Comment lutter contre l’effet paroi froide ?

L’effet « paroi froide » est un phénomène très désagréable qui se traduit par une sensation de froid chez vous. Il génère un sérieux manque de confort. Pour le contrer sur le court terme, on a tendance à augmenter le chauffage. Mais, cette solution n’est pas préconisée. Elle fait grimper la facture d’énergie. Heureusement, d’autres moyens existent pour contrer l’effet paroi froide. Cela passe notamment par l’isolation des murs. Alpiq vous en dit plus. 

Qu’est-ce que l’effet paroi froide ?

L’effet paroi froide est d’un phénomène inconfortable, qui résulte d’une différence de température entre les murs et la température ambiante au centre d’une pièce. En règle générale, l’impression de froid est ressentie dès qu’un écart de 3°C ou plus se produit entre le centre de la pièce et les parois. 

Elle génère une sensation d’inconfort thermique. Par exemple, si vous chauffez la pièce à 19° et que la température des murs est portée à 14°C, la température ressentie sera de 16°C. 

Comment expliquer le phénomène ? 

Ce sont généralement les vieilles habitations, parfois vétustes, qui subissent le phénomène de paroi froide. Dans la plupart des cas, l’isolation des murs est en cause. Peu étanches, ils laissent la chaleur s’échapper. Au contact de l’air extérieur, ils deviennent rapidement plus froids. Vous pouvez le constater par vous-même en plaçant votre main contre le mur.

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Bon à savoir

La situation a tendance à s’empirer, si le logement est équipé de vieux radiateurs électriques, les « convecteurs ». Avec eux, la chaleur monte et n’est pas répartie de manière homogène dans la pièce. Un différentiel de température se produit entre le sol et le plafond.  On parle alors de sensation de « pieds froids ». 

Comment lutter contre l’effet paroi froide ?

Pour remédier à l’effet paroi froide, beaucoup se contentent d’augmenter la température de consigne du radiateur. Sur le long terme, ça n’est pas idéal. En effet, les factures de chauffage risquent de monter fortement. Comme l’Ademe l’explique, un degré en moins au radiateur peut indure par jusqu’à 7% d’économies de chauffage. À l’inverse, un degré supplémentaire risque de vous faire surconsommer. 

De vraies solutions pérennes existent. Cela passe par la réalisation de travaux de rénovation énergétique. En renforçant l’isolation et en installant un dispositif de chauffage performant, les ménages peuvent faire d’importantes économies d’énergie

Renforcer l’isolation des murs 

L’isolation des murs est la première opération à mettre en place pour lutter contre l’effet paroi froide. En effet, selon l’Ademe, les pertes de chaleur proviennent dans 20% à 25% des cas des murs, pour les logements avant 1974.  L’isolation des parois peut se faire par l’intérieur ou par l’extérieur. 

Par l’intérieur 

Dans le premier cas, l’isolant choisi va être placé à l’intérieur des pièces : 

  • directement sur le mur. On plaque l’isolant sur la paroi et on le cloue ou le colle ; 
  • entre deux parois par soufflage entre une cloison et une contre-cloison. 

Souvent, on opte pour la première technique pour éviter de grignoter sur l’espace intérieur. 

Par l’extérieur 

Si vous optez pour une isolation des murs par l’extérieur, tout se passe cette fois dehors. L’isolant choisi sera directement posé à l’extérieur de votre habitation, souvent avant un ravalement de façade. Plusieurs solutions s’offrent à vous : 

  • des panneaux isolants peuvent être directement collés sur les murs, puis un enduit appliqué ; 
  • ou un bardage de finition peut être mis en place pour recouvrir un isolant soufflé entre une cloison et une contre-cloison. 

À noter : avant d’entamer des travaux, il faut contacter le service de l'urbanisme de votre mairie. En effet, dans certaines communes il est obligatoire de procéder à une déclaration préalable de travaux avant d’engager un ravalement de façade.

Changer de système de chauffage 

Si la répartition de la chaleur n’est pas homogène, c’est peut-être dû à votre type de chauffage. Pour favoriser une répartition sur toute la pièce, choisissez un dispositif garantissant un chauffage par rayonnement. À la manière du soleil, le chauffage fait monter en température les surfaces qui se convertissent en relai de chaleur. 

Parmi les différents systèmes de chauffage par rayonnement on trouve : 

  • Le plancher chauffant ou les radiateurs à eau, alimentés par une chaudière à gaz, une chaudière bois ou une pompe à chaleur air-eau ; 
  • Le poêle à bois qui fonctionne avec des bûches ou des granulés ; 
  • L’insert de cheminée ; 
  • Les radiateurs électriques à accumulation ou à inertie. 

À l’inverse, évitez les dispositifs par convection, comme les radiateurs électriques ou la PAC air-air, qui réchauffent simplement l’air et non les surfaces. 

Quelles aides pour contrecarrer l’effet paroi froide ?

L’isolation des murs ou le changement de système de chauffage peut représenter un investissement. Pour lever les freins à la rénovation, plusieurs aides financières ont été mises en place. Elles vous aideront à améliorer l’efficacité énergétique de votre logement et ainsi lutter contre l’effet paroi froide. 

La Prime Énergie

Cette aide s’inscrit dans le cadre des CEE (Certificats d’économies d’énergie). Distribuée par les fournisseurs d’énergie et les vendeurs de carburant, elle prend en charge des travaux de rénovation thermique chez les ménages. Le montant de cette aide dépend du revenu fiscal du foyer ainsi que des travaux engagés. 

La Prime CEE est ouverte à tous les ménages qui souhaitent entamer des travaux de rénovation énergétique dans un logement construit depuis plus de 2 ans. Il peut s’agir d’un logement principal ou secondaire.  

MaPrimeRénov’

Cette aide remplace : 

  • le CITE (Crédit d'impôt pour la transition énergétique) ;
  •  le dispositif Habiter mieux agilité de l’Anah (l’Agence nationale de l’habitat). 

Elle est accessible à tous les foyers, sans condition de revenus, et permet de faire des travaux de rénovation énergétique dans un logement principal construit depuis plus de 15 ans. Le montant de l’aide, lui, dépend également du revenu fiscal, mais aussi du secteur géographique et des travaux réalisés. Cette aide est cumulable avec la Prime Énergie.

L’Éco-prêt à taux zéro (ou Éco-PTZ)

Pour financer le reste à charge, il est également possible de cumuler la Prime Énergie et MaPrimeRénov’ avec l’éco-PTZ. Ce crédit bancaire présente un taux d’intérêt nul. Il permet de financer un bouquet de travaux de rénovation énergétique à hauteur de 50 000€. Remboursable sur 20 ans, il peut être demandé auprès de banques partenaires de l’État.

Un taux de TVA réduit

Certains travaux sont éligibles à un taux de TVA réduit. C’est notamment le cas des travaux de rénovation énergétique et donc d’isolation thermique. Dans ce cas, le taux de TVA passe de 20% à 5,5%.

Le chèque énergie 

D’un montant compris entre 48 € et 277 €, le chèque énergie permet de payer des dépenses d’énergie domestique (facture d’électricité, de gaz, etc.). Réservé aux ménages modestes, il peut aussi servir à régler un artisan RGE (Reconnu garant de l’environnement) venu réaliser des travaux de rénovation au domicile des bénéficiaires. 

Bon à savoir 

Dans la plupart des cas, il faut faire appel à un professionnel RGE  pour pouvoir bénéficier de ces aides financières. C’est le cas pour toutes les aides à l’exception de la TVA à taux réduit. 

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