L’autopartage permet-il une mobilité plus responsable ?

L’autopartage, qui consiste à pouvoir utiliser une voiture en libre-service de façon ponctuelle, se développe de plus en plus. De nombreux acteurs plébiscitent ce service de mobilité et vantent ses avantages en matière de transition écologique. Qu’en est-il réellement ?

Qu’est-ce que l’autopartage ?

L’autopartage est un système qui permet à un particulier d’utiliser une voiture de façon ponctuelle, sans les contraintes liées au fait d’en posséder une. 

Concrètement, l’autopartage est un service de mobilité qui consiste en la mise à disposition de véhicules (voitures ou scooters par exemple) en libre-service. Les usagers sont libres de choisir la durée de location et leur destination. 

Généralement, les véhicules « auto-partagés » appartiennent soit à un opérateur d’autopartage (Free2move, ShareNow, Zity, etc.), soit à une collectivité. 

La particularité de l’autopartage (comparé à la location traditionnelle notamment) est que les véhicules sont mis à disposition des usagers 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, sans remise de clés en main propre. Les usagers peuvent également utiliser le véhicule pour une très courte durée (moins d’une heure).

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Bon à savoir

Selon l’ADEME (l’Agence de la transition énergétique), avec l’augmentation du prix du carburant, les politiques visant à limiter l’utilisation de la voiture personnelle et l’attrait grandissant pour d’autres moyens de transport, l’autopartage va fortement se développer en France d’ici 2030.

Quels sont les différents types d’autopartage ?

Il existe 4 dispositifs d’autopartage : 

  • L’autopartage « en boucle » : le véhicule en libre-service est loué et retourné à la même station. L’usager réserve le véhicule à l’avance et précise son temps de location. Généralement, l’autopartage en boucle fonctionne sous forme d’abonnement. C’est le dispositif d’autopartage le plus courant en France ;
  • L’autopartage en trace directe : le véhicule peut être retourné à une station différente de celle où il a été récupéré par l’usager ;
  • L’autopartage en free-floating (aussi appelé « autopartage sans station ») : c’est le système le plus flexible puisque l’usager n’a pas besoin de réserver le véhicule, ni de préciser la durée de location. Il peut aussi récupérer et restituer le véhicule n’importe où, dans une zone préalablement définie (il n’est donc pas nécessaire de ramener le véhicule à une station spécifique) ;
  • L’autopartage entre particuliers : des particuliers peuvent mettre à la disposition d’autres particuliers leur véhicule, par l’intermédiaire ou non d’une plateforme de mise en relation.

L’autopartage comme levier de décarbonation ?

6T-Bureau a réalisé en 2022 pour l’ADEME une grande enquête visant à mesurer et comprendre l’impact de l’autopartage sur la mobilité urbaine. L’un des principaux résultats de l’étude est que l’autopartage représente un déclencheur de mobilités alternatives à la voiture individuelle pour les usagers. Concrètement, cela signifie que les particuliers qui utilisent les services d’autopartage sont plus enclins à se tourner vers des moyens de transport alternatifs (et généralement plus « verts ») à la voiture personnelle. 

L’enquête a ainsi révélé que l’autopartage a permis : 

  • Une baisse de 76 % des particuliers qui se déplacent en voiture ;
  • Une baisse de 11 % des particuliers qui se déplacent en deux-roues motorisé (scooter ou moto) ;
  • Une hausse de 21 % des particuliers qui se déplacent en vélo au quotidien ; 
  • Une hausse de 6 % des particuliers qui se déplacent à pied chaque jour ;
  • Une hausse de 13 % des particuliers qui se déplacent en transports en commun quotidiennement.

L’autopartage est, à ce titre, considéré comme un mode de transport écologique. 

De plus, selon l’ADEME, 1 voiture en autopartage en boucle permet de :

  • Remplacer 5 à 8 voitures individuelles : avec l’autopartage par exemple, le nombre de ménages qui ne possèdent pas de véhicule personnel augmente de 40 % ;
  • Supprimer 10 000 à 19 000 kilomètres réalisés au volant d’une voiture personnelle chaque année : selon les données recueillies dans le cadre de l’enquête réalisée par 6T-Bureau, les auto-partageurs conduisent en moyenne 3115 kilomètres par an (dont 1477 en autopartage), tandis qu’ils avaient l’habitude de parcourir en moyenne 5246 km avant de passer à l’autopartage.

Quels sont les autres avantages de l’autopartage ?

Au-delà du fait que l’autopartage permet de limiter le nombre de véhicules en circulation et donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce mode de mobilité permet aussi de : 

  • Libérer l’espace urbain : selon l’ADEME, une voiture en autopartage en boucle permet de libérer 0,9 à 3 places de stationnement au niveau de la voirie. Cela permet d’affecter l’espace libéré à d’autres usages comme l’aménagement de pistes cyclables ou piétonnes, de logements ou de commerces de proximité, etc. De plus, le fait qu’il y ait moins de voitures sur les routes permet de décongestionner le trafic et donc de limiter les embouteillages ;
  • Lutter contre les inégalités sociales : l’autopartage (tout comme le covoiturage) permet à des particuliers qui ne disposent pas forcément du budget pour acheter et entretenir une voiture, d’accéder à un moyen de transport particulièrement utile, voire parfois indispensable.

Dans une interview donnée au média Roole, Nicolas Frasie, cofondateur de l’AAA (Association des Acteurs de l’Autopartage) explique aussi que l’autopartage est une solution de mobilité économique pour de nombreux Français. Il explique ainsi que : « ça coûte moins cher de louer occasionnellement un véhicule, et d’utiliser en complément la marche, le vélo, les transports publics, que de posséder sa propre voiture ! Cela permet ainsi de dépenser son budget mobilité comme on le souhaite et potentiellement de faire des économies. L’autopartage permet d’avoir accès à un véhicule lorsqu’on en a besoin, tout en réduisant ses coûts et son impact environnemental. »

Bon à savoir

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