Quelle est la part des énergies renouvelables dans les pays de l’Union européenne ?

Le développement des énergies renouvelables au sein de l’Union européenne répond à une réglementation bien spécifique. Dans un contexte d’urgence climatique, où réduire les émissions de gaz à effet de serre est devenu une priorité, où en sont les pays de l’UE en matière de transition énergétique ? Réponse dans cet article.

Un objectif de 42,5 % d’énergies renouvelables en 2030 pour l’UE

La première directive adoptée le 23 avril 2009 par les États membres de l’Union européenne (UE) sur les énergies renouvelables (EnR) prévoyait que 20 % de la consommation finale brute d’énergie de l’UE et 10 % de la consommation d’énergie dans le secteur du transport, soient issus des énergies renouvelables à l’horizon 2020

La directive sur les énergies renouvelables a ensuite connu de nombreuses évolutions. 

En décembre 2018, elle a été révisée et fixait de nouveaux objectifs : 32 % de la consommation finale brute d’énergie et 14 % des carburants utilisés dans les transports, doivent être issus des énergies renouvelables à horizon 2030

En juillet 2021, dans le cadre de la législation « Fit-for-55 » (aussi appelé paquet « Ajustement à l’objectif 55’ »), l’objectif a été réhaussé à 40 % de la consommation finale brute d’énergie issue des EnR

En mai 2022, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’UE a souhaité accélérer la transition énergétique et a fixé à 45 % l’objectif de recours aux EnR, notamment par l’installation de pompes à chaleur, mais aussi la hausse de la production issue du photovoltaïque et l’importation d’hydrogène et de biométhane renouvelables. 

Finalement, en octobre 2023, la mise à jour de la directive sur les énergies renouvelables (aussi appelée « RED ») a fixé à 42,5 % l’objectif en matière de recours aux EnR d’ici 2030, avec un objectif plus ambitieux de 45 % pour les États membres qui pensent pouvoir y parvenir. 

Cette nouvelle directive vise aussi à établir des nouveaux « sous-objectifs » à atteindre par secteurs, comme par exemple : 

  • Une part de 49 % des EnR dans le bâtiment ;
  • Une hausse de 1,6 % du recours aux EnR chaque année pour l’industrie ;
  • 42 % de l’hydrogène utilisé dans le secteur industriel devrait provenir de carburants renouvelables, d’origine non biologique ;
  • Pour le transport, l’objectif est quant à lui fixé à 29 % pour la part dédiée aux énergies renouvelables (ou une baisse de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre) via l’utilisation de carburants renouvelables, etc.
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Le saviez-vous ?

Le paquet « Ajustement à l’objectif 55 » est un ensemble de propositions qui vise à aligner la législation de l’UE sur l’objectif visant à réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 (par rapport aux chiffres de 1990).

Pourquoi favoriser les énergies renouvelables au sein de l’UE ?

Si les objectifs en matière d’énergies renouvelables sont si ambitieux au sein de l’Union européenne c’est qu’il est devenu essentiel aujourd’hui de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial si l’on souhaite préserver la santé, le bien-être et la sécurité des populations. 

Or, les énergies renouvelables émettent moins de dioxyde de carbone que les énergies fossiles. Et en plus, elles sont produites grâce à des ressources abondantes et gratuites (le soleil, le vent, l’eau…)

Et les chiffres prouvent l’importance des EnR dans la réduction des émissions de GES. Comme le montre le graphique ci-dessous, en 2021, les énergies renouvelables ont par exemple permis à :

  • La Suède d’émettre 5,87 millions de tonnes de CO² par habitant en moins ;
  • La Finlande, 4,67 millions de tonnes de CO² par habitant ;
  • Le Danemark, 4,25 millions de tonnes de CO² par habitant ;
  • L’Estonie 2,623 millions de tonnes de CO² par habitant ;
  • L’Allemagne 2,11 millions de tonnes de CO² par habitant, etc.

Répartition des énergies renouvelables au sein de l’Union européenne

Si le dernier objectif fixé en matière de recours aux EnR s’élève à 42,5 % de la consommation finale brute d’énergie. Où en sommes-nous aujourd’hui ? 

Les derniers chiffres disponibles montrent qu’en 2021, la part des EnR dans la consommation finale brute d’énergie s’élevait à 21,8 % en moyenne dans les 27 États membres de l’UE (contre 10,2 % en 2005). 

Top 5 des pays de l’UE les plus avancés dans la transition énergétique

Comme le montre le graphique ci-dessous, les pays de l’UE qui ont la part d’EnR la plus importante sont :

  • La Suède avec une part d’EnR dans la consommation finale brute d’énergie qui s’élève à 62,6 % en 2021 (contre 40 % en 2005) ;
  • La Finlande avec 43,1 % en 2021 (contre 28,8 % en 2005) ;
  • La Lettonie avec 42,1 % en 2021 (contre 32,3 % en 2005) ;
  • L’Estonie avec 38 % en 2021 (contre 17,5 % en 2005) ;
  • L’Autriche avec 36,4 % en 2021 (contre 24,4 % en 2005).

Les « mauvais » élèves

Les pays de l’UE les plus « en retard » en matière de transition énergétique sont :

  • Le Luxembourg avec une part d’EnR dans la consommation finale brute d’énergie qui s’élève à seulement 11,7 % en 2021 (contre 1,4 % en 2005) ;
  • Malte avec 12,2 % en 2021 (contre 0,1 % en 2005) ;
  • Les Pays-Bas avec 12,3 % en 2021 (contre 2,5 % en 2005) ;
  • L’Irlande avec 12,5 % en 2021 (contre 2,8 % en 2005) ;
  • La Belgique avec 13 % en 2021 (contre 2,3 % en 2005).
Bon à savoir

L’écart entre les pays les plus investis en matière d’EnR et ceux les moins « performants » s’explique par de nombreux facteurs : la configuration géographique du pays, la disponibilité des ressources naturelles, la structure de l’économie au niveau national et la politique adoptée ces dernières années en matière de transition énergétique.

Où se positionne la France en matière d’énergies renouvelables ?

En 2021, la France se situe dans la moyenne de l’ensemble des pays de l’UE avec une part des EnR dans sa consommation finale brute d’énergie qui s’élève à 19,3 % (contre 9,3 % en 2005), tandis que la moyenne au niveau de l’UE se situe à 21,8 % (contre 10,2 % en 2005). La part des EnR de la France a été multipliée par deux entre 1990 et 2021.

Le bois-énergie représente la part la plus importante de la consommation d’énergie primaire issue des EnR en France, avec 35,1 %. L’hydraulique arrive en deuxième position avec 16,3 %, suivi par les pompes à chaleur (11,9 %), l’éolien (10,3 %), les biocarburants (10 %), le biogaz (4,4 %), le solaire photovoltaïque (4,2 %), les déchets renouvelables (4 %) et les autres EnR comme le solaire thermique, la géothermie, les énergies marines (3,8 %).

Bon à savoir

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