Quid de l’impact des emballages sur l’environnement ?

Si l’emballage a pour but premier la protection d’une denrée ou d’un produit, il devient automatiquement un futur déchet. En tant que tel, quel est son impact sur l’environnement ? Comment pallier cette place et réduire cet impact ? Y a-t-il des solutions ? Alpiq vous propose de faire un tour d’horizon sur la problématique que posent les emballages sur la planète, focus !

Les emballages ou un rôle premier qui a changé

Le premier but de l’emballage était de protéger le produit de toute menace d’altération venant de l’extérieur. Dans le cadre de l’alimentaire, il permet aux aliments de conserver les valeurs nutritionnelles tout en évitant les différentes contaminations potentielles. De fait, le transport est simplifié et la protection est optimale.

Aujourd’hui, si on retrouve cette notion dans le domaine de l’alimentation, le rôle de l’emballage est avant tout devenu marketing. Que ce soit de par sa forme, sa couleur, etc. beaucoup d'emballages ont pour but d’influencer le choix des consommateurs.

De nombreuses matières composent les emballages, allant du carton au verre, en passant par le plastique. Faisons le point concernant leur impact sur l’environnement.

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Les emballages plastiques ou l’ennemi public numéro un

Le plastique est pourtant le composant premier des emballages, surtout dans le milieu de l'alimentation. Pourtant, il a un impact considérable, car son cycle de vie est énergivore et produit des gaz à effet de serre, ce qu’il faut réduire. La production d’une tonne de produit en plastique souple engendre 1870 kg d’équivalent CO2 et son recyclage, principalement effectué par incinération, représente quant à lui environ 2400 kg d’équivalent CO2 par tonne produite.

Enfin, une part importante des emballages plastiques sont retrouvés en déchets dans la nature ou les océans, ce qui aggrave encore son impact environnemental.

La création du septième continent

La pollution des océans est estimée à 80 % due au plastique dont un tiers serait représenté par les emballages. Si l’impact carbone est indéniable, il faut aussi voir l’impact sur la biodiversité, car ce type de déchet est très dangereux pour la faune et la flore, notamment avec les risques d’étouffement ou encore une obstruction à la mobilité des animaux, sans même parler des blessures que certains emballages peuvent causer.

Au nord de l’océan Pacifique, entre Hawaï et la Californie, se trouve le Vortex de plastique, aussi appelé “le septième continent”, découvert en 1997 par Charles Moore, un océanographe américain. Il est composé de plastiques comme des sacs, des bouteilles, des bidons, etc., de mégots, de filets et d’autres déchets de pêche qui se sont agglutinés sous l’effet des intempéries maritimes telles que le vent et les autres précipitations. Aujourd’hui, on estime sa superficie à plus de 1,6 millions de kilomètres carrés, soit environ trois fois celle de la France métropolitaine.

Et les emballages en verre ou en carton ?

Recyclage, c’est un mot que nous entendons tous, mais dont nous n’avons pas forcément la connaissance du processus. Une fois que le processus de tri a été effectué ainsi que la collecte, il faut savoir que tous les déchets ne sont pas recyclés. Certains sont donc enfouis ou incinérés. En effet, les compositions des produits diffèrent, et le domaine de l’économie entre alors en jeu, car le recyclage demande à la fois du temps, de l’énergie, de l’eau, et un investissement financier. Pour que le recyclage soit effectué, sans même parler de son impact environnemental, il faut que ce dernier soit rentable.

Si un des composants d’un objet n’est pas recyclable, ce dernier est alors enfoui ou incinéré. Si toutes les matières de l’objet sont recyclables, il y a alors séparation de celles-ci. Le tri en lui-même représente une charge de travail et la rentabilité entre en compte, car il faut qu’il y ait assez de matière de chaque composant pour entamer le processus. Quand les emballages ne passent pas la barrière de la rentabilité, recyclables ou non, ils sont alors enfouis ou incinérés.

Bilan carbone du carton…

Si la production de carton garde une émission de gaz à effet de serre importante (environ 960 kg d’équivalent CO2 par tonne produite), son point fort reste le recyclage. En effet, environ 80 % des cartons sont recyclés et ce recyclage entraîne quatre fois moins d'équivalent CO2 que celui du plastique. Et si 13 % des emballages cartons finissent en déchèterie, cette matière se dégrade beaucoup plus vite que le plastique.

Le carton ondulé quant à lui est considéré comme un des emballages les plus durables, car il est issu de produits recyclés (du papier à 80 %) et est renouvelable, recyclable et biodégradable.

… et celui du verre

La production de verre implique un chauffage du sable à une température supérieure à 1250°C. Cette dernière engendre environ 860 kg d’équivalent CO2 par tonne produite.

Si le verre est considéré comme un matériau durable, car recyclable à plus de 75 %, il est aussi une matière inerte, ce qui implique qu’il ne peut libérer de toxine dans l’alimentation ou dans l’environnement. De fait, il fait bonne figure en matière de développement durable, car il peut être réutilisable et recyclable pour un cycle de vie important.

Et si limiter l’usage des emballages était la vraie solution ?

En effet, malgré les différents progrès effectués en termes d’emballage, le plastique conserve une place majoritaire dans le domaine.

Si certains emballages ne sont pas de notre ressort mais plus de celui de la grande distribution notamment, chacun peut se donner le pouvoir de moins utiliser les emballages, car la possibilité de se servir de sacs réutilisables et d’acheter en vrac reste dans bien des cas envisageable.

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