L’évolution des habitudes alimentaires
Selon l’ADEME (l’Agence de la transition écologique), l’alimentation actuelle est certes plus diversifiée, mais aussi plus riche en sucres, en graisses et en protéines animales. Au-delà des effets négatifs sur la santé (diabète, obésité), ce type d’alimentation a aussi de lourds impacts sur l’environnement.
De même, la consommation de produits transformés et déjà préparés a fortement augmenté : des repas en conserves, congelés ou réfrigérés, bien plus consommateurs en énergie et en matières premières (notamment pour l’emballage). Par exemple, entre 1995 et 2008, la consommation de fruits transformés a été multipliée par deux.
Enfin, les consommateurs achètent les mêmes produits (notamment les fruits et légumes), tout au long de l’année, sans prendre en compte la saison. Or, un légume cultivé sous serre chauffée (car non de saison) émet 10 fois plus de gaz à effet de serre (GES) qu’un légume de saison, cultivé dans un champ.
Tous ces nouveaux comportements entraînent alors le constat suivant : un quart des émissions de GES provient de l’alimentation, du transport des marchandises, à leur consommation en passant par leur transformation.
Les conséquences néfastes d’une alimentation non durable
Dans un rapport intitulé « Études de démarches de durabilité dans le domaine alimentaire », WWF, Greenpeace et le BASIC (Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne) ont identifié un certain nombre de problématiques liées à la non durabilité de notre système d’alimentation actuel.
Les conséquences liées au plafond des limites écologiques
Le système d’alimentation actuel a de nombreux effets néfastes sur l’environnement. Il entraîne notamment :
- La pollution de l’air et la volatilisation de substances toxiques, néfastes non seulement pour l’environnement mais aussi pour la santé des populations ;
- Le dérèglement climatique, dû aux émissions de gaz à effet de serre ;
- La raréfaction des ressources en eau ;
- La dégradation des sols ;
- L’exposition de la biodiversité à des substances toxiques ;
- L’épuisement des ressources non renouvelables comme le gaz, le pétrole ou le phosphore et l’aluminium, etc.
Les conséquences liées au non-respect des droits fondamentaux
Le système alimentaire actuel entraîne également un impact négatif sur les droits fondamentaux et notamment :
- Sur la santé humaine, mise en danger par une baisse de la qualité nutritionnelle des aliments par exemple ;
- Le développement d’une insécurité alimentaire due au risque de rupture des approvisionnements et la précarité alimentaire de certains ménages ;
- La difficulté, pour certains acteurs de la chaîne, d’atteindre un niveau de revenu décent ;
- Les mauvaises conditions de travail et la pénibilité du travail de certains travailleurs ;
- L’atteinte au bien-être animal, liée aux pratiques douloureuses de certains modes d’élevage et de production, etc.
Comment améliorer l’impact de son alimentation sur l’environnement ?
Vous pouvez, si vous le souhaitez, agir sur votre façon de consommer au quotidien afin d’améliorer l’impact de votre consommation sur l’environnement.
Acheter des produits locaux et de saison
Votre comportement d’achat est le premier élément sur lequel vous pouvez agir pour adopter une alimentation plus écoresponsable.
Savez-vous que certains aliments parcourent parfois de très longues distances pour arriver dans les magasins où vous les achetez ? Ce transport est responsable de nombreuses émissions de GES et génère une grande pollution.
Pour limiter la distance parcourue par les produits que vous achetez, optez pour des circuits courts et choisissez des produits locaux et de saison.
En sélectionnant des produits locaux, non seulement vous réduisez la pollution liée aux longues distances des marchandises, mais en plus vous soutenez les producteurs de votre commune, votre département ou votre région.
En achetant des produits de saison, vous limitez l’usage des serres chauffées pour cultiver des produits hors saison, qui sont bien plus énergivores que les aliments de saison, cultivés dans les champs.
Devenir flexitarien
Un flexitarien n’est ni végétarien, ni carnivore, il mange de tout, en quantité raisonnée. Le but est simplement de manger moins de viande et de choisir des produits de saison, plus qualitatifs afin de couvrir ses besoins nutritionnels, tout en réduisant son empreinte carbone.
Selon WWF, le menu d’un flexitarien peut se résumer de cette façon :
- Moins de poisson : à raison de 2 repas maximum par semaine ;
- Moins de viande : à raison de 3 jours sans viande minimum par semaine ;
- Moins de produits transformés et davantage de plats cuisinés soi-même ;
- Plus de produits portant des labels reconnus (Agriculture biologique, Demeter, Nature & Progrès, Bio Équitable en France, Label Rouge, AOP, Bleu-Blanc-Cœur, etc.) ;
- Plus de légumineuses et de céréales qui permettent de supprimer les produits issus des animaux : la viande, le poisson, les œufs, le lait ;
- Plus de légumes cultivés localement et de saison.
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