Hausse du prix de l’électricité : rappel du contexte
Les confinements mis en place pour faire face à la crise sanitaire de 2020/2021 ont considérablement réduit la demande en énergie de la part des ménages mais aussi des entreprises. Or, la forte reprise économique qui a eu lieu à la sortie de ces confinements a, à l’inverse, créé une augmentation soudaine de la demande en énergie, générant des tensions sur le marché du gaz et de l’électricité.
Cette situation, associée à d’autres événements comme la guerre en Ukraine et le risque de pénurie de gaz en Europe, ou encore la baisse de production d’électricité nucléaire due à l’arrêt non prévu de plusieurs réacteurs, a entraîné une hausse considérable du prix de l’électricité. En effet, le prix de gros de l’électricité a même atteint un pic jusqu’à 743,84 €/MWh le 30 août 2022 (prix day-ahead), contre 87,08 €/MWh au 1er janvier 2022*.
Pour préserver au maximum le pouvoir d’achat des français, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire, qui a permis de contenir la hausse des factures d’électricité des clients.
Voici, à titre d’information, un tableau récapitulatif de l’évolution du tarif réglementé de vente (TRV), pour une puissance souscrite de 6 kVA (tarif Base), depuis le 1er février 2020.
| Date | Prix du tarif bleu EDF (6 kVA au tarif Base) | 
| 1ᵉʳ février 2020 | 0,15€ / kWh | 
| 1ᵉʳ août 2020 | 0,16€/ kWh | 
| 1ᵉʳ février 2021 | 0,16€/ kWh | 
| 1ᵉʳ août 2021 | 0,16€/ kWh | 
| 1ᵉʳ février 2022 | 0,17€/ kWh | 
| 1ᵉʳ février 2023 | 0,21€/ kWh | 
| 1ᵉʳ août 2023 | 0,23€/ kWh | 
| 1ᵉʳ février 2024 | 0,25€/ kWh | 
| 1ᵉʳ février 2025 | 0,20€/ kWh | 
| 1ᵉʳ août 2025 et jusqu'au 1er février 2026 | 0,1952€/ kWh | 
Un prix de l’électricité qui reste élevé en 2025
Bien que les prix de gros aient diminué, le tarif réglementé de vente (TRV) reste élevé. Au 1er août 2025, le prix du kWh en option base est de 0,1952 €, avec un abonnement annuel de 185,64 € pour un foyer moyen. Cette situation est due à plusieurs facteurs :
- Production nucléaire insuffisante : La crise sanitaire a entraîné des retards dans la maintenance du parc nucléaire français, réduisant la production d’électricité nucléaire.
- Prix des combustibles et du CO₂ élevés : Le prix du quota de CO₂ reste élevé, ce qui impacte le coût de production de l’électricité.
- Suppression progressive du bouclier tarifaire : Le bouclier tarifaire a été progressivement supprimé, entraînant une hausse des tarifs réglementés.
Une baisse limitée du prix de l’électricité à partir de 2026
Fort heureusement, les experts prévoient tout de même une baisse du prix de l’électricité à horizon 2026 et notamment grâce à deux facteurs :
- Une meilleure disponibilité du parc nucléaire en France grâce à la réouverture des réacteurs mis à l’arrêt ;
- Une baisse des prix des combustibles et l’installation massive de nouveaux moyens de production d’énergies renouvelables.
Ces éléments vont notamment permettre aux producteurs d’électricité de limiter l’utilisation de combustibles fossiles (charbon, gaz) pour produire de l’électricité.
Toutefois, cette tendance à la baisse est à modérer car une nouvelle hausse du prix du quota de CO² est à prévoir. En effet, l’objectif 2030 visant à réduire de 55 % les émissions carbone de l’Union européenne d’ici 2030 va forcément entraîner une hausse du prix des quotas de CO².
Parmi les propositions pour atteindre cet objectif figurent notamment :
- La suppression progressive des quotas gratuits pour les compagnies aériennes dès 2027 ;
- L’extension, à partir de 2026, du marché carbone actuel au secteur maritime ;
- La création, dès 2026, d’un nouveau marché carbone pour le chauffage des bâtiments et le transport routier.
Voici un graphique de l’évolution du prix de l’électricité et du quota de CO² depuis 2015 et les prévisions à horizon 2028.
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