Que prévoit l’État pour aider à la rénovation des bâtiments scolaires ?

En France, les établissements scolaires représentent 60 000 bâtiments, soit plus de 50 % du parc immobilier des collectivités locales.

Les bâtiments représentent plus de 75 % de la consommation d’énergie globale des communes. Les écoles représentent quant à elles, 30 % de cette consommation, ce qui les classe parmi les bâtiments les plus énergivores à l’échelle d’une ville.  

Or, dans un contexte de lutte contre les effets du changement climatique, il est devenu aujourd’hui essentiel pour les collectivités de réduire considérablement la consommation électrique de leurs bâtiments, et notamment dans le milieu scolaire.

Au-delà des enjeux en matière de transition énergétique, la rénovation des bâtiments scolaires a aussi un objectif d’amélioration du confort thermique dans les établissements, pour les élèves et le personnel enseignant, notamment durant les pics de chaleur ou les pics de froid. 

Dans le cadre du Grand plan d’investissement, le Gouvernement et la Caisse des Dépôts mettent en place des outils de financement visant à accompagner les collectivités dans la rénovation énergétique de leurs bâtiments scolaires.

Ce plan de financement s’élève à 3 milliards d’euros. 

Pour permettre la rénovation des bâtiments dans le milieu scolaire, le Cerema et le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), en partenariat avec la Banque des Territoires, ont élaboré une Charte de la rénovation énergétique des établissements scolaires (la Charte EduRénov). Ce document vise à créer un socle commun de bonnes pratiques à mettre en place par les collectivités dans le cadre de leur stratégie de rénovation du bâti scolaire. 

La Charte identifie 6 dimensions pour mener à bien un projet de rénovation dans le bâti scolaire : 

• Dimension 1. Renforcer le rôle de la collectivité aux différentes étapes du projet ;
• Dimension 2. Connaître l’état du bâti existant ;
• Dimension 3. Améliorer la performance énergétique et environnementale ;
• Dimension 4. Adapter les bâtiments aux changements climatiques ;
• Dimension 5. Optimiser la qualité et le confort des bâtiments ;
• Dimension 6. Garantir la qualité d’usage des bâtiments rénovés.

Les gains espérés suite à la mise en œuvre de la Charte sont de l’ordre de 40 % d’économies d’énergie d’ici 2030, 50 % dès 2040, puis 60 % à horizon 2050.

Investir dans la rénovation des bâtiments est essentiel pour réduire la consommation énergétique des écoles, collèges et lycées. 

Mais il y a aussi un autre levier à actionner pour y parvenir : la sobriété énergétique. 

Savez-vous que 10 à 15 % des économies d’énergie peuvent être réalisées grâce à l’adoption d’écogestes au quotidien ? 

L’objectif est donc de sensibiliser les enfants, dès le plus jeune âge, aux enjeux de la transition énergétique et de leur apprendre les gestes qui permettent de réaliser des économies d’énergie, à l’école, mais aussi, chez eux : 

• Éteindre les lumières en quittant une pièce ;
• Réguler le chauffage et/ou la climatisation ;
• Ne pas laisser les fenêtres ouvertes l’hiver (or aération des locaux), etc.

Pour accélérer la transition énergétique dans les écoles, collèges et lycées, le Gouvernement cofinance de nombreux programmes d’éducation et de sensibilisation aux économies d’énergie dans le cadre scolaire. Ce cofinancement passe principalement par le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE). 

Par exemple, de nombreux établissements scolaires se sont tournés vers le programme Watty, une solution qui s’adapte aux établissements scolaires afin de sensibiliser les élèves aux gestes écoresponsables.

D’autres initiatives existent aussi. Par exemple, pour inciter les collèges et lycées à réduire leur consommation d’énergie, l’ACTEE (Action des Collectivités Territoriales pour l'Efficacité Energétique), l’IFPEB (Institut Français pour la performance du bâtiment) et le Cerema, organisent le challenge d'économies d’énergie, dit « concours CUBE.S ». Le concept est simple : les établissements qui s’inscrivent au challenge s’engagent à réduire leur consommation d’énergie. Plus les économies qu’ils réalisent sont grandes, plus ils montent dans le classement au niveau national.