À quoi sert le GIEC ?

Les impacts néfastes du réchauffement climatique ne sont plus à démontrer. Le GIEC analyse les données disponibles sur le changement climatique et informe les décideurs sur les mesures à prendre pour pallier la situation. On vous explique.

La création du GIEC

En 1896, le suédois Svante Arrhenius est le premier acteur à établir une relation possible entre les activités humaines (et les émissions de CO² qui en découlent) et la température de la Terre. Mais il faudra attendre la fin des années 1980 pour que l’idée que l’activité humaine a un impact direct sur le réchauffement se concrétise.

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a été créé en 1988 par deux institutions différentes : 

  • L’OMM, l’Organisation météorologique mondiale a succédé à l’OMI (l’Organisation météorologique internationale) fondée en 1873. Son rôle et de favoriser la collaboration et le partage d’informations entre les différents services météorologiques du monde entier ;
  • Le PNUE, le Programme des Nations unies pour l’environnement a été créé en 1972 pour accompagner les pays membres dans la mise en place d’actions visant à protéger l’environnement et améliorer la qualité de vie de leur population.

Les missions du GIEC

Le GIEC a pour principale mission d’évaluer les données techniques, socio-économiques et scientifiques disponibles et en lien direct avec le changement climatique. L’évaluation de cette information doit être réalisée de manière totalement objective et méthodique, sans le moindre parti pris.

Les données étudiées par le GIEC sont issues de différentes études réalisées par des organismes variés et publiées dans des revues scientifiques, au niveau international.

Le GIEC synthétise ensuite toutes les données récoltées dans des rapports d’évaluation. 

Pour rester impartial, le GIEC prend en compte et publie dans ses rapports d’évaluation, différents points de vue, car tous les scientifiques ne sont pas forcément d’accord sur tous les sujets abordés. 

Concrètement, le GIEC fonctionne comme une assemblée générale. Il se réunit une fois par an et chaque membre du GIEC dispose d’une voix. Chaque pays membre dispose d’un « point focal national » : en France il s’agit de l’ONERC (l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique).

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Les rapports du GIEC

Pour évaluer l’état des connaissances relatives au changement climatique et en informer les différents acteurs sur le marché, le GIEC publie régulièrement des rapports d’évaluation. Cinq rapports ont été publiés entre 1990 et 2014. Le 6ème rapport a quant à lui été publié en trois volets : le premier volet date du mois d’août 2021, le second a été publié en février 2022 et le troisième en avril 2022.

Globalement, le 6ème rapport du GIEC concluait que le réchauffement climatique actuel (+ 1,09°C en 2021) avait un impact néfaste sur les écosystèmes et les populations, comme par exemple : 

  • Une dégradation de la santé des populations avec une hausse de la mortalité et le développement de nouvelles maladies ;
  • Une augmentation du risque de famine avec une baisse importante des ressources en nourriture et en eau (surtout en Afrique et en Asie), etc.

La première partie du rapport insistait sur le fait que le réchauffement climatique était plus rapide que prévu. 

La seconde partie du rapport lançait quant à elle un avertissement aux décideurs politiques sur les conséquences de leur inaction. Hoesung Lee, président du GIEC, précise ainsi que « le rapport montre que le changement climatique fait peser une menace grave et grandissante sur notre bien-être et la santé de la planète. Les mesures prises aujourd’hui façonneront l’adaptation de l’humanité et la réponse de la nature aux risques climatiques croissants ».

Enfin, le troisième volet du rapport se penche sur les actions à mettre en œuvre dans le but de limiter au maximum le réchauffement climatique, et donc ses effets néfastes sur le bien-être et la santé des populations. En voici quelques exemples : 

  • Réduire la demande énergétique en adoptant une plus grande sobriété dans les habitudes de consommation en matière d’alimentation, de logement, de transport ;
  • Décarboner les énergies en remplaçant les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) par des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique), etc.
Bon à savoir

Savez-vous qu’en adoptant des écogestes simples au quotidien vous pouvez non seulement limiter votre consommation d’énergie mais aussi réduire le montant de votre facture ? Et pour faire encore plus d’économies, souscrivez une offre d’électricité moins chère. Chez Alpiq par exemple, vous bénéficiez d’une remise de 4 % sur le prix du kWh HT par rapport au tarif bleu d’EDF.

Les idées reçues sur le GIEC

Depuis la création du GIEC, certaines idées reçues circulent au sujet de ses missions et de son mode de fonctionnement. On fait le point.

Le GIEC définit des scénarios et ne fait pas de prévisions

VRAI. La principale mission du GIEC est d’analyser des scénarios d’évolution sur le long terme. Ces différents scénarios restent incertains car ils intègrent plusieurs hypothèses en matière de démographie, de déforestation, d’activité économique…

Le GIEC est un organisme de recherche

FAUX. Le GIEC est un lieu d’expertise. Il ne finance pas ses propres recherches et n’est pas non plus un laboratoire. Son rôle est de synthétiser des travaux déjà existants et d’évaluer les données socio-économiques et scientifiques disponibles, directement liées au changement climatique.

Les rapports du GIEC sont révisés trois fois avant leur publication

VRAI. Un rapport d’évaluation du GIEC contient entre 2000 et 3000 pages. Son élaboration dure environ 2 ans. Le rapport est révisé trois fois au cours de ce processus et prend en compte plusieurs dizaines de milliers de commentaires.

Les décideurs politiques interviennent dans le processus d’expertise

FAUX. Le GIEC associe les décideurs politiques uniquement dans la dernière phase du processus d’élaboration des rapports, c’est-à-dire à l’occasion de l’approbation du résumé à destination des représentants du gouvernement. Et ce sont les scientifiques qui ont le dernier mot.

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