Quel but a l’isolation du plafond ?
Bien évidemment, l’isolation va dépendre de la pièce concernée. Effectivement, vous n’aurez sans doute pas les mêmes exigences selon que vous faites isoler le plafond de votre garage plutôt que celui de votre salon, entre deux étages. En fonction de vos besoins et de vos envies, l’isolation du plafond pourrait demander moins de travaux de finition. Suivez le guide.
Isoler son plafond thermiquement
L’isolation thermique de votre logement est une étape clé pour avoir un confort optimal en son sein tout en ayant une habitation moins énergivore, ce qui vous permet d’économiser sur la facture d’énergie, car elle vous permet de consommer moins. L’air chaud monte, c’est un fait, et c’est bien pour cela que l’ADEME explique que les plus grandes déperditions de chaleur se font par la toiture. De fait, isoler votre plafond vous permet de bloquer cette chaleur et de la conserver dans les pièces.
Une isolation phonique pour son plafond
L’isolation de votre plafond, comme nous l’avons vu, vous permet une meilleure gestion de vos factures et de la température intérieure, mais c’est sans compter sur l’aspect acoustique. En effet, l’isolation de votre plafond vous permet aussi de réduire les bruits éventuels venant de l’étage supérieur, ce qui vous apporte un confort supplémentaire. Adieu les bruits de pas, les conversations, etc.
Isolation phonique du plafond : les différentes techniques
L’isolation du plafond peut être réalisée de deux manières différentes :
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Placage de l’isolant sur le plafond, en le collant ou en le vissant avant d’être recouvert d’un enduit de finition et/ou d’une peinture;
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La création d’un faux plafond dans lequel sera appliqué un isolant. De manière générale, cette technique est plus efficace et vous permet d’ajouter des éclairages encastrés. En revanche, vous perdez en hauteur de plafond quand vous avez recours à cette technique.
Il vous faudra porter une attention particulière au plancher du sol au-dessus de votre plafond. Par exemple, la présence d’un plancher chauffant pourrait décider pour vous du matériau à utiliser.
Quels sont les matériaux utilisés pour isoler le plafond ?
Si le choix de votre isolant phonique va dépendre en grande partie de la nature de votre plafond, il en existe plusieurs sortes et votre budget sera aussi à prendre en compte.
Il vous faudra porter une attention particulière au plancher du sol au-dessus de votre plafond. Par exemple, la présence d’un plancher chauffant pourrait décider pour vous du matériau à utiliser.
Les isolants minéraux
Ce sont de loin les plus utilisés, notamment la laine de verre et la laine de roche. Il faut dire que leur pose et leur transport sont simplifiés par leur conditionnement, car elles sont souvent présentées sous forme de rouleaux.
Le prix des isolants minéraux varie en fonction de l’épaisseur choisie de l’isolant et se situe entre 5 et 20 €/m2. Selon que vous souhaitez poser l’isolant seul ou par un professionnel, il faudra ajouter à ce tarif celui de la main-d’œuvre.
Les laines de verre ou de roche sont des matériaux poussiéreux dont les particules peuvent être avalées ou inhalées. Si vous décidez d’en faire la pose vous-même, pensez bien à vous protéger avec un masque et des gants, car elles sont aussi irritantes.
Isoler avec des matériaux synthétiques
Bien souvent produits à base de plastiques, comme le polystyrène ou le polyuréthane, les isolants synthétiques peuvent se trouver sous forme de panneaux ou en vrac, ce qui permet de passer par la technique de soufflage et s’adapter ainsi à la forme de votre plafond, en s'insérant dans les moindres interstices. S’ils ont une bonne résistance à l’humidité et aux nuisibles (rongeurs…), ils sont sensibles au feu et peuvent même dégager des fumées toxiques en cas d’incendie. Enfin, ces matières sont plutôt réputées pour l’isolation thermique, mais s’avèrent moins efficaces pour l’isolation phonique de votre plafond.
La fourchette moyenne de ces matériaux varie entre 15 et 50 €/m2 hors pose.
Des matériaux naturels
Vous pouvez aussi opter pour des isolants naturels ou biosourcés. On retrouve par exemple la laine de chanvre, la laine de mouton, la fibre de bois, le liège ou encore la ouate de cellulose. En plus de ne pas représenter de risques pour la santé, ces derniers sont recyclables. Là encore, ces matériaux connaissent plusieurs conditionnements possibles tels que les rouleaux, les panneaux ou le vrac (pour réaliser une isolation par soufflage).
En moyenne, vous trouverez ce type d’isolants dans une fourchette de prix entre 20 et 55 €/m2.
Faire le bon choix pour l’isolation phonique du plafond
Si l’isolation phonique de votre plafond est rentable sur le long terme et vous fait bénéficier d’un plus grand confort, il représente bien souvent un budget. Pour être orienté au mieux, n’hésitez pas à faire le point sur :
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vos besoins afin de déterminer les bruits qui vous gênent et leur origine, ce qui vous permettra de cibler plus précisément l’isolant dont vous aurez besoin;
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le professionnel à qui vous ferez appel, car une pose incorrecte pour annuler les caractéristiques de l’isolant choisi, qu’elles soient thermiques ou acoustiques;
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la certification des matériaux (ACERMI), car elle pourrait, en plus de vous garantir une meilleure qualité, vous ouvrir droit à des aides.
Quels éléments vont jouer sur le devis ?
Plusieurs facteurs vont influer sur votre devis, notamment le type d’isolant, la technique de pose, le prix de la main-d'œuvre, etc.
Afin de déterminer vos besoins et les éléments à isoler, vous pouvez faire un diagnostic acoustique, ce qui permettra une isolation optimale avec l’isolation totale des parties exposées au bruit et diverses nuisances.
S’il n’est pas simple de faire une estimation précise, sachez que le prix pour la pose d’une isolation phonique varie entre 40 et 120 € le mètre carré, de manière générale.
Chaque habitation ayant ses spécificités, le devis d’un professionnel est le seul moyen d’avoir une budgétisation précise. N’hésitez pas cependant à en faire réaliser plusieurs (avec les mêmes matériaux) afin de pouvoir comparer au mieux.
Le type de pose
La pose collée, aussi appelée autoportante, permet d’isoler surtout contre les bruits aériens comme des conversations ou le bruit d’une télévision.
La pose d’un faux plafond suspendu ou tendu aide à réduire tout type de nuisance sonore.
Les dimensions du plafond : sa surface et sa hauteur
Comme sur toute chose, qu’il s’agisse d’isolation, de peinture, etc., vous vous en doutez, la surface a son importance. Plus elle sera grande, plus le devis grimpera. En revanche, celui-ci peut varier en fonction de la hauteur de votre plafond (installation d’un échafaudage par exemple), mais aussi sa forme ou encore son état général. En effet, des travaux de réfection peuvent être nécessaires avant l’isolation de ce dernier.
La réalisation d’un diagnostic acoustique
Cette dernière pourra vous renseigner sur les nuisances sonores qui pourraient vous gêner, comme les bruits aériens ou les bruits solidiens (les chocs ou impacts transmis par vibrations). Le diagnosticien réalise une étude sur les caractéristiques du logement et établit les meilleures solutions qui vous sont proposées. De plus, ce dernier pourra aussi vous conseiller sur l’isolation potentielle des murs et des sols si besoin.
Cette prestation pourra vous être facturée entre 150 et 600 € en fonction de la taille de votre logement.
La main-d’œuvre
Ce tarif peut varier en fonction de la société à laquelle vous faites appel. De manière générale, elle prend aussi en compte le déplacement, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels près de chez vous.
Une expertise est nécessaire à des travaux bien faits et pérennes. Pour ce faire, vous pouvez faire appel à un menuisier, un plâtrier-plaquiste ou encore une entreprise plus générale du bâtiment. Quoi qu’il en soit, n'hésitez pas encore une fois à faire plusieurs devis.
Y a-t-il des aides pour l’isolation de son plafond ?
L’isolation entre dans les travaux de rénovation énergétique et ouvre droit à des aides. Vous pouvez bénéficier de la prime énergie, issue des certificats d’économie d’énergie. Vous pouvez effectuer une simulation en ligne, et ce, gratuitement, pour connaître le montant auquel vous pouvez prétendre.
Si le montant est calculé en fonction de vos revenus, vous pouvez aussi prétendre à MaPrimeRénov’, un dispositif cumulable avec les CEE.
Enfin, vous pouvez demander un éco-prêt à taux zéro pour vous aider à financer sans intérêts vos travaux. Vous pouvez bénéficier d’un montant allant jusqu’à 30 000 € remboursables sur 15 ans maximum.
Retenez que, pour bénéficier de ces aides, vos travaux doivent être réalisés par un professionnel reconnu garant de l’environnement (certifié RGE).