Le biogaz, un gaz de synthèse renouvelable
Le biogaz est un gaz de synthèse produit grâce à la fermentation de matières organiques. Ce gaz vert est considéré comme une énergie renouvelable. Sa fabrication permet notamment de valoriser des déchets agricoles ou de stations d’épuration.
Une énergie à usage domestique
Cette source d’énergie dispose de propriétés équivalentes à celles du gaz naturel, énergie fossile issue de poches souterraines. Elle peut servir à des fins de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire ou de cuisson.
Si vous souscrivez à une offre de biogaz, inutile d’adapter sa chaudière à gaz. En effet, souscrire une offre de biogaz ne signifie pas que vous consommez du biogaz. Dans le réseau, se mélangent indistinctement les molécules de gaz vert et de gaz naturel. Les contrats de biométhane se fondent sur le mécanisme des garanties d’origine. Pour un kWh de gaz consommé, un kWh de gaz vert est injecté sur le réseau.
Des propriétés pour la mobilité
La transition énergétique passe aussi par la mobilité verte. Comme le gaz naturel commence à se positionner comme une énergie de substitution face aux carburants classiques, le bioGNV (Gaz Naturel Véhicule) a fait lui aussi son entrée sur le marché.
On le retrouve sous deux formes distinctes :
- le biogaz comprimé (bioGNC), utilisé dans les véhicules utilitaires comme dans les voitures pour les particuliers ;
- Le biogaz liquide (bioGNL) qui sert principalement de carburant aux poids lourds.
Bon à savoirLes stations de bioGNV ne sont pas encore très répandues. Fin 2022, on en comptait seulement 300 dans l’Hexagone. Si vous souhaitez passer à la mobilité durable, préférez choisir un véhicule électrique. Chez Alpiq, nous vous proposons une offre d’électricité avec un prix du kWh inférieur à celui du tarif réglementé de vente. De quoi baisser le prix de la recharge !
Une source de production d’électricité
Enfin, comme le gaz naturel, le gaz vert peut alimenter une centrale thermique à flammes. De cette manière, on peut produire de l’électricité plus propre. En effet, selon Laurence Poirier-Dietz, présidente de GRDF, la combustion du biogaz émet 10 fois moins de CO2 que celle du gaz naturel.
A l’heure où le gaz naturel représente 19,7% de la production d’électricité en Europe, ce gaz vert se pose comme une alternative crédible et durable.
Du biogaz au biométhane : comment est produit le gaz vert ?
La fabrication de biogaz imite un principe naturel : celui de la digestion anaérobie. En d’autres termes, il s’agit d’un mécanisme identique à celui de la digestion des vaches.
Pour fabriquer du biogaz, on enferme une très grande quantité de matière organique (déchets agricoles, lisiers, rejets de stations d’épuration, déchets industriels, etc.) dans une unité de méthanisation. Egalement appelées « digesteur » , cette unité de méthanisation est une grande cuve privée d’oxygène. Dans ce milieu, sans oxygène, on laisse les déchets organiques fermenter. Cette fermentation va produire :
- Un gaz de synthèse, le fameux biogaz ;
- Un résidu liquide, le digestat, qui peut servir à amender les terres agricoles.
Une fois produit, le biogaz est composé de :
- 50% à 70 % de méthane (CH4) ;
- 20% à 50 % de dioxyde de carbone (CO2),
- D’un peu d’azote (N), de sulfure d’hydrogène (H₂S) et d’ammoniac (NH3).
Ce gaz est encore impropre à la consommation. C’est pourquoi, avant de l’injecter dans le réseau on retire ses impuretés afin de n’obtenir que du méthane de synthèse : le fameux biométhane.
Le saviez-vous ?Le gaz à l’état brut n’a pas d’odeur. Inodore, il présente un haut niveau de danger car explosif. Pour des raisons de sécurité, avant de l’injecter dans le réseau, on lui ajoute du Tétrahydrothiophène (THT). C’est ce composant qui donne au gaz cette odeur désagréable si caractéristique.
Quelle est la part du biogaz dans la consommation française de gaz ?
Aujourd’hui, le biométhane est encore peu présent dans notre mix gazier. Il représente 1% de la consommation totale de gaz de l’Hexagone. Pourtant, il présente de nombreux avantages.
Écologique, cette énergie est de plus en plus compétitive. A l’heure où le gaz naturel est soumis à une forte volatilité des prix, le biogaz permet aux consommateurs de se tourner vers une énergie plus stable. Comme le rappelle le site gouvernemental Vie-Publique.fr, le prix du MWh de gaz naturel a dépassé « 340 euros en août 2022 » puis il est « descendu à environ 70 euros le 2 janvier 2023 ». Le prix du gaz vert, de son côté, oscille entre 90 € et 100 € le MWh.
En outre, ce gaz est produit en France. Un développement du biogaz devrait donc permettre à l’Hexagone de s’affranchir des importations de gaz. Dans le contexte actuel de guerre en Ukraine, il devient une alternative intéressante pour se passer du gaz russe.
Fort de ses atouts, il devrait faire face à un essor important dans les années à venir. Selon une étude menée conjointement par l’Ademe, GRTgaz et GRDF, la France pourrait disposer d’un mix de gaz 100% vert à horizon 2050.
