Où y a-t-il le plus de passoires thermiques en France ?

Le Gouvernement lutte de plus en plus contre les passoires thermiques, ces logements particulièrement gourmands en énergie. Les logements les plus énergivores sont d’ailleurs interdits à la location depuis le 1er janvier 2023. Mais où retrouve-t-on le plus de passoires thermiques en France ? Réponse dans cet article.

Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?

En France, les logements sont classés selon leur performance énergétique. Le DPE, diagnostic de performance énergétique, évalue ainsi chaque logement sur une échelle notée de A à G : A étant la note attribuée aux logements les plus performants, G la note attribuée aux logements les moins performants, c’est-à-dire, les logements les plus consommateurs d’énergie

Sont considérés comme « passoire thermiques » les logements dont la consommation d’énergie finale (chauffage, production d’eau chaude sanitaire, éclairage, refroidissement, ventilation…) dépasse 450 kWh par m² de surface habitable par an tel que prévu dans le décret paru au Journal officiel le 13 janvier 2021.

Dans le cadre de la loi climat et résilience visant à lutter contre les effets du dérèglement climatique, il existe une réglementation spécifique autour des passoires thermiques. Par exemple, depuis le 1er janvier 2023, les propriétaires de logements qui ne répondent pas aux critères de décence en vigueur ont l’interdiction de louer leur logement. La mesure s’applique aux nouveaux contrats de location conclus (renouvelés ou reconduits tacitement) à compter du 1er janvier 2023.

Le statut de passoire thermique a aussi une incidence directe sur le prix d’un bien immobilier. PriceHubble, spécialiste dans l’univers de l’immobilier, met en exergue dans son étude menée en octobre 2022, que les logements les moins performants sur l’aspect énergétique valent jusqu'à 15 % de moins sur le marché. Par exemple, le prix au mètre carré d'une maison avec une étiquette énergétique « G » est jusqu'à 15 % plus bas à celui d'une maison notée « A » dans des villes comme Angers, Dijon, Reims ou encore Rennes. 

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Des passoires thermiques plus présentes en zone rurale et dans les grandes villes

Selon les chiffres de l’observatoire national pour la rénovation énergétique (ONRE), on recense au total 1,6 million de passoires thermiques sur les 8 millions de logements sur le marché (résidences principales, parc privé locatif…).

Mais le nombre de passoires thermiques varie en fonction de la zone géographique. En effet, selon les chiffres publiés dans un rapport intitulé « Estimation de la performance énergétique du parc résidentiel français » en mars 2022 par Yassine Abdelouadoud pour l’Ademe (l’Agence de la transition énergétique), on constate que le nombre de passoires thermiques est plus important dans les zones rurales et certaines grandes villes. Comme le montre la cartographie ci-dessous : Paris, le Nord et les Bouches-du-Rhônes sont les départements en France qui recensent le plus de passoires thermiques.

On note une distinction importante : certains départements qui n’apparaissent pas sur la carte ci-dessus, présentent pourtant une part de passoires thermiques élevée. Concrètement, cela signifie que par rapport au parc résidentiel du département, le nombre de passoires thermiques est élevé. Comme le montre la cartographie ci-dessous, c’est notamment le cas pour la Creuse, mais aussi l’Indre, la Nièvre et l’Orne.

Bon à savoir

Seloger a classé les grandes villes où l’on recense le plus de passoires thermiques : Paris arrive en tête avec une part de 30,8 % de passoires thermiques, suivie par Lille (15,8 %), Bordeaux (11,9 %), Rennes (11,8 %), Nantes (11,5 %), Lyon (9,1 %), Strasbourg (7,7 %), Toulouse (6,2 %), Nice (5,6 %), Montpellier (4,9 %) et Marseille (4,6 %).

Des passoires thermiques plus présentes chez les logements anciens

Tout comme le nombre de passoires thermiques varie selon la zone géographique, l’année de construction du logement est aussi un critère déterminant. Comme le montre le graphique ci-dessous, la part de passoires thermiques dans le parc résidentiel varie en fonction de l’année de construction et globalement, les logements anciens présentent une part plus importante de passoires thermiques. Cela s’explique notamment grâce à la stratégie mise en œuvre par le Gouvernement ces dernières années visant à rendre plus performants sur l’aspect énergétique les bâtiments, et plus particulièrement les habitations.

Comment sortir son logement du statut de passoire thermique ?

Votre logement est très consommateur d’énergie et classé « passoire thermique » ? Il existe des solutions pour améliorer ses performances énergétiques afin d’augmenter sa note au DPE.

Le principal levier pour y parvenir est de réaliser des travaux de rénovation énergétique et notamment de renforcer l’isolation de la toiture, des combles, des murs, des planchers… Vous pouvez aussi poser du double vitrage sur les baies vitrées, supprimer les ponts thermiques et renforcer le système de ventilation. 

Pensez aussi à investir dans un système de chauffage plus performant : une pompe à chaleur, un poêle à bois, etc.

Le saviez-vous ?

Améliorer les performances énergétiques de votre logement vous permettra de limiter sa consommation en énergie et donc de réduire le montant de votre facture. Et pour faire encore plus d’économies, souscrivez une offre d’électricité moins chère. Chez Alpiq par exemple, vous bénéficiez d’une remise de 8 % sur le prix du kWh HT par rapport au tarif bleu d’EDF (tarif garanti jusqu’au 31/12/1014).

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