Rendre sa maison autonome : est-ce réellement possible ?
En théorie, il est tout à fait possible pour un ménage de rendre son logement 100 % autonome mais concrètement, c’est une démarche longue, coûteuse et contraignante. On vous explique.
Pour être totalement autonome, il faut parvenir à produire vous-même l’ensemble de l’énergie dont vous avez besoin pour vous chauffer, vous laver et alimenter vos appareils électriques.
Or, pour y parvenir, il vous faudra mettre en œuvre une installation complète, souvent coûteuse. Pour rendre votre maison autonome, vous aurez besoin :
- De renforcer l’isolation de votre logement en réalisant des travaux d’isolation des murs, d’isolation des fenêtres, d’isolation de la toiture et d’isolation des combles ;
- D’associer plusieurs modes de production d’électricité : solaire, éolien et hydraulique afin que chaque système vienne compléter les autres ;
- Prévoir d’autres modes de chauffage complémentaires, comme le chauffage au bois par exemple ;
- Installer un dispositif de récupération et de filtration de l’eau de pluie, etc.
Chaque mode de production dédié à l’autoconsommation présente ses limites : la production d’énergie d’une installation photovoltaïque par exemple dépend essentiellement de l’ensoleillement (inexistant la nuit et plus faible selon la zone géographique, les conditions météorologiques ou la période de l’année).
Autonomie et autoconsommation : quelles différences ?
Produire vous-même de l’électricité via un moyen de production que vous avez installé chez vous ne signifie par autant que votre maison est autonome.
En effet, pour être autonome, votre maison doit parvenir à produire toute l’énergie dont vous avez besoin pour vivre confortablement chaque jour. Au quotidien, il vous faut alors une certaine quantité d’énergie pour vous chauffer, avoir de l’eau chaude sanitaire et alimenter l’ensemble de vos appareils électriques.
Or, généralement, lorsque vous souhaitez consommer une énergie plus propre ou simplement réduire votre facture d’électricité ou de gaz, vous pouvez choisir d’installer chez vous une solution qui va vous permettre de produire votre propre énergie. Par exemple, vous pouvez produire votre propre électricité en installant des panneaux photovoltaïques. Mais bien souvent, la quantité d’énergie produite ne suffit pas à couvrir l’ensemble de vos besoins, c’est pour cette raison qu’on parle plutôt d’autoconsommation et pas d’autonomie.
La notion d’autoconsommation est clairement définie dans l’article L315-1 du Code de l’énergie comme « le fait pour un producteur, dit auto-producteur, de consommer lui-même et sur un même site tout ou partie de l'électricité produite par son installation. La part de l'électricité produite qui est consommée l'est soit instantanément, soit après une période de stockage. »
En résumé, l’autoconsommation est le fait de produire une partie de l’énergie qu’il vous faut pour vivre au quotidien tandis que l’autonomie est le fait de produire toute l’énergie nécessaire pour couvrir l’ensemble de vos besoins.
Selon l’INC (Institut national de la consommation), l’autoconsommation est rentable si votre consommation se rapproche le plus possible de la production de vos panneaux photovoltaïques et que vous adaptez vos habitudes de consommation. En effet, le taux d’autoconsommation, c’est-à-dire la part de la production consommée par rapport à la production totale, est estimé en moyenne entre 20 et 40 % (ce qui signifie que 60 à 80 % de la production est généralement vendue. Or plus la part de l’énergie vendue est élevée, moins l’autoconsommation est intéressante).
Être autonome en électricité
Il est assez complexe pour un client particulier d’être totalement autonome quant à ses besoins en électricité. Pour que votre maison soit 100 % autonome en électricité, il faudra prévoir des équipements importants.
La première étape consiste à évaluer avec précision sa consommation en électricité pour couvrir les besoins de l’ensemble des occupants du logement en matière d’éclairage, de chauffage et pour alimenter les différents appareils électriques de la maison.
Au-delà de l’installation de production qui représente déjà un coût important à l’achat mais aussi pour l’entretien et la maintenance, il faudra prévoir d’investir dans un dispositif de stockage (des batteries) afin de pouvoir stocker une partie de l’électricité. L’idée est ensuite de pouvoir la consommer en différé, quand les modes de production ne permettent plus de produire de l’énergie en instantanée (la nuit par exemple). Les batteries sont indispensables également pour couvrir ses besoins en électricité en cas de dysfonctionnement de l’installation car le réseau public de distribution ne sera pas en mesure de prendre le relai.
Si vous produisez plus d’électricité que vous n’en avez besoin, vous avez la possibilité de revendre cette énergie auprès du fournisseur historique EDF ou d’une entreprise locale de distribution (ELD), et ce, à des conditions tarifaires imposées par l’État. Attention toutefois, pour pouvoir revendre votre surplus d’électricité, vous devez impérativement être raccordé au réseau public de distribution.
Être autonome en chauffage
Il existe plusieurs options pour être autonome en chauffage. Généralement la solution consiste à associer plusieurs modes de chauffage économiques pour y parvenir. En installant un système de chauffage solaire (un chauffe-eau solaire) par exemple, vous avez la possibilité de couvrir une large partie de vos besoins en chauffage, et même parfois en eau chaude sanitaire. L’installation est composée de panneaux solaires installés sur le toit de votre maison ou au sol ainsi que d’un ballon d’eau.
En associant à ce système un chauffage au bois (un poêle ou une cheminée par exemple), vous disposez d’un moyen de chauffage d’appoint à la fois économique et écologique. Le bois est un combustible disponible en grande quantité, renouvelable et très accessible financièrement.
Vous souhaitez réduire le montant de votre facture d’électricité ? Choisissez un fournisseur d’électricité moins cher. Chez Alpiq par exemple, vous bénéficiez d’une remise de 4 % sur le prix HT du kWh par rapport au tarif bleu d’EDF.