Qu'est-ce qu’un compteur de chantier ?

Pas de surprise, le compteur de chantier est - comme son nom l’indique - un compteur électrique installé le temps des travaux, afin d’alimenter en énergie un terrain non pourvu de raccordement définitif. C’est donc un compteur temporaire (installé pour une période maximale de 28 jours) qui remplit les mêmes fonctions qu’un compteur normal, à savoir : raccordement au réseau, distribution d’électricité et coupure générale.

Le compteur de chantier, pour qui ? 

Le compteur de chantier sert aux professionnels et particuliers qui engagent des chantiers de construction ou d’aménagement. Ce dispositif permet de brancher l’outillage mais aussi d’alimenter une bétonnière, d’installer de l’éclairage… Mais il peut également être utilisé à des fins plus festives, pour alimenter des fêtes foraines, marchés, festivals etc. 

Le compteur de chantier ne fait pas exception : comme tout appareil électrique digne de ce nom, le compteur de chantier doit répondre à certaines normes en vigueur. En effet, en plus de fournir votre chantier en électricité, celui-ci doit assurer la sécurité de votre matériel et des personnes. Il doit être étanche et conforme aux normes : 

• NF C 14-100 : Cette norme française s’applique aux branchements individuels et collectifs. Elle permet de concevoir des installations de branchement jusqu’à 400 A tout en assurant la sécurité des personnes et des biens 

• NF C 15-100 : Cette norme, quant à elle, fixe les règles de conception, de réalisation et d’entretien des installations électriques basse tension en France. 

La composition du compteur de chantier 

Le compteur de chantier se présente sous forme d’un boîtier verrouillable avec une clé et qui comporte, au minimum : 

• Un compteur électrique pour comptabiliser votre consommation électrique 
• Un interrupteur différentiel 30mA de type AC  
• Un disjoncteur 16 A 
• Des prises de courant 2 pôles + terre. 
• Un bouton d’arrêt d’urgence pour couper le courant rapidement en cas de défaut 

Tout dépend de vos besoins en énergie. Il vous suffit d'additionner la consommation en kilowatt des équipements que vous souhaitez brancher au compteur de chantier, puis de transposer le résultat en kilovoltampère. Pour vous aider, sachez qu’1 kW est égal à 1 kVA.

Avant l’intervention d’un technicien ENEDIS, le gestionnaire du réseau de distribution, vous devez fournir le compteur de chantier. Vous pouvez : 

• Le louer : Cette solution n’est plus proposée par ENEDIS. Mais vous pouvez vous le procurer dans des enseignes de location. Comptez entre 25 et 60 € par mois, en fonction de la puissance choisie. Cette solution semble être la plus avantageuse pour une installation de courte durée. 
• L’acheter : Vous pouvez vous le procurer dans des grandes enseignes de bricolage ou sur des sites spécialisés en fourniture de matériel électrique. Le coût ? Comptez entre 200 et 500 €, toujours en fonction de la puissance choisie. Vous pouvez également vous en procurer un d’occasion. La solution la plus économique pour une installation longue durée. 

La démarche pour obtenir un compteur de chantier est simple :

1. Contactez votre fournisseur d’électricité et souscrivez un contrat dédié au compteur de chantier. Comme pour toute souscription à un contrat d’énergie, vous devrez indiquer : votre adresse, vos coordonnées, la puissance maximale souhaitée… Mais aussi la durée de contrat souhaitée.
2. Ensuite, c’est le gestionnaire du réseau de distribution ENEDIS qui prend le relai. Après avoir défini la solution de compteur de chantier la plus adaptée et une fois votre lettre d’engagement signée (par téléphone), un technicien intervient chez vous pour réaliser les branchements nécessaires à l’installation. 
3. Et après ?  Une fois la mise en service du compteur provisoire faite, vous payez les frais d’intervention auprès d’ENEDIS et vous réglez votre consommation d’énergie auprès de votre fournisseur. 
4. Une fois la date de fin de contrat arrivée, ENEDIS vous contacte pour convenir d’un rendez-vous pour mettre fin au raccordement.