Quels sont les transports les plus écologiques en vacances ?

Vous partez (ou revenez !) de vacances et vous vous demandez si vous avez fait le bon choix en matière de transport écologique ? Alpiq vous présente les émissions de gaz à effet de serre liées au transport en avion et en train afin de vous faire une meilleure idée sur la question !

Transport en avion commercial : quelle empreinte carbone ?

Lorsqu’on prend l’avion pour partir en vacances, on participe activement au réchauffement climatique global.

Les émissions de gaz à effet de serre de l’aviation commerciale

Puisqu’il est question de vacances dans cet article, nous n’allons pas aborder les émissions de gaz à effet de serre (GES) du fret aérien, mais celles de l’aviation commerciale, qui est par ailleurs l’activité la plus polluante du secteur. 

Il faut savoir que cette dernière est responsable de 2,6 % des émissions de GES mondiales en 2018. Cela est principalement dû à la combustion du kérosène, le principal carburant qui permet de faire fonctionner l’appareil. Celui-ci émet 3,01 kg de CO2 par litre, soit 1 milliard de tonnes de CO2 par an : l’équivalent des émissions du Japon !

A l’échelle de la France, les chiffres sont tout aussi affolants : en 2019, l’avion a émis directement 24 millions de tonnes équivalent CO2, ce qui représente 5,3 % de l’empreinte carbone nationale des déplacements.

Impact environnemental hors GES de l’avion

Prendre l’avion pour se rendre à l’autre bout de la France, ou de la planète n’émet pas uniquement des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique

En effet, l’impact environnemental est multiple : 

  • pollution de l’air ; 
  • atteinte à la biodiversité et menace pour la faune et la flore avec la construction ou l’extension d’aéroports ; 
  • nuisances sonores ; 
  • artificialisation des sols pour la construction des pistes d'atterrissage.

Surtout, les avions touristiques laissent sur leur passage dans le ciel des traces blanches visibles à l'œil nu. Ce sont des traînées de condensation qui peuvent se transformer en nuages de glace, et accentuer le réchauffement climatique. D’après le cabinet carbone4, elles contribuent à doubler l’impact radiatif de l’aviation. Toutefois, peu de compagnies aériennes mesurent réellement ces effets.

Enfin, les effets hors CO2 de l’aviation commerciale sont également : 

  • l’émission d'oxydes d'azote (NOx) et de méthane émises par la combustion des carburants fossiles sont des gaz toxiques et irritants ; 
  • la concentration d’aérosols (suies et sulfures) dans l’atmosphère “conduit à l’augmentation du taux d’opacité de l’atmosphère et peut entraîner une diminution de 10 % à 15 % du rayonnement solaire à la surface de la Terre.”

Partir en vacances en avion : un privilège qui a un coût environnemental

On pourrait penser qu’avec la mondialisation, presque tout le monde a déjà voyagé en avion. En réalité, moins de 80 % de la population mondiale n’a jamais pris l’avion. Cela est dû au fait que l’avion reste le moyen de transport privilégié par les classes aisées, en raison de son coût encore relativement élevé. En France, par exemple, 50 % des passagers sont des CSP+.

Résultat : les émissions de GES liées au transport aérien de tourisme sont détenues par une poignée de personnes ! 1% de la population mondiale représente 50% des émissions de vols commerciaux et privés.

Si l’on se penche plus précisément sur l’empreinte carbone d’une seule personne voyageant en avion, on comprend mieux les impacts d’un trajet : un vol aller-retour Paris-New-York émet 1,7 tonnes équivalent CO2 en comptant les effets hors CO2, ce qui représente 20 % des émissions annuelles d’un français moyen. 

Transport en train : quel impact écologique ?

Le deuxième mode de transport préféré pour partir en vacances, c’est le train. Toutefois, est-il vraiment écologique ? 

En France, nous disposons de plusieurs types de train pour voyager : le TGV, le TER, le RER etc. En fonction de la distance parcourue et de la technologie de l’appareil, les émissions de CO2 varient.

Voici donc le taux d’émissions de CO2, en nombre de grammes par voyageur pour un kilomètre parcouru, et ce selon le type de train communiquées par le groupe SNCF : 

  • TGV : 2,3g de CO2e par passager par kilomètre ; 
  • Intercités : 5,8g de CO2e par passager par kilomètre.
  • RER : 6,6g de CO2e par passager par kilomètre.
  • TER : 6,6g de CO2e par passager par kilomètre.

Il est intéressant de constater que c’est le TGV qui affiche la meilleure empreinte carbone par passager, alors que c’est le train qui parcourt le plus de distance. Cela est dû à la quantité de passagers plus élevée qui permet de répartir les émissions globales. Par ailleurs, les TGV sont généralement plus récents et donc mieux conçus pour éviter d’émettre trop d’émissions GES.

Enfin, dernier exemple parlant pour mettre en évidence le faible impact environnemental du train pour vos voyages : un trajet en TGV Paris-Lyon n’émet que 0,690 kg d’équivalent CO2.

Vacances en train ou en avion : que choisir ?

Ces valeurs ne vous évoquent rien ? En confrontant les émissions avion VS train, vous allez y voir plus clair !

Reprenons le trajet Paris-Lyon pour rendre visite à votre famille cet été : 

  • en avion : 90 kilos de CO2 équivalent par personne ; 
  • en train : 0,690 kilos de CO2 équivalent par personne.

Dans ce cas précis, l’alternative ferroviaire est donc 130 fois moins émettrice de gaz à effet de serre que l’option avion ! De manière générale, on estime que l’avion est en moyenne 20 à 50 fois plus émetteur de CO2 que le train.

C’est d’ailleurs pour cette raison que le gouvernement envisage d’interdire les vols de moins de 2h30 afin de favoriser le train à la place.

Mais pourquoi est-ce le cas ? Plusieurs raisons : 

  • tout d’abord le train fonctionne à l’électricité : or, l’électricité produite en France est décarbonée car majoritairement d’origine nucléaire et renouvelable (hydraulique). A l’inverse, l’avion brûle des milliers de litres de kérosène et nous avons vu que cela produit d’importantes quantités de gaz à effet de serre ; 
  • ensuite, le train a une capacité d’accueil de passagers bien plus élevée que l’avion (1000 places avec les duplex), qui est limité à une centaine de places ; 
  • enfin, la consommation du train est moindre que l’avion car le chemin de fer est plat et optimisé (déformation minimale, frottement très faible) ; à l’inverse, l’avion est très énergivore au décollage et à l'atterrissage.

Vous l’aurez compris, pour vos prochaines (ou actuelles) vacances en France ou en Europe, privilégiez le train ! L’offre train de nuit est par ailleurs de plus en plus développée et les liaisons avec les pays étrangers de mieux en mieux optimisées. A l’inverse, réservez l’avion quand il n’y a vraiment pas d’autre solution ! A vous le slow tourism.

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