Charges locatives : quelles sont-elles ?

Vous êtes locataire d’un appartement ou d’une maison et vous devez, en plus de votre loyer, payer des charges. Il n’est pas toujours simple de comprendre à quoi correspondent ces dernières. Le type de charge et leur montant dépendent de plusieurs éléments, et notamment du type de logement/de location. Tous les frais ne sont pas dus par le locataire. Alpiq vous en dit plus.

Que sont les charges locatives ?

Les charges locatives sont encadrées par la loi. Également appelées charges récupérables, elles représentent les frais liés au logement (ou à l’immeuble) que le propriétaire doit payer, mais qu’il peut faire supporter à son locataire. La somme, souvent fixe, vient s’additionner au loyer. Le contrat de location doit stipuler le loyer hors charges et le montant de ces charges. L’addition de ces deux montants permet de connaître le loyer charges comprises.

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Comment sont réparties les charges locatives ?

Les charges locatives vont dépendre de plusieurs éléments, notamment du fait que le logement est copropriété ou non, individuel, meublé ou vide. Attention, toutes les charges ne peuvent être récupérées par le propriétaire.

Dans le cadre d’un logement en copropriété.

Dans cette situation, les dépenses liées à l’entretien des parties communes sont réparties entre tous les propriétaires en fonction de leurs tantièmes, puis sont répercutées sur les locataires, selon la quote-part de chaque logement.

Dans le cadre d’une mono-propriété 

S’il n’y a qu’un propriétaire pour tout l’immeuble, ce dernier peut répartir les charges locatives entre tous les occupants. Il se doit d’être équitable et de ne pas les faire évoluer tous les ans. Dans la majorité des cas, le montant est attribué en fonction de la surface habitable du logement. 

Dans le cas d’une maison individuelle

Là, pas de frais liés aux parties communes. Le propriétaire peut tout de même récupérer les charges liées à la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ou d’autres services s’il y a.

 

À noter :

ces charges locatives existent également en cas d’une colocation et doivent toujours être payées en période de préavis, jusqu’à ce que l’appartement soit rendu (sauf en cas d’accord particulier avec le propriétaire du bien immobilier).

Quelles sont les charges récupérables ?

Toutes les charges ne sont pas récupérables par le propriétaire. Voici la liste des charges locatives qui peuvent l’être. 

les frais de conciergerie 

Le propriétaire peut inclure dans les charges : 

  • la totalité du salaire versé à un employé d’immeuble ainsi que les charges sociales et fiscales ; 
  • ou 75% du salaire, les charges sociales et fiscales d’un gardien d’immeuble, si celui-ci assure simplement le nettoyage des parties communes et sort les containers de poubelles. 

Le pourcentage tombe à 40% s’il n’effectue qu’une des deux tâches.

Les équipements des parties communes

Le bon entretien des parties communes et des extérieurs peut entrer dans le cadre des charges locatives. Ainsi, un propriétaire peut demander à son locataire de participer financièrement à :

  • la fourniture de produits d’entretien, 
  • l’entretien de certains éléments (tapis, minuterie, vide-ordure), 
  • la réparation des appareils d’entretien.

À l’extérieur, cela concerne les voies de circulation, les espaces de stationnement, les espaces verts et jeux pour enfants.

Bon à savoir

Le propriétaire ne peut pas demander au locataire de tout rembourser. Il doit s’acquitter des frais en cas de dégradations liées à la vétusté du logement, des équipements, des vices de constructions, les malfaçons ou en cas d’intempéries, par exemple. Il doit également s’occuper et payer le remplacement des équipements de chauffage, comme la chaudière à gaz centrale par exemple.

L’ascenseur 

Peuvent intervenir dans les charges, les dépenses liées à un ascenseur ou monte-charge, comme : 

  • l’exploitation de l’appareil (entretien, nettoyage, visite technique…), 
  • le matériel nécessaire à son entretien ; 
  • les petites réparations (changement de bouton, de fusible ou réparation sur les paliers). 

Le cas particulier de l’énergie 

L’énergie des parties communes fait partie intégrantes des partie communes. Sont concernés, l’eau et le chauffage collectif, sauf si des compteurs individuels ont été mis en place. 

En revanche, la souscription des contrats d’électricité et de gaz dans les parties intérieures revient au locataire. En effet, le décret du 23 décembre 1994 stipule qu’il est interdit de refacturer l’électricité à un ou plusieurs locataires, sans en demander l’autorisation écrite au fournisseur d’énergie.

Bon à savoir

Depuis 2007, les ménages peuvent choisir leur fournisseur énergétique. Pour aider les ménages à diminuer leur facture d’électricité, Alpiq propose une offre d’électricité avec un pourcentage de réduction par rapport au tarif réglementé de vente (TRV). Ainsi, on est certain de bénéficier d’un prix du kWh plus avantageux qu’au Tarif Bleu d’EDF. Le changement de fournisseur est gratuit et sans engagement. Vous pouvez souscrire à tout moment.

Le paiement de ces charges

Pour faire payer ces charges à son locataire, le propriétaire dispose de deux façons de faire :

  • La provision sur charge ; 
  • Le barème forfaitaire. 

Quelles sont les différences ? 

La provision sur charge ou avance sur charge.

Le locataire paye donc une somme fixe tous les mois, dont le montant représente une estimation des charges par le propriétaire. Il s’agit donc d’une avance. Pour définir ce montant, ce dernier peut s’appuyer sur les frais payés par le précédent locataire. 

Au moins une fois par an, une régularisation est effectuée et le locataire peut avoir à payer un peu plus ou peut récupérer de l’argent s’il en a trop versé. Des preuves, sous forme de factures par exemple, peuvent être demandées par le locataire pour comprendre la somme demandée.

Le paiement forfaitaire

Les charges sont fixes et indiquées dans le bail. Elles peuvent être révisées chaque année, tout comme le loyer, et ne donnent pas lieu à une régularisation. Elles sont, en règle générale, versées en même temps que le loyer. 

Le propriétaire doit être en capacité de justifier la somme demandée mais ne pourra pas réclamer plus, même s’il a dû payer davantage de charges. Ce mode de paiement s’applique, en général, plus souvent aux locations meublées, généralement plus courtes.

Dans le cas d’un bail mobilité (avec un locataire temporaire comme un étudiant, une personne en formation ou en mission professionnelle), les charges prennent la forme d’un forfait, payé en même temps que le loyer.

À noter

le montant du loyer, tout comme le montant des charges locatives peut évoluer tous les ans, sur la base de l’IRL, l’indice de référence des loyers. Celui-ci fixe notamment les plafonds des augmentations annuelles des loyers.

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