol d’origine. 

Si vous ne voulez pas entamer de travaux de peur de ne plus pouvoir ouvrir les portes, vous pouvez installer des tapis. En général, ils sont assez épais et permettent de limiter les échanges thermiques tout en donnant une touche de décoration originale. 

Changement des fenêtres

Pour lutter contre les bruits extérieurs, rien de mieux qu’un bon vitrage. Un double vitrage ou encore mieux, un triple vitrage devrait éloigner le froid et les bruits. 

Certains sont même pourvus de la technologie des Vitrages à Isolation Renforcée (V.I.R.), soit une couche transparents d'argent ou d'oxydes métalliques. Celle-ci ne fait pas baisser la luminosité mais permet de bloquer les déperditions de chaleur, tout en accueillant la chaleur extérieure. 

Notez également qu’un châssis plus dense doit permettre de réduire les bruits. 

L’isolation de la porte d’entrée

L’isolation de la porte d’entrée permet de lutter contre les déperditions énergétiques. En plaçant un boudin ou une brosse de bas de porte, on limite les échanges thermiques avec l’extérieur. 

Comme pour les murs, vous pouvez également placer un isolant directement contre le battant de la porte.

De nombreux matériaux existent et permettent d’éviter ou limiter les déperditions de chaleur. Ils sont répartis en trois catégories : les isolants minéraux, les isolants naturels et les isolants synthétiques. 

Les isolants minéraux : abordables et efficaces 

Parmi les isolants minéraux, les plus connus sont les laines minérales, comme la laine de verre ou la laine de roche, majoritairement posés en panneaux. Avec sa faible conductivité thermique, la laine minérale constitue un bon isolant. 

Elle ne craint ni le feu et peu l’eau mais peut se tasser avec le temps et être irritante au moment de la pose. Le prix des isolants minéraux peut dépendre de l’épaisseur choisie. Comptez en moyenne entre 3 € et 8€ du m2 pour la laine de roche et la laine de verre.

Les isolants biosourcés : écologiques et performants 

Il existe également une multitude d’isolants naturels. Parmi eux : la laine de mouton, le lin, la plume de canard, le liège, la ouate de cellulose… Ils sont très appréciés pour leur aspect environnemental puisqu’il s’agit de matériaux écologiques, qui se recyclent. Mais attention, certains doivent être traités, avec des produits parfois peu écologiques, pour leur permettre de résister soit à l’eau, à l’humidité ou aux rongeurs. 

Ces isolants peuvent être posés en panneaux, rouleaux ou encore en vrac. Les prix dépendent du matériau, environ 15 € par m2 pour la laine de chanvre, entre 10 et 30€ pour le liège ou environ 15 € par m2 pour la laine de mouton.

Les isolants synthétiques : un bilan environnemental important

Viennent enfin les isolants synthétiques, tels que polystyrène expansé ou extrudé, les isolants en polyuréthane ou la mousse phénolique. Dérivés du pétrole et non recyclables, ils ne bénéficient pas d’une très bonne image environnementale et pourraient même dégager des fumées toxiques en cas d’incendie. Car ces isolants sont sensibles au feu. Leurs avantages : être imperméables et imputrescibles, avec une bonne longévité. Il faudra en moyenne débourser entre 15 € et 20 € par m2 pour une isolation polystyrène expansé ou du polyuréthane de 100 mm.