Forte hausse des prix du gaz à prévoir au 1er juillet 2024 : explications

Au mois de juillet 2024, le prix du gaz augmente à nouveau pour les ménages français. Cette hausse est en partie dûe à une évolution du tarif d’acheminement de gaz naturel, et aura un impact sur les factures. Dans cet article, Alpiq vous explique tout ce qu’il faut savoir pour comprendre cette augmentation et réduire ses factures de gaz.

Prix Repère de Vente de Gaz naturel (PRVG) : quelle hausse est à prévoir en juillet 2024 ?

Si le prix du gaz a connu une baisse durant l’année 2023, dans un contexte de crise énergétique, les prévisions de l’évolution du prix du gaz annoncent un tarif en constante augmentation d’ici à 2027. Plusieurs facteurs contribuent aux tensions sur le marché du gaz (notamment, par exemple, les importations limitées en gaz naturel venant de Russie depuis le début de la guerre en Ukraine). 

Après une première hausse au mois de janvier, le prix du gaz subit à nouveau une augmentation attendue en juillet 2024. La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a publié le nouveau Prix Repère de Vente de Gaz naturel (PRVG) pour le mois de juillet, qui se situe en moyenne à 129,2 € /MWh (TTC). Cela représente une hausse de 11,7 % par rapport au mois de juin 2024. 

 Alors, à quoi doit-on cette nouvelle hausse ? Nous allons voir que plusieurs facteurs jouent un rôle dans cette évolution.

image description
Bon à savoir

Ce taux de hausse est exprimé en référence au Prix de Repère de Vente du Gaz naturel (PRVG) établi le mois précédent par la CRE. Depuis le 1er juillet 2023, la CRE publie le PRVG mensuellement afin d’aider les consommateurs à choisir une offre de fourniture de gaz. Ce prix de référence a été mis en place suite à la fin des tarifs réglementés du gaz en juillet 2023 pour les particuliers.

Quels facteurs influencent la hausse du PRVG en juillet 2024 ?

Tout d’abord, rappelons que lorsque nous parlons du prix du gaz, nous comprenons plusieurs éléments : 

  • le coût de la fourniture ;
  • les taxes appliquées ;
  • les frais d’acheminement.

En pleine crise énergétique, les consommateurs font face à une évolution constante du prix du gaz. Voici les principaux facteurs qui permettent de comprendre l’augmentation du PRVG en juillet 2024. 

Un nouveau tarif d’acheminement du gaz 

Depuis que les gisements de gaz naturel se sont épuisés sur le sol français, le gaz consommé dans l’Hexagone est principalement importé de l’étranger. L’acheminement du gaz naturel en France est assuré par deux parties : l’Accès des Tiers aux Réseaux de Transport (ATRT), qui assure le transport du gaz par gazoducs, et l’Accès des Tiers aux Réseaux de Distribution (ATRD) qui assure la distribution du gaz aux consommateurs.

La CRE a annoncé une augmentation de l’ATRD 7 de 27,5% pour le 1er juillet 2024, ce qui représente : 

  • une hausse de 5,5% HT par mois pour les consommateurs de gaz pour le chauffage ;
  • une hausse de 10,4% HT par mois pour les consommateurs de gaz pour la cuisson et l’eau chaude sanitaire. 

Ainsi, l’augmentation des frais d’acheminement est responsable à 55% de la hausse du PRVG en juillet 2024.

Le prix du gaz en hausse sur le marché de gros

Tout d’abord, il faut rappeler que si le prix du gaz a connu une baisse en 2023 sur le marché de gros, les tendances sont à la hausse en 2024. Cette augmentation significative a évidemment un impact sur les factures des particuliers. Depuis le mois de janvier, le prix du MWh de gaz ne cesse d’augmenter. 

Cette évolution s’est intensifiée au mois de mai 2024, et les prix de gaz naturel des marchés de gros représentent aujourd’hui 37 % de l’augmentation du PRVG. 

Une légère augmentation de la composante CEE

Les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) sont des dispositifs permettant aux fournisseurs de financer des primes énergies ouvertes aux particuliers. Entre juillet 2023 et juillet 2024, les CEE subissent une légère augmentation, “qui explique 6 % de la hausse observée” selon la CRE. 

Une consommation de gaz en baisse

Aujourd’hui, le nombre d’abonnés au gaz est en diminution. Néanmoins, les gestionnaires de réseau tels que GRDF (assurant la distribution du gaz) continuent d’entretenir et de développer le réseau d’acheminement de cette énergie. La hausse du prix du gaz est donc une conséquence logique de ce phénomène : les consommations de gaz diminuant mais les coûts liés à l’entretien du réseau restant identiques, la facture augmente.

Hausse du prix du gaz : quel impact prévoir sur ses factures ?

Comme nous venons de l’expliquer, plusieurs facteurs entrent en compte dans la hausse du prix du gaz. L’augmentation prévue au 1er juillet 2024 aura donc une conséquence directe sur les factures des consommateurs. Pour rappel, l’acheminement (le transport et la distribution) de gaz naturel représente un tiers d’une facture de gaz.

Par ailleurs, la variation de prix, plus ou moins importante, ressentie sur la facture dépend également des usages du gaz fait par les consommateurs. D’une part, l’impact de la hausse du prix du gaz diffère selon s’il s’agit d’un usage strict pour le chauffage ou d’un usage pour la cuisson et l'eau chaude sanitaire. D’autre part, le tarif varie en fonction du nombre de kWh consommés chaque année. Voici les 3 principales options tarifaires concernant les particuliers : 

  • option Base : moins de 1 000 kWh de gaz par an consommés pour la cuisson ; 
  • option B0 : entre 1 001 kWh et 6 000 kWh de gaz par an consommés pour la cuisson et l’eau chaude sanitaire ; 
  • option B1 : plus de 6 000 kWh de gaz par an consommés pour le chauffage.
Bon à savoir

En plus d’être fournisseur d’électricité, Alpiq commercialise des offres de gaz. Pour le moment,  ces dernières sont exclusivement réservées aux clients professionnels, plus particulièrement aux grands consommateurs (plus de 1 GWh/an).

Comment réduire ses factures de gaz ?

La hausse du prix du gaz en juillet 2024 ne sera certainement pas la dernière augmentation affectant les factures des consommateurs. Mais pour limiter l’impact de cette évolution sur vos factures, voici quelques solutions à mettre en place : 

  • Favoriser la sobriété énergétique. Adoptez des écogestes au quotidien pour réduire vos consommations de gaz. Cela passe par baisser les températures de chauffe en hiver, mettre un couvercle sur la casserole en cuisinant et préférer les douches rapides aux bains. 
  • Engager des travaux de rénovation énergétique, en commençant par l’isolation thermique de votre logement, puis, par exemple, en remplaçant votre chaudière à gaz par un appareil écologique comme la pompe à chaleur.
  • Choisir une nouvelle offre de gaz. Depuis la fin du TRV, il est important de comparer les offres de gaz des différents fournisseurs. Si possible, choisissez une offre à prix fixe afin de subir le moins possible les fluctuations de prix du gaz.
Bon à savoir

L’option heures creuses pour le gaz n’existe pas. La tarification du gaz a un tout autre fonctionnement que celle appliquée à l’électricité. Après la suppression des TRV, c’est la CRE qui publie mensuellement les valeurs de prix repère de vente du gaz.

Sommaire