AIE : présentation de l’organisation
La mission principale de l’AIE est de “dessiner un avenir sûr et durable pour tous”. Elle a été créée en 1974, après le premier choc pétrolier, sous la protection de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Elle a eu comme mission première la sécurisation et la coordination des réserves de pétrole, une énergie fossile, des États membres, conscients de leur dépendance aux hydrocarbures.
Elle a pour but à ce jour de produire des rapports et des analyses pour accompagner les différents gouvernements dans leur transition énergétique.
La France a adhéré à l’AIE en 1992 qui comporte 16 pays fondateurs parmi lesquels on retrouve la Norvège. Pour être membre de l’AIE, il faut que les pays soient membres de l’OCDE et remplissent les conditions relatives aux stocks de pétrole.
L’organisation interne de l’AIE est composée d’un Conseil de direction (hauts fonctionnaires) et d’un Secrétariat (spécialistes des questions énergétiques), lequel est sous l’autorité d’un directeur exécutif.
Quel est le but des rapports de l’AIE ?
L’AIE a pour mission d’analyser la production comme la consommation de l’énergie, primaire et finale, à travers le monde. Cela donne des perspectives sur les améliorations à apporter au fonctionnement général et aide les gouvernements à mettre en place leur politique énergétique.
Chaque année, l’AIE publie un rapport dans lequel elle présente la situation mondiale dans le domaine de l’énergie et des scénarios qu’elle voit potentiellement en découler.
Plusieurs autres rapports peuvent être publiés, concernant entre autres la consommation et production mondiales de charbon et l’impact de nos systèmes de chauffage ou de climatisation sur le changement climatique.
L’AIE a des limites, lesquelles ?
L’action est la première limite de l’organisation qui a un rôle exclusivement consultatif, elle ne peut ni sanctionner les États qui ne respectent pas ses alertes, ni forcer un gouvernement à mettre en place quelle que politique que ce soit.
Ensuite, tous ses rapports sont publiés en anglais, ce qui peut être un frein pour les non anglophones, bien que ces derniers soient très riches en diverses informations.
L’AIE ne dénombre que 30 pays membres, ce qui est bien loin des 197 recensés sur la planète. L'AIE ne compte aucun pays du Golfe, d’Afrique ou d’Amérique du Sud.
Pour finir, l’AIE n’a un engagement dans les énergies renouvelables que très récent et son budget dédié reste assez mince.
son implication grandissante dans le domaine a entraîné la création de l’IRENA en 2009.
Ne pas confondre AIE et IRENA
En effet, l’IRENA est l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, et est basée aux Émirats arabes unis. Cette organisation est composée de 161 membres, rejoints par les pays de l’Europe comptabilisés en une seule entité, et son but premier est de promouvoir les énergies renouvelables à travers le monde. Comme l’AIE, elle produit des rapports, des analyses statistiques et des scénarios à travers les données reçues sur l’utilisation des énergies renouvelables.
Le rôle et les missions de l’AIE
Un des rôles de l’AIE est d’assurer l’approvisionnement de ses membres en produits pétroliers, se faisant le contrepoids direct des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et constitue ainsi un groupe de défense des pays consommateurs.
Le contexte énergétique évoluant, le rôle de l’IAE fait de même, car son rôle s’étend et ne concerne plus exclusivement les produits pétroliers. Ainsi, la notion de sécurité énergétique défendue par l’AIE englobe aujourd’hui le charbon, le gaz naturel, l'électricité issue du nucléaire, mais aussi les énergies renouvelables.
L’organisation publie chaque année le “world energy outlook”, faisant foi d’un état des lieux mondial dans le secteur de l’énergie. Elle favorise ainsi les politiques énergétiques de ses pays membres.
Le fonctionnement de l’AIE
En plus des statistiques et des études que l’AIE apporte de manière régulière, ce qui lui confère un rôle de conseil sur la situation énergétique important, elle est habilitée à décider de la répartition des stocks théoriques de pétrole parmi les États membres. Cette répartition de stock stratégique peut contrebalancer les augmentations éventuelles des prix amenées par l’OPEP puisqu’elle peut avoir une influence sur les prix bruts.
cette contrebalance ne peut avoir un poids important que si la proportion du marché qu’elle représente est significative par rapport à la production mondiale. En effet, de gros consommateurs comme la Chine ou encore l’Inde ont une influence sur le marché alors qu’aucun de ces deux pays n’est membre de l’AIE.