Amortisseur électricité : fonctionnement, plafond, démarches

L’amortisseur électrique pour les entreprises est une aide mise en place pour lutter face à la hausse des prix de l’électricité du fait de la crise de l’énergie. Lancé au 1er janvier 2023, ce dispositif permet de prendre en charge une partie du montant de la facture des professionnels. Comment fonctionne-t-il ? Quelles sont les démarches à réaliser pour en bénéficier ? Jusqu'à quand reste-t-il en vigueur ? Alpiq fait le point.

Qu’est-ce que l’amortisseur électricité ?

Mis en place dans le cadre de la loi de finances de 2023, l’amortisseur électricité est une aide pour aider les entreprises et collectivités locales impactées par la hausse des prix de l’électricité. Il permet de minorer l’augmentation du montant de la facture d’électricité des professionnels disposant d’un compteur d’une puissance supérieure à puissance supérieure à 36 kVA. Il s’agit souvent de PME, de TPE ou de petites collectivités territoriales.

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Bon à savoir

Il existe d’autres aides pour les TPE avec un compteur d’une puissance inférieure ou égale à 36 kVA. Notamment, il est possible de bénéficier du bouclier tarifaire. Il a plafonné la hausse des prix du tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité à 15% en février 2023.

Comment savoir si on est est éligible à l’amortisseur électricité ?

En théorie, toutes les entreprises, collectivités et associations avec un compteur d’une puissance supérieure à 36 kVA peuvent en bénéficier. Pour savoir si un organisme professionnel est éligible à cette aide, vous pouvez utiliser le simulateur pour l’amortisseur électricité que vous trouverez sur le site des impôts.

Comment fonctionne l’amortisseur électricité ?

L’amortisseur électricité consiste à appliquer une réduction sur la moitié de l’électricité consommée par l’entreprise. Comme l’explique le Ministère de la Transition écologique « Concrètement l’État va prendre en charge, sur 50 % des volumes d’électricité consommé, l’écart entre le prix de l’énergie du contrat et 180 €/MWh (soit 0,18 €/kWh) ». Le montant de l’amortisseur est plafonné à 320 € par kWh. Cela permet de diminuer le prix moyen de l’électricité pour ces entreprises. 

Pour bien illustrer le propos, prenons deux exemples : 

  1. Une PME dispose d’un contrat de fourniture HT et hors coûts d’acheminement de 450 €/MWh. Grâce à l’amortisseur électricité, l’Etat fait baisser le prix du MWh sur 50% de la facture de l’entreprise à 180 €. Sur ce volume de consommation, le prix du MWh baisse de 270 €, soit 135 € de réduction ramenée à 100 % des volumes de consommation. 
  2. Une PME dispose d’un contrat de fourniture à 600 € / MWh. L’Etat applique une réduction plafonnée de 320 € par MWh. La moitié de la consommation de l’entreprise est facturée 280 € par MWh. 
Bon à savoir

L’aide perçue par les entreprises ne peut pas dépasser la sommes de 2 millions d’euros sur l’année, sauf pour les collectivités territoriales. Pour ces dernières, il n’y a pas de plafond maximum.

Comment bénéficier de cette aide ?

Les démarches pour bénéficier de l’amortisseur électrique sont très simples. Le consommateurs professionnels doit simplement remplir une attestation sur l’honneur indiquant son éligibilité au dispositif et la renvoyer à son fournisseur d’énergie : 

  • Avant le 30 juin 2023 pour les contrats signés avant le 28 février 2023 ; 
  • Sous un mois après la date d’effet du contrat pour les contrats signés après le 28 février 2023. 

Est-il possible de cumuler l’amortisseur électrique ?

L’amortisseur électrique est cumulable avec le guichet d’aide aux paiements des factures d’électricité. En revanche, les TPE ne peuvent pas le cumuler avec le bouclier tarifaire.

L’amortisseur électricité va-t-il se poursuivre en 2024 ?

A priori non. L’amortisseur électricité est entré en vigueur le 1er janvier 2023 pour un an. Il y a fort à parier qu’il ne sera pas reconduit en 2024. En effet, ni le bouclier tarifaire pour les entreprises, ni le guichet d’aide ne devraient être prolongés.

Comme l’a affirmé dans la presse Roland Lescure, Ministre de l’Industrie, fin avril 2023, « aujourd'hui, on a un calendrier qui nous est dicté par l'Europe sur les entreprises, qui nous autorise à mettre en place ce qu'on appelle le guichet jusqu'à fin 2023 ». 

Toutefois, le gouvernement se dit prêt à s’adapter aux évolutions du marché. «Evidemment, comme on l'a fait l'année dernière, si, à l'automne, on se rend compte qu'on en a besoin, on le fera et on le fera dans un cadre européen, c'est normal » a-t-il ajouté.

Bon à savoir

Sur le segment des particuliers, la situation est un peu différente. Pour eux, le bouclier tarifaire de l’électricité devrait être maintenu et disparaître progressivement jusqu’en 2025. En revanche, le bouclier tarifaire du gaz sera supprimé au 30 juin 2023 en même temps que la fin des tarifs réglementés du gaz pour les ménages.

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