L’éclairage de nuit impacte plusieurs espèces, pourquoi et comment ?
Cette pollution lumineuse, engendrée par l’éclairage de nuit, est avant tout une source de dépenses importantes. En plus de cela, elle a des impacts non négligeables sur les différents organismes, faisons le point !
L’homme
Chez l’homme, la pollution lumineuse impacte le cycle qu’on appelle circadien, c’est-à-dire le cycle jour/nuit. Sans rentrer dans les détails, notre œil est pourvu d’un récepteur appelé la mélanopsine qui indique au cerveau la baisse de luminosité. C’est suite à ce message que le cerveau crée et diffuse l’hormone du sommeil, la mélatonine. Si votre œil reconnaît une densité de lumière importante, celle-ci aura une influence importante sur votre sommeil, notamment par la diminution de la production de mélatonine.
La perturbation du sommeil, comme nous le savons, peut être à l’origine de plusieurs pathologies. Par ailleurs, c’est pour éviter ce type de perturbation de la mélatonine notamment qu’il est recommandé d’éviter l’utilisation d’écran avant d’aller se coucher.
On notera de même la pollution de la lumière bleue, celle qui s’échappe notamment de nos écrans. Elle est néfaste de même pour la mélatonine et fait partie intégrante de la pollution numérique.
La faune et la flore
De nombreux scientifiques le confirment : l’éclairage de nuit impacte la faune tant dans sa migration que dans sa reproduction.
Plusieurs exemples sont flagrants, notamment les insectes. Par exemple, il faut savoir que bon nombre des papillons en Europe sont des animaux nocturnes. Si la nuit les protège des prédateurs, l’éclairage public les refait devenir de simples proies. Nous pouvons aussi observer la problématique de l’éclairage de nuit sur les tortues de mer qui, guidées par les lumières artificielles, se trompent de chemin et meurent d’épuisement en cherchant à retrouver le chemin de l’eau. Pour celles qui y parviennent, il n’est pas rare qu’elles restent près des côtes, attirées par la lumière, plus fragiles face à la prédation.
La qualité du ciel
Les plages horaires d’extinction de l’éclairage public entraînent une possibilité plus grande d’observer un ciel étoilé. En effet, cette observation est bien souvent anéantie par les halos lumineux qui s’étalent autour des lampadaires. C’est en ce sens que l’ANPCEN (Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement nocturnes) propose chaque année le concours des “villes et villages étoilés”, ouvert à toutes les communes, soutenu par le ministère de la transition énergétique.
L’intervention du gouvernement pour l’extinction de l’éclairage de nuit
Aujourd’hui, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures, notamment contre la pollution nocturne, dans le cadre notamment de la transition énergétique. En effet, les enseignes lumineuses ont à présent une règle d’extinction qui obéit à des horaires précis. Il revient au préfet le droit de rendre ces mêmes règles plus drastiques s’il en sent le besoin au vu de la faune et la flore de sa collectivité territoriale.
Depuis le 7 octobre 2022, une règle d’extinction des enseignes lumineuses est prévue et doit être tenue de 1 à 7h du matin, quelle que soit la taille de l'agglomération.
Si une entreprise ne respecte pas cette réglementation, elle est prévenue par lettre recommandée du maire qu’elle doit se remettre dans la loi. Sous 5 jours après la réception de ce courrier, elle conserve ses enseignes, elle doit payer une astreinte de 200 € par jour et par dispositif maintenu. Enfin, elle encourt une amende de 1500 €.
Un impact économique et écologique
De par l’explosion des prix de l’énergie, notamment pendant la crise énergétique des dernières années, le coût de l’éclairage public n’est pas minime. L’extinction de l’éclairage de nuit n’est pas synonyme d’une fin d’investissement, bien au contraire. Il est aussi question de mettre en place des éclairages LED, par exemple, et pourquoi pas l’utilisation de la bioluminescence.
Idée reçue : l’extinction de l’éclairage de nuit n’est pas dangereuse
Contrairement aux craintes énoncées par certains utilisateurs, des études démontrent que l’extinction de l’éclairage public n’a pas d’incidence sur l’accidentologie routière ou encore sur le nombre de vols ou d’agressions. D’ailleurs, il est même indiqué que les véhicules ralentissent naturellement de par cette visibilité moindre dans les centres villes.
Selon l’Observatoire National de la Délinquance et des Ripostes Pénales (ONDRP), l’éclairage public n’a aucune corrélation avec la criminalité. D’ailleurs, il estime que 80% des vols et agressions ont lieu de jour.
Vers la refonte de l’éclairage nocturne ?
Pour que l’environnement retrouve un équilibre, une planification écologique est mise en place, et l’éclairage public de nuit est concerné par cette dernière. La Trame noire notamment propose plusieurs solutions pour identifier les problématiques allant contre le fonctionnement écologique de milieux naturels nocturnes.
De plus, quand on y réfléchit, réduire la pollution lumineuse est simple : il suffit d’éteindre la lumière.
Si cette dernière action vous permet de faire des économies, il en va de même de faire le point sur les différentes offres des fournisseurs. Faire des économies avec l’offre personnalisable d’Alpiq, c’est possible, pensez-y.